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 « Callie » just a look & a smile

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Julian Davidson
Julian Davidson
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› MESSAGES : 16
› AVATAR : Colin O'Donoghue
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MessageSujet: « Callie » just a look & a smile   « Callie » just a look & a smile EmptyMer 27 Mar - 23:35



Parce que tu es celle vers laquelle mes pensées convergent.


La liberté avait un goût de sel, presque amer sur ma langue prisonnière de ces dents mordantes. Je jetai un coup d’œil autour de moi, paysage factice dans l'ombre d'une visière baissée, avant de songer à son visage. La peine ne s'était envolée, simplement endormie à l'ombre de barreaux derrière lesquels j'avais réussit à barricader des émotions qui revenaient au galop. Car, dans cette prison où je m'étais laissé sciemment enfermé, dans le seul but de venger ce sang cher qui avait été versé, j'avais réussit à me persuader qu'elle n'était pas partie dans ces contrées où je ne pouvais pas la suivre. Mais à présent que mes ailes brisées se remettaient à battre dans un dos tendu, je ne pouvais plus nier la réalité. Mes traits se tendirent sous l'émotion vive, et je serrais les dents, trop orgueilleux pour songer à ces larmes que versaient intérieurement un cœur ensanglanté. J'inspirai profondément, puis empoignais ce casque qui dissimulait mon visage au monde extérieur afin de le retirer. Mes doigts vinrent se glisser dans mes mèches sombres, tandis que j'accrochai de mon regard myosotis les bâtiments de cette bourgade dont j'ignorai tout, si ce n'est la présence d'une certaine jeune fille auprès de laquelle je semblais pouvoir oublier. Je me souvenais de ses sourires et de ses conversations, de ses rires qui nous avaient écroué avec tant de facilité. La seule difficulté de cette folle entreprise de recherches soudaines était sans nulle doute de la retrouver. Je n'avais aucune idée de son lieu de vie, ne m'était pas renseigné au préalable, et débarquai clairement les mains dans les poches. J'observais le bâtiment derrière moi puis y pénétrais afin de réserver une chambre à l'hôtel. J'avais réussit à me faire, après quelques surprises, quelques économies sur un manuscrit qu'une maison d'édition avait publié, et même si je n'attendais pas de succès et que j'y avais presque rechigner, ces quelques dollars m'étaient d'une grande utilité, d'autant plus que je n'étais pas prêt de trouver un boulot dans ce coin perdu, ou dans le monde en général. Un ex prisonnier n'avait pas vraiment le CV adéquat, et je n'étais pas le genre de mec à mendier pour avoir quelque chose, préférant nettement me débrouiller par moi-même. La chambre dans laquelle j’atterris était spacieuse, avec une décoration assez spéciale mais une vue parfaitement adéquate sur la rue. Mes mains accrochèrent la fenêtre, et je la tirais vers le haut, afin de pouvoir me pencher, une cigarette entre les lèvres. Mes bras se déposèrent sur la fenêtre, croisés, tandis que j'observai sans véritablement voir la cité où elle avait grandit, celle où elle avait vécu des ennuis qui m'auraient poussé à fuir. Avec des soucis comme les siens, je ne serais jamais revenu, goûtant davantage une vie de nomade, peut-être même dans un autre pays. Peut-être était-ce même un désir secret que je ne pouvais réaliser, du moins pas pour le moment, alors que je ne brûlais qu'à l'idée de la revoir. Bien que j'avais eu du mal à l'accepter, trop orgueilleux, ou trop effrayé à la perspective de pouvoir la perdre, j'étais tombé irrémédiablement amoureux de cette petite brune piquante qui avait partagé mes journées dans cette cage aux barreaux de fer. Je tenais à la revoir et à m'exprimer. Du moins, si j'arrivai à effacer cette foutue fierté qui m'empêchait de m'épancher de trop sur des sentiments que je surprotégeais. Je fumai, pensées lointaines et cœur battant, avant de prendre la décision tranquille et impulsive de me rendre dans un bar. Quitter à jouer les détectives privées, avec subtilité néanmoins, autant le faire dans un endroit où une coupe de bière viendrait faire renouer mes papilles avec un alcool longtemps évité. J'attrapai ma veste de cuir d'un geste tranquille, avant de l'enfiler et de sortir dans la rue fraîche. La nuit tombait, voile obscure sur une cité encore éveillée, mais je parvins à trouver sans trop de difficulté un pub irlandais, le genre de pub où j'avais adoré traîner dans ma jeunesse. J'ignorai les quelques regards curieux, sans doute réservés aux étrangers, puis me dirigeais vers le bar de mon pas félin et souple. La boisson commandée, je jetai un coup d’œil circulaire et impassible autour de moi, avant de repérer un client en grande discussion avec une jolie brune à la silhouette familière. Mon sourcil brun s'arqua, et je penchai légèrement la tête, mu par cet instinct qui me soufflait qu'elle était peut-être … Et si les paroles m'échappaient, les gestes n'étaient étreints d'aucune subtilité quelconque, notamment lorsque les doigts de l'abrutit effleurèrent les courbes délicates de ses fesses. Je me levai souplement, m'approchant du couple et de la jeune fille qui protestait vivement. Je savais que c'était elle sans en être sûr, mais, en dehors du fait que Callie était peut-être cette jeune fille, je n'étais pas de ceux qui fixaient sans réagir comme la plupart des crétins subitement concentrés sur leurs boissons. D'un geste maîtrisé, je saisis le bras de l'homme avant de le tordre d'un geste, regard ombrageux et dédaigneux posé sur son visage gras. « Je ne m'emmerderai pas à me présenter, je te donnerais simplement un conseil, en toute politesse. Garde tes mains dans tes poches. » Il râla, me lançant quelques insultes. J'attrapai sa tête que je frappais contre la table, sans lui faire de mal, puis le maintins contre le bois. « Compris ? » Je le relâchais, avant de saisir le bras de la jeune fille que j'attirai loin de sa table, avant de poser enfin un regard sur elle. Un battement, un sourire lumineux et charmeur. « Tu as toujours été douée pour t'attirer des ennuis ma belle. »
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Callie-Jane Roseburry
Callie-Jane Roseburry
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› AVATAR : nina dobrev.
› CREDIT : (c) jacage.
› PSEUDO : lonely bird (aurélie).

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› AGE : vingt-quatre ans.
› COTE CŒUR : c'est compliqué.
› JOB/ETUDES : travaille à mi temps comme serveuse au blackstone irish pub et au night club pour payer ses cours de droit par correspondance.


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MessageSujet: Re: « Callie » just a look & a smile   « Callie » just a look & a smile EmptyJeu 28 Mar - 13:47


« Quand on aime quelqu'un, on a toujours quelque chose à lui dire ou à lui écrire, jusqu'à la fin des temps. »

Je m’accrochais à ces derniers instants, à nos dernières paroles, à notre dernière étreinte, à notre premier et dernier baiser. J’étais dans la crainte d’effacer petit à petit les traits de son visage, ne devenant plus qu’un souvenir qu’on peine à se remémorer. Je souhaitais garder cette douceur sur mes lèvres et ressentir à nouveau ce moment à chaque passage de mes doigts, entendre son rire comme un murmure au creux de mon oreille pour m’endormir les soirs où le sommeil ne daigne pas se montrer, revoir son sourire charmeur sur le dessin de ses lèvres à chaque fois que mes paupières se ferment. Sa dernière lettre, je lisais les mots écrits de son encre noire comme pour déchiffrer entre les lignes les messages de son cœur. Je n’aspirai qu’à une seule chose, le revoir. Depuis ma sortie, je n’avais jamais mentionné son nom, gardant pour moi nos moments comme un jardin secret et le charme de son prénom pour mes lèvres. J’étais surtout effrayée que le temps passe et me donne l’impression que ce n’est plus qu’une page tournée. Résignée, j’ai entrepris de me préparer pour mon service du soir dans ce pub irlandais de la ville. Je me suis avancée vers la fenêtre afin d’observer les couleurs du ciel s’estomper au fur et à mesure que l’obscurité prenait place. Une main posée contre le carreau de la vitre glacée, je posais ma tête contre le mur afin de profiter de ce spectacle qui offrait de somptueuses couleurs. A ma sortie de prison, j’ai appris à aimer les petits détails que la vie nous permet de contempler si on y prête un œil assez ouvert. Un sourire fin sur mes lèvres, je me suis dirigée vers la salle de bain. Plus d’une heure plus tard, j’étais enfin prête pour aller travailler. J’ai traversé le salon jusqu’à la porte d’entrée sans me faire entendre de ma sœur qui était déjà dans sa chambre avec son petit ami. Attrapant mon sac à main, j’ai jeté un petit coup d’œil vers sa porte entrebâillée. J’entendais son rire et leurs mots doux qui m’ont fait étirer un sourire au coin des lèvres. Je suis sortie de notre maison à Stanley Hall et j’ai découvert le ciel assombri par l’absence du soleil. Levant les yeux au ciel, j’apercevais les quelques étoiles qui commençaient à s’illuminer. Le vent se levait légèrement, engouffrant une légère brise dans le creux de mon cou. Cette dernière me fit l’effet d’un petit frison que j’ai rapidement camouflé en relevant un peu plus mon écharpe. J’ai attrapé un taxi qui passait sur le bas de la rue et lui indiquais l’adresse de mon lieu de travail. A ma surprise, j’ai pu constater que le pub était plein à craquer. Encore une soirée étudiante qui s’était organisé. Le Blackstone Irish Pub était un lieu très conviviale et apprécier par les étudiants de l’université résidant à Southington. Ceci signifiait une soirée bien chargée qui m’attendait. Entrant dans le pub, j’ai salué d’un signe de têtes les autres employés avant de me diriger vers l’entrée du personnel. J’ai déposé mon sac à ma main ainsi que ma veste et mon écharpe avant de prendre mon service. Tout d’abord, j’ai réapprovisionné le bar en bouteilles d’alcool avant de prendre mon plateau et prendre les commandes des clients à l’extérieur. C’était principalement des fumeurs et parfois l’odeur était plus irritante, signant que ce n’était pas simplement du tabac. Je préférai largement servir en salle, le chauffage n’y est pas trop fort mais au moins, je n’ai pas froid. Seulement, la clientèle est beaucoup plus intenable et souvent, ils ont plusieurs verres derrière eux. Je pris alors la commande d’un couple de jeunes adultes, probablement dans les vingt-deux ans. L’homme descendait souvent son regard sur la chute de ma poitrine en me lançant plein de sous entendus auxquels je ne prêtais aucune attention. Me tournant alors avec un léger soupire, je suis partie donner les commandes à la nouvelle barmaid tout en prenant d’autres boissons que je devais servir à la table près de la fenêtre. Jetant un petit coup d’œil à l’extérieur, j’ai aperçu encore d’autres personnes qui souhaitent entrer. Ce soir, le Blackstone Irish Pub allait être plein à craquer. J’ai fermé un instant les yeux en sachant pertinemment que cette soirée allait être plus éprouvante que je l’imaginais. J’éprouvais cette légère pression sur ma nuque, signe que mes muscles allaient une fois de plus en prendre un coup. J’ai récupéré les boissons de la table du jeune couple avant de leur apporter. Avec mon sourire poli de serveuse modèle, j’ai déposé les verres sur la table. C’est alors que j’ai senti des mains se glissaient sur mes cuisses pour remontrer jusqu’à mes formes et la poche arrière de mon jean. J’ai senti ma peau se gelée sur place. « Retirez votre main, s’il vous plait. » Articulais-je la mâchoire serrée. Avant même qu’il puisse rétorquer, j’ai vu senti sa main s’écartait violemment. Levant les yeux vers celui que je pourrais appeler mon sauveur, mes yeux se sont écarquillés. Je suis restée à observer la scène sans même pouvoir bouger, comme paralyser par ce visage que je venais d’apercevoir. Julian. Il venait de lui étaler la tête contre la table. Je le reconnaissais bien. Il n’a jamais accepté qu’on lui manque de respect par des insultes comme le jeune homme venait tout juste de le faire. C’est alors qu’il m’a saisi le bras pour m’entrainer un peu plus loin. « Tu as toujours été douée pour t'attirer des ennuis ma belle. » A-t-il ajouté avec son sourire ravageur comme il avait l’habitude. Les lèvres entrouvertes, j’observais les traits de son visage que j’avais tant rêvé et espérer revoir un jour. Je me demandais si c’était simplement un mirage d’un épuisement moral. J’avais cette bouffée de chaleur qui montait tout en sentant mon cœur prêt à exploser. J’ai lâché le plateau que je tenais sans même que je m’en rende compte. J’ai risqué à avancer mes doigts vers son visage. J’ai effleuré sa peau tout en regardant chacun de ses traits attentivement. J’ai senti mes yeux s’embrumer et je me suis littéralement jeté contre lui, enroulant mes bras autour de sa nuque et nichant ma tête dans le creux de son cou. C’était lui, il était bien là. Mes yeux clos, je le serrai contre moi comme pour rattraper ce temps perdu.
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Julian Davidson
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MessageSujet: Re: « Callie » just a look & a smile   « Callie » just a look & a smile EmptyVen 5 Avr - 14:16





'Cause I love her .. a lot more than I am supposed to.
Tu es apparue, songe d'une nuit d'été, pour me capturer de ce regard que tu ne savais posséder. Et je t'ai désiré, et je t'ai aimé, et je n'ai su oublié ce sourire une fois qu'il fut effacé par une absence comblé par ces lettres qui se succédaient. Maintenant, tu te tiens devant moi, poupée au visage angélique, sans que je ne sache à quelle seconde faire ce pas qui me conduirait à déchirer un voile que tu ne visualises pas.


Les sentiments … ou faiblesse humaine si pernicieuse qu'elle est capable de t'écrouer dans des émotions qui ne sont pas tiennes. Un voile d'ombre sur un regard qui s'était déposé sur un homme trop abrutit pour comprendre qu'il n'était attrayant pour la jeune femme qu'il désirait forcer. La prison m'avait habitué à ce genre de comportement, un irrespect notoire qui conduisait à effacer l'humanité de l'autre pour son propre confort personnel. J'inspirai profondément, pressant le poignet de la jeune fille que je sus être celle que je cherchais, celle qui m'avait conduit dans cette petite ville perdue qui ne me correspondait pas. La femme qui m'avait réapprit à sourire, réapprit à être moi-même sans ce masque factice d'une hypocrisie calme. Quand à ces mots qui avaient quitté mes lèvres, charme naturel derrière lequel j'avais l'habitude de dissimuler ces émotions que je ne savais gérer, ils étaient également destinés à lui cacher cette colère … jalousie que j'avais pu ressentir à son égard. J'inspirai profondément, observant ce minois dont j'avais rêvé, ces grands yeux de biches bruns qui me fixaient sous une frange de cils noirs. Et je le sentis lui. Il battait, à contre coup dans ma poitrine, tentant de percer cette cage thoracique que l'oxygène envahissait à sa seule présence. Un sourire, lent, sincère. Sa peau, autour de mes doigts, semblait brûler cette dernière alors que je l'admirais, la dévorant d'un regard franc. Quand à elle … je lus la perdition dans son regard, une perdition quand à une réalité à laquelle elle n'osait croire. Elle lâcha son plateau, qui se fracassa sur le sol en un bruit assourdissant. Mon premier réflexe fut de tenter de me pencher afin de l'aider, mais ses doigts qui effleurèrent mes joues râpeuse m'en dissuadèrent. Je retins mon souffle, figé, statut de cire qui mirait une une femme brune qui s'était longtemps dessiné dans mes rêves, nuits écarlates bercées par des fantasmes que j'avais longtemps cru impossible. Je levais la main, la posant sur la sienne. « Tu sais … je ne vais pas disparaître. » murmurai-je avec un brin d'humour. Une humidité voilà ses prunelles brunes, et je la sentis s'écraser soudainement contre mon torse. Mes bras l'entourèrent naturellement, et je la serrais contre moi, savourant une étreinte que j'avais ardemment désiré. Mon visage se nicha dans sa chevelure tandis que j'inspirai la légère flagrance de ces mèches qui volaient autour de son visage. Mes lèvres effleurèrent sa tempe, une bise légère, caresse éphémère. Puis, il y avait cette folle chaleur qui frappait mes sens, cette lave en fusion qui s'écoulait dans mes veines. Des sensations physiques qui avaient précédé des sentiments sincères et intenses, une envie folle de la garder contre moi pour une éternité que je ne connaîtrais jamais. Mais cette rébellion qui me sied avec un naturel que j'avais ressentit pendant des années, s'en prit de nouveau à moi en cette impulsivité qui me conduisit à la soulever dans mes bras, la gardant prisonnière d'un torse contre lequel elle s'était plaquée. « Je me suis décidé et je vais t'enlever. » lui chuchotai-je à l'oreille sans la lâcher. Je me doutais bien que son patron n'allait pas apprécier qu'un homme débarque pour lui prendre une de ses serveurs mais j'étais prêt à revenir dès le lendemain pour m'incriminer. Je glissai une main dans ma poche, en sortit quelques billets que je posais près de mon verre inachevé, puis, je la posais doucement à terre, avant d'emprisonner sa main de la mienne. Il ne nous fallut que quelques secondes pour quitter ce bar enfumé, ces rires et ces discussions qui se perdirent dans une nuit dans laquelle je l'attirais. Des pas qui résonnèrent en écho sur le trottoir, avant que je n'avise la tenue légère de la jeune femme, que j'avais entraîné derrière moi en oubliant les quelques affaires personnelles dont une demoiselle ne pouvait se passer. Je fis glisser la fermeture éclaire de mon blouson avant de lui glisser d'autorité sur les épaules, affrontant un froid qui ne m'atteignait pas en sa compagnie. « Il faut croire que dans cette hâte de t'avoir pour moi seul, j'en ai oublié l'essentiel. » me justifiai-je inconsciemment en attachant le blouson sur son buste. Elle avait l'air d'une poupée aux cheveux entremêlés dont les grands yeux de biche ne cessaient de regarder dans ma direction. Je songeai à nos courriers, à ces promesses voilées, sans que je ne sache réellement si mes sentiments étaient partagés. Je n'avais qu'une conscience … une seule. Celle que j'allais travailler à la récupérer, à lui faire comprendre que j'étais celui qui la rendrait heureuse, simplement parce que je m'y sentais prêt. Je levai le bras, lentement, avant de glisser ma paume sur sa joue, pouce qui vint taquiner ses pommettes dessinées. « Tu m'as manqué Lady. » Son prénom roula sur ma langue, chaudement, tandis que je retirais ma main, pris d'un désir qui envahissait mes veines mais auquel je ne pouvais me laisser aller. « Et vu l'accueil que tu m'as réservé, je ne regrette pas de ne pas t'avoir annoncé ma sortie. » ajoutai-je d'une voix grave, plus chaude qu'à l'accoutumée. Je pressentais des questions auxquels je ne pouvais ne pas répondre, ma présence ici … et décidais donc d'aller de l'avant. « Tu es la seule personne que je désirais voir, donc, j'ai décidé de passer dans le coin pour m'assurer de ton bien-être. Ainsi, si tous les mystères dont tu entoures ta vie privées étaient destinés à me traîner ici, noyé par la curiosité, tu as réussit. » L'humour, encore et toujours, qui se dessinait sur mes traits, tel un bouclier imaginaire. Mais je n'étais pas homme à me cacher longtemps derrière des inepties, même si la pensée de me jeter du haut d'un gouffre sans savoir où atterrir ne m'enchantait pas plus. Je glissai les mains autour de ma nuque, détachant la chaîne qu'elle m'avait laissé avant de quitter la prison. Mes doigts encerclèrent son poignet, tandis que je déposai le bijoux dans sa paume. « D'autre part, je devais te rendre ceci. » Un bijou auquel je m'étais accroché, nourrit d'émotions dont elle ne pouvait se douter.

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