NOM : hempstead. PRÉNOM(S) : mads. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : au choix. ÂGE : trente-cinq ans. ORIGINES : au choix. STATUT CIVIL : au choix. ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuel. PROFESSION/ETUDES : médecin chercheur. CARACTERE : passionné, investi, sensible, obstiné, perfectionniste, froid, indifférent. GROUPE : écrire ici. AVATAR : écrire ici.

L'histoire du scénario est entièrement libre, je n'aime pas imposer des détails qui ne vous arrangeront probablement pas.
Il faut juste que ça colle avec le lien avec ma petite Ninon, autrement dit :
- il a ouvert une clinique spécialisée dans les personnes atteintes d'analgésie congénitale (à vous d'en voir la cause, s'il a eu un enfant atteint de cette maladie et n'ayant pas survécut ou autre, je suis là pour vous aider si vous ne savez pas trop ).
- il a accueilli Ninon dans son établissement lorsqu'elle avait dix-neuf ans, elle y est restée un an avant qu'un des pensionnaires ne décèdent de sa maladie (voir ma fiche et me mpotter pour toutes questions) et ne cause son départ (à elle).
- il la voit néanmoins tous les jours pour ses examens de routine et de surveillance et est fier qu'elle ait pu s'en sortir, se donner les moyens d'avoir une vie normale.
- ils ont toujours gardé un très bon contact, Ninon estimant qu'elle lui devait tout, que c'était grâce à lui (mais pas que) qu'elle en était arrivée là. Qu'elle avait une vie, qu'elle s'en sortait et que sa maladie n'était plus un frein. Elle est comme une victime face à son sauveur : d'une reconnaissance maladive.

(ninon) « Qu'est ce qui ne va pas chez moi docteur ? » Je subissais mes quelques jours à peine passés à la clinique et demandais déjà l'armistice. J'étais terrorisée à l'idée de côtoyer toutes ces personnes à longueur de journées, de semaines, de mois, d'années. A chacune de mes angoisses je venais me réfugier ici, dans son bureau. Quoi de plus normal, après tout ? Il représentait mon seul repère avec mon ancienne vie de par son amitié avec mon précédent docteur. Puis en tant qu'homme de médecine, jamais il ne pourrait me faire de mal, me corrompre ou attenter à ma vie. J'en étais persuadée, autant que deux et deux font quatre. Que voulez-vous faire contre tant d'innocence ? « Tu es humaine, voilà ce qui cloche. » Prête à penser que c'était là une mauvaise chose, je levais sur lui un regard inquiet, inquisiteur. Mais le voyant sourire doucement, je m'apaisais. Ce n'est pas une mauvaise chose, je n'ai pas à m'en faire. Et le poids compressant ma poitrine s'allégeait un peu. Je pouvais passer des heures et des heures dans cette pièce, simplement munie d'un bouquin choisi au hasard et d'une place sur ses fauteuils. J'étais trop pure, trop naïve pour penser à des quelconques sous-entendus, ou m'imaginer l'inimaginable. Je l'aimais comme une fille aime un père. Comme une patiente aime son médecin. Comme une condamnée aime le prêtre qui la purifie. C'était sain, sans encombre, loin de toute perversité. Ce fut à partir de cet instant que j'apprenais le mensonge, le mensonge envers ma propre personne. Mes propres illusions. (petite enfant deviendra femme)

(mads) « Comment tu te sens aujourd'hui, Ninon ? » Cela devait faire plus de trois ans que je suivais la jeune demoiselle. Que je tentais de l'aider du mieux que je pouvais, lui insufflant cette confiance en soi manquante. Il arrivait que certains patients vous attendrissent, attisent en vous un feu brûlant, ardent, de désir de les faire sortir de cette maladie. Elle était de ceux. Elle était unique, j'en étais muet. Épatante, imprévisible, certes fataliste, mais d'une douceur équivalent toute la tendresse du monde. J'en appelais chaque jour à la mauvaise foi, au mauvais choix du Tout Puissant d'avoir condamné un être aussi frêle et pur qu'elle était. Si au début je demeurais persuadé qu'elle aurait pu être l'enfant qu'il me manquait, l'enfant absent, aujourd'hui je ne peux plus me duper. Elle est passée du stade d'adolescente au statut de femme. Et si cette métamorphose me fait frémir, je m'y refuse. Patiente, elle n'est qu'une patiente. Je ne peux pas me permettre ce luxe, moi qui peut dire que je l'ai vu grandir. Grandir psychologiquement, prendre de l'assurance, créer son propre chemin. Je l'avais guidée comme ses parents auraient du le faire. Parents biologiques et de coeur. Et qu'ils n'avaient pas fait. Pauvre gamine abandonnée, adoptée. Sans le savoir. Mais cette passion, cette reconnaissance pour moi qui brûlent en elle brisent toutes mes barrières. Toi aussi tu n'es qu'un simple humain.