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 Sit tight with your lonely rose, beauty is the death of pain. # Ulysse & Jolynn

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MessageSujet: Sit tight with your lonely rose, beauty is the death of pain. # Ulysse & Jolynn   Sit tight with your lonely rose, beauty is the death of pain. # Ulysse & Jolynn EmptySam 23 Mar - 14:58




Sit tight with your lonely rose, beauty is the death of pain.


"Non monsieur, je ne travaille pas ici. Cela fait cinq minutes que je vous le répète... Vous ne pourriez pas aller voir ailleurs si j'y suis? Non, je ne suis pas libraire bon sang!" Jolynn était excédée. Elle n'arrivait pas à remplir sa mission correctement avec tous ces énergumènes qui venaient la chercher jusqu'au coin de la rangée de littérature étrangère. Il n'y avait jamais personne dans les environs. Endroit absolument parfait pour observer les faits et gestes des passants et surtout vérifier qu'aucun d'eux ne lui disait quelque chose. Ethan, nouvellement libraire, méritait qu'on le laisse enfin tranquille et pour sûr, en dehors de tous les délires psychotiques des gens qui avaient connu Jolynn dans sa période de gloire meurtrière. Pour autant le reste de la population semblait avoir décidé de se ligueur contre elle. Il fallait avouer qu'elle commençait à passer le plus clair de son temps par ici, à errer les rangées de livres pour éviter qu'Ethan ne la trouve. C'était certainement peu glorieux comme manière de régler le problème de leur séparation. Mais Kellers s'était jurée de le laisser en dehors de sa vie de folie. Elle s'y tenait. Tout en faisant attention à ce que le monde laisse les gens qui avaient compté pour elle en dehors de leur radar. Le plan parfait en somme.

Alors, la jolie Jolynn, ses lunettes sur le nez faisait semblant de lire un magnifique ouvrage sur la littérature française des années 1700. Fantastique. En vérité, ce n'était qu'un prétexte pour observer le moindre fait et geste des personnes qui attiraient son attention. Il y en avait toujours plusieurs. Pour différentes raisons. Le bon vieux retraité qui passait son temps à lui demander le titre du dernier livre de Musso pour sa femme. Rien d'intéressant et franchement peu dangereux pour Sanders en vue de sa masse musculaire. Cette chère femme d'une quarantaine d'années qui passait son temps au comptoir pour échanger des livres. Un peu plus dangereux mais pas pour les mêmes raisons. Jolynn porta son regard ailleurs, Ethan avait bien le droit de faire sa vie comme il l'entendait de toute façon. Hum, tiens, un quarantenaire adossé à la rangée des livres sur la géopolitique. Il avait un air suspect assurément. A moins qu'elle délirait complètement et qu'il s'agissait tout simplement d'un enseignant de géographie. Elle l'aurait parié lorsqu'il disparut de son champ de vision, entendant les bribes d'une conversation sur le prochain devoir de ses étudiants. Raté. Oh et celui là tiens. Style tout à fait différent. Kellers releva ses lunettes pour que son regard bleuté fasse un état des lieux clair de ce qu'il y avait à voir. Absolument délicieux. Oui, charmant. Et son style, mon dieu. Du jamais vu depuis qu'elle était en ville. Jolynn ne préférait même pas imaginer ce qu'il pouvait y avoir sous ce costume. Bien trop dangereux pour sa santé mentale déjà non loin de l'internement. Il valait mieux qu'elle regarde ailleurs si son livre ne voulais pas finir croulant sous sa salive. Mais s'il était un danger pour Ethan? Zut alors, elle allait devoir conserver un oeil avisé sur ce blondinet. Quel dommage...

Jolynn remit ses lunettes sur son nez et se replongea dans sa fausse lecture. Peut être qu'après tout, elle devenait paranoïaque et qu'en on avait effectivement décidé de lui ficher la paix, elle et toutes les personnes dans son entourage. Ou alors, ce n'était qu'une pause avant un nouvel ouragan. Dans tous les cas, elle se posait bien trop de questions. Elle devenait folle et franchement peu amusante. Il allait falloir que Kellers se reprenne en mains avant de terminer dans un centre pour détraqués. Mais trêve de plaisanteries. Jolynn revint à elle et reprit un tant soit peu ses esprits. Avant de constater que quelqu'un se tenait devant elle. La blonde releva le regard tout doucement, priant pour qu'elle ne se fasse pas remarquer. Elle en vint à la conclusion qu'elle était une très mauvaise espionne quand elle tomba sur le regard du charmant monsieur à costume d'un peu plus tôt. Pourvu qu'il ne se doute de rien. Et qu'il ne soit pas le roi des tarés au pays des assassins. Et bien sûr que Sanders ne soit pas sa cible. Oui, Jolynn devenait dingue. Mais elle ne prononça pas une parole. Pas pour le moment. Tellement il la perturbait...

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Ulysse Hadley
Ulysse Hadley
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› CREDIT : avatar (c) coca-cola. + signature (c) tumblr & about today pour les codes & big bad handsome man (imelda may).
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› AGE : trente ans.
› COTE CŒUR : célibataire volage, et fier de sa condition.
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MessageSujet: Re: Sit tight with your lonely rose, beauty is the death of pain. # Ulysse & Jolynn   Sit tight with your lonely rose, beauty is the death of pain. # Ulysse & Jolynn EmptySam 23 Mar - 15:53


All these things you hate.

Il y a des jours où on profite du temps libre. Chacun le fait à sa manière. Certains se prélassent dans leur canapé, d'autre sur leur terrasse, au soleil. Il y en a même qui restent au lit. Bref. À chacun ses occupations et ses envies. Ulysse, lui, passait le plus clair de son temps à flâner en centre ville. Dénicher une jolie fille, passer un bon moment avec un pote. S'acheter un nouveau costard, draguer la vendeuse, essayer de nouvelles chaussures, et encore draguer la vendeuse. Comment ça, on retrouve des filles un peu partout dans ses occupations ? Bah ouais, faut se faire à l'idée. La trentaine, et célibataire. C'est pas pour rien, hein. C'est pas comme s'il repoussait les jolis spécimens qui passaient à sa proximité. Le fait était qu'il avait simplement décidé de se donner les moyens de goûter à tous ces fameux spécimens avant d'arrêter son choix sur l'un d'eux. Super connard ? Non, voyons. Il ne comptait pas se taper toute la ville s'il avait un coup de foudre, vous regardez trop la télé. Il trouvait simplement son bonheur dans le fait de rencontrer de nouvelles personnes, chaque jour que le bon dieu faisait. Il savait se poser quand il le fallait, durant plusieurs mois ç'avait déjà été le cas. Tout n'était qu'une question de timing. Il avait trente ans, et aucune envie pour le moment de se marier pour fonder une famille. Sauf si l'une de ces superbes créatures lui faisait ressentir cette envie, ce besoin. Si c'était le cas, il se laisserait entraîner. Dans le fond, Ulysse Hadley était un homme simple. N'est-ce pas ?

Doucement, alerté par une voix féminine sonore, le jeune blond releva les yeux, se faufilant entre deux rayons. Tête baissée, il regardait entre le haut d'une étagère et le sommet des livres. Il aperçut alors cette petite silhouette, cette chevelure blonde et ces grands yeux. Un sourire naquit sur ses lèvres. Elle s'énervait, charmante petite bestiole apparemment remontée contre le fait qu'on la prenne pour une libraire, ce qu'elle n'était pas, selon ces dires. Pourtant, elle faisait un bien joli petit rat de bibliothèque. Il la dévisagea durant quelques secondes, avant de se détourner, et de s'éloigner. Elle avait l'air irritée. Elle avait l'air légèrement tendue. Il allait la laisser digérer les questions. Il allait la laisser tranquille. Pour le moment. Reprenant un livre en main, l'ouvrant doucement pour en feuilleter quelques pages, et regarder les images - c'est plus facile que de lire, ça prend moins de temps -, Ulysse s'adossa à une étagère, dans son costume propre, lissé et repassé. Il avait travaillé toute la matinée, et avait pris son après-midi. Et il avait gardé son costume après le repas, peu intéressé par l'option glandage devant la télé, ou draguer en jean et basket. Un peu de tenue et d'estime de soi, tout de même. Il tourna une nouvelle page, admirant la belle photo du paysage nocturne. Un sourire étirait ses lèvres, alors qu'il songeait davantage à la jolie blonde énervée qu'à ce qu'il pouvait bien regarder. « Excusez-moi ? » Il releva la tête, tout sourire, simple et séduisant. « Hmm ? » Son demi-sourire en arracha un à la jeune femme en face de lui, alors qu'elle baissait les yeux vers le sol. Ou vers le costume de son vis-à-vis, qu'en savons-nous. « Est-ce que vous savez où je pourrais trouver les pièces de théâtre étrangères ? » Petite voix timide, mais agréable à l'oreille. Sans se départir de son sourire, il indiqua vaguement un rayon à sa droite. « Je dirais par là-bas, j'en viens. » Mensonge. Que diable en avait-il à faire ? « Si vous vous perdez, je vous conseille de demander à un libraire. » Il sourit davantage, laissant la demoiselle le remercier et partir en vitesse. Il s'était foutu de sa gueule, mais se demandait simplement si elle l'avait remarqué. C'était incroyable, cette tendance qu'il avait à mener son monde par le bout du nez. En temps normal, il se serait intéressé à cette fille. Mais là, aujourd'hui, à cet instant précis, il n'avait qu'une envie : asticoter cette tête blonde.

Naturellement, ses yeux bleutés se reporta sur son libre. Il le referma, se retourna, le rangea. Il sentait ce petit regard, sur son dos. Ces deux prunelles posées sur lui, et qui ... Haem. Le déshabillaient du regard, pour rester poli. Il modéra son sourire, jusqu'au moment où il sentit qu'on le lâchait. Très lentement, il tourna la tête. Un éclair de malice passa au fond de ses prunelles, alors qu'il avisait cette jeune femme qui avait attiré son attention quelques minutes auparavant. Sa moue était indéchiffrable, mais son visage restait sublime. Tout à fait au goût de notre protagoniste, en tout cas. Longeant un rayon, calme, il ramena quelques mèches dorées en arrière, ne se préoccupant pas des masses de son apparence. Il avait de toute manière cette prestance orgueilleuse et insolente, mais si charmante qu'on en oubliait l'assurance. Il était sûr de lui, et émanait tout de même cette sensation de douceur et de subtilité qui savait calmer les esprits un peu plus sauvages. Ulysse était lui-même. Il avait toujours joué de son pouvoir de séduction, sans en abuser trop non plus. Il était aidé par son frère, mais savait tout autant se débrouiller lors de son absence. Et aujourd'hui, c'était avec cette jolie bouille qu'il voulait converser, et à elle qu'il souhaitait adresser son sourire séduisant. Son mauvais caractère apparent l'attirait. Ses cheveux bouclant sur ses épaules délicates lui donnaient envie de perdre son nez dedans, pour simplement les respirer. Hm. Dit comme ça, c'était peut-être prétentieux et prématuré. Mais il s'en foutait. Cela restait un fait.

Doucement, sa bouille d'ange blond et charmant s'arrêta., dévisageant la jeune femme. À désormais à peine un mètre. Il avait un livre entre les mains, un de ceux qu'il s'était décidé à acheter. Sans images, s'il vous plaît. Il la regardait, souriant et taquin, juste détestablement beau et attirant. « Excusez-moi, vous n'auriez pas un exemplaire des Fleurs du Mal en version originale ? J'ai perdu ma copie. » Son sourire s'élargit encore un peu, alors qu'il la dévisageait. Il savait pertinemment qu'elle n'était pas libraire, il l'avait entendue s'énerver. Mais la perspective de la taquiner le ravissait tellement qu'il n'avait pu s'en empêcher. Tout dans son regard trahissait la plaisanterie, appuyée par son sourire. Bien sûr qu'il l'avait entendue. Bien sûr qu'il savait qu'elle n'avait rien d'une libraire. Mais c'était tellement plaisant, tellement... Vicieux. Il était incapable de s'en empêcher, même si la gentille moquerie était évidente.

Il haussa très légèrement les sourcils, son sourire s'affermissant encore davantage. Il était détestable. Délicieusement et agréablement détestable. Mais que voulez-vous. On ne change pas une équipe qui gagne.


Dernière édition par Ulysse Hadley le Lun 25 Mar - 16:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sit tight with your lonely rose, beauty is the death of pain. # Ulysse & Jolynn   Sit tight with your lonely rose, beauty is the death of pain. # Ulysse & Jolynn EmptySam 23 Mar - 17:09




Sit tight with your lonely rose, beauty is the death of pain.


Ce n'était vraiment pas le moment de venir importuner Jolynn Kellers. A vrai dire, ce n'était jamais vraiment le moment. Il y avait toujours une étincelle en elle qui ne demandait qu'à imploser. Et aujourd'hui, ce devait être pire qu'habituellement. La blonde n'avait qu'une envie: qu'on la laisse vivre en paix. Enfin, espionner dans ce cas précis. Vu comment elle attirait les obsédés, elle se ferait repérer en moins de deux minutes par son ex fiancée et là, ce serait une véritable catastrophe. Alors, forcément, quand Dieu sur pattes se décidait à se poster sous ses yeux, un sourire charmeur aux livres, Kellers avait des envies de meurtre. Enfin, au sens figuré bien sûr. Elle avait laissé cette vie là derrière elle désormais. Mais il n'empêchait que ce visage parfait lui indiquait clairement qu'il fallait prendre la fuite immédiatement. Ou alors, elle pourrait envisager de l'étriper juste pour lui faire le malin plaisir de lui effacer ce regard diablement attirant du visage. Dans tous les cas, il valait mieux éviter de le regarder, cela pouvait s'avérer encore plus dangereux que de dépecer un ours vivant. Jolynn choisit donc son livre comme échappatoire. Bien plus simple. Et puis, comme cela, il n'y avait pas de raison que le jeune homme se doute de ses pensées de tantôt. Et quelles pensées... Non, il valait mieux effacer ce souvenir de son crâne avant de rougir comme une idiote. Vraiment pas le moment.

Et puis forcément quand cet espèce d'Apollon se décida à parler, il avait fallu qu'il hérite d'une voix des plus envoûtantes. A se demander ce que Jolynn avait fait au ciel pour hériter de ce fardeau, en cet instant précis. Sur le moment, Kellers ne capta qu'un tiers de ses propos. De toute manière, cela ne devait pas avoir vraiment d'importance. Elle les connaissait ces rats de bibliothèques avec leur ensemble Prada à trois mille dollars. Ce n'était pas les livres qui leur apportaient une once de satisfaction. Non. C'était plutôt l'idée de charmer la moindre blonde sans cervelle qui passait. Et on pensait toujours que Jolynn était l'une d'elles alors elle n'était pas très surprise par l'angle d'attaque de l'inconnue. Elle se contenta de relever ses lunettes sans ménagement et d'appuyer son regard avec une certaine détermination. Oui, Jolynn était une dure à cuire. Une lionne avec qui il ne valait mieux pas chercher les ennuis. Surtout pas quand elle était en mission pour garder un oeil sur sa gazelle qu'était Sanders. Enfin, il fallait avouer qu'en cet instant, elle n'avait absolument plus aucune idée de la raison de sa présence à la librairie.

Eh mais c'est qu'avec tout cela, Jolynn avait presque oublié que l'étranger lui avait posé une question. Il voulait jouer? Et bien, il allait être servi alors. Kellers se doutait fermement qu'elle n'avait pas été la seule à s'amuser avec l'art de l'observation ces dernières minutes. Le sourire charmeur qu'il arborait manquait cruellement de sincérité. Les Fleurs du Mal, et puis quoi encore? Elle avait une tête à savoir où se trouvait ce fichu pavé de mille pages? Absolument pas. Il ne manquerait plus que ce charmant jeune homme lui demande de lire l'Iliade en arabe pour le bercer. Il ne fallait pas abuser non plus. Enfin, après tout... Ce n'était pas si déplaisant que cela de devoir se plonger dans ses yeux azur. Wow, Jolynn, slow down. Ce n'était clairement pas le sujet. Mission en cours. Envoyer balader l'intrus. Comme convenu dans le plan initial. La faiblesse, ce n'était pas dans ses gênes. "Bien sûr, mon cher Julien Sorel. Vous voyez la rangée du fond là bas? Et bien vous tournez à gauche, puis à droite, puis encore à droite. Vous marchez encore quatre à cinq... mille kilomètres et vous y êtes. Les Fleurs du Mal version originale. Elle est pas belle la vie?" Non mais franchement. Il ne s'attendait quand même pas à ce qu'elle lui saute dessus entre deux best sellers indiens non plus.

Et Jolynn replaça ses lunettes sur le bout de son nez, sourire victorieux aux lèvres avant de faire semblant de s'intéresser à un auteur inconnu, mort avant de connaitre son heure de gloire. Bien évidemment, ce serait trop beau si ce cher Hercule se décidait à déguerpir de son champ de vision. Et une sangsue, une. Il fallait simplement qu'elle ne se fasse pas remarquer, difficile lorsque le seul homme habillé chic était face à vous et parlait de manière bien audible. Elle ne put s'empêcher de regarder quelques secondes si elle n'avait pas été démasqué avant de recommencer son manège avec son ouvrage fichtrement intéressant. Non, elle ne donnerait pas la satisfaction à Monsieur Colgate de s'intéresser à son visage angélique. Elle n'était pas une fille facile. Encore moins une charmante bimbo. Alors s'il voulait qu'elle engage la conversation, il allait falloir qu'il sorte le grand jeu. Très grand. "Vous comptez rester là, votre Bible sous le bras à me regarder me cultiver l'esprit? Vous avez pas deux ou trois âmes à bénir? C'est fou ce que les gueules d'ange se croient tout permis de nos jours.." Elle capta son regard quelques secondes avant de se relever et ranger son livre. Bien évidemment, elle l'avait pris exactement à deux centimètres de là où s'était posté l'inconnu. Tant pis. Elle allait faire semblant de ne pas l'avoir vu. Et ni une ni deux, elle glissa l'ouvrage entre deux pavés renommés avant de se détourner vers le charmeur, sourire narquois bien en vue. "Même pas en rêve, Casanova." Et elle s'écarta, un peu fière. Oui, Jolynn était une lionne et parfois, elle arrivait à savourer ses petites victoires, surtout celles gagnées contre elle-même et ses pulsions..

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MessageSujet: Re: Sit tight with your lonely rose, beauty is the death of pain. # Ulysse & Jolynn   Sit tight with your lonely rose, beauty is the death of pain. # Ulysse & Jolynn EmptySam 23 Mar - 18:26


Treat me like a stranger.

Ce sourire insolent, cet air satisfait et malicieux. On le détestait, on le rembarrait aussi souvent qu'on finissait par se rendre chez lui pour autre que le Scrabble. Parfois même, les deux en un. Entre l'amour et la haine, même s'il s'agissait là plus de passion et d'irritation, il n'y avait qu'une mince ligne, détestablement et si facilement franchissable. Ulysse le savait, et il en jouissait depuis toujours. Il n'avait jamais eu à se plaindre de sa condition, ni de son joli minois. Pourtant, il n'était pas non plus le genre d'homme à vouloir absolument avoir toutes les femmes de la ville dans son lit. Il s'en fichait même pas mal. C'était tout autant une curiosité qu'un plaisir, mais dieu sait que le plaisir a ses limites. Il la regardait, nonchalamment appuyée contre cette étagère de bois. Et il ne pouvait s'empêcher de la trouver plus superbe à chaque seconde qui passait. Cependant, il avait su dès l'instant où il avait entendu la première note voluptueuse de sa voix qu'elle avait tout de la lionne. Grand mal était à ceux qui l'auraient associée à un chaton en mal d'amour. Aussi ne fut-il pas surpris lorsque la réponse fusa. Son sourire s'étira doucement, encore un peu, alors qu'elle lui étalait ses références en même temps que son venin. Délicieusement piquante et épicée. Un véritable bonheur, à voir comme à entendre. Il n'aimait pas quand c'était trop simple, et n'était d'ailleurs que moyennement attiré par ce genre de femmes. Il n'allait vers elles que lorsqu'il n'avait réellement que l'envie de tirer un coup. Triste à dire. Mais vrai. Il n'avait nullement l'intention directe de remonter cette femme jusqu'à chez lui, ou même ailleurs, pour se coucher agréablement contre sa peau à l'aspect si douce et délicate. Ce serait un bonus sur lequel il n'aurait évidemment pas craché. Mais par pitié, arrêtez de prendre une belle gueule pour une source de testostérone sans chercher un tant soit peu à comprendre. Hadley aimait les femmes. Pour leur douceur, leur compagnie et leur contact, mais aussi parce qu'il était sociable, et curieux. Il allait plus facilement vers elles que vers les hommes, mais cela ne l'empêchait pas d'être tout aussi jovial, bien que moins séduisant, à l'intention de ces messieurs. Notre substitut du procureur était toujours à l'affût des moindres choses que savent les femmes, et qu'ignorent ces messieurs par manque d'intérêt. Ils pensent savoir, mais n'ont que l'aspect global du tableau. Tandis que ces ladys sont délicieusement au courant des informations qui valent le détour. De ces choses qu'il aime avoir en sa possession. Simple réalité, il n'allait pas chercher midi à quatorze heures quand le besoin n'y était pas.

Restant appuyé à son étagère, il l'écouta, sans répondre. Se jeter sous les pattes d'un fauve qui n'a pas encore fait mine de rentrer les griffes, il n'y avait rien de plus suicidaire. Et l'instinct de survie d'Ulysse Hadley n'était plus chose à prouver. Alors il la laissait parler. Il souriait, l'écoutait, ne pouvait s'empêcher de la dévisager doucement. Finalement, alors qu'elle s'approchait pour remette son livre en place, il se décolla. Charmeur, certes, mais pas idiot, et pervers accro au contact encore moins. Il avait bien vu son petit manège. Elle aurait parfaitement pu se taire après sa petite répartie acide, et ne plus lui accorder la moindre importance, le laisser s'en aller par dépit face au manque d'intérêt qu'elle lui aurait porté. Mais elle avait fait semblant de retourner à son livre... Et avait insisté. Sa présence était importune. Elle n'avait pas envie qu'il reste là, et ne s'en fichait pas, malgré son air détaché et victorieux. Et cela le faisait littéralement jubiler. Vil, et vicieux, pas dans les mauvais sens du terme. Il la laissa ranger l'ouvrage, ne pouvant s'empêcher de jeter un œil à l'ouvrage qu'il avait en main, qu'elle avait désigné comme une bible. Un polar, un bon dans son genre, de quoi s'endormir calmement après une journée de travail, et de quoi se vider la tête. Pas exactement ce qu'il aurait appelé une Bible, surtout lorsqu'il s'agissait de la narration des massacres d'un serial killer. Il ne perçut qu'à peine la petite réplique cinglante qu'elle lui envoya à la fin, trop occupé à constater ce simple détail. Aussi, la première chose qu'il répondit, avec les sourcils légèrement froncés, et son sourire un peu diminué pour affiche une moue surprise, n'avait absolument rien à voir avec sa référence de Casanova. « ... Je ne sais pas vraiment quelle est votre croyance, mais vous avez de drôles de bibles chez vous. » Petit air pensif, avant de relever les yeux vers elle, se souvenant d'un des termes qu'elle avait employé à son égard. Gueule d'ange. Oh. C'était petit, ça. Voyons. Il n'ajouta tout d'abord rien d'autre, à part un nouveau sourire sympathique. « Je ressemble autant à un prêtre que vous à une libraire, sans vouloir vous offenser. » On n'oublie pas la classe et la distinction, jamais. « Même si vos références littéraires sont excellentes. » Le Rouge et le Noir, définitivement une belle œuvre... Qu'il avait lue. Gosh. Vive les lectures du lycée. Il n'avait pas envie d'y repenser. Mais bref. Se reculant d'un pas pour casser la moindre idée de proximité, même si elle avait déjà pris cette précaution. « Le livre entre les mains, c'était une bonne idée pour faire comme si de rien n'était, mais à force de dévorer de votre regard noir la quasi totalité des clients de cette boutique, vous cramez votre couverture sans l'aide de personne. » Mais qu'il était délicieux. Mais qu'il était chiant. Il n'avait pourtant rien d'insolents, et ne faisait absolument rien, hormis mettre en exergue des faits qu'il avait remarqués. Son ton était simple. Il était observateur, c'était un fait plus qu'une qualité, ou même qu'un défaut. « Vous savez, les serials killers sont nombreux, mais ici... Je pense que vous n'avez pas grand chose à craindre. » Petite moue d'Ulysse assez convaincu de ses propos. Il ne se foutait pas de sa gueule. Enfin presque pas.

Il recula encore d'un pas, croisant les bras, s'appuyant à nouveau légèrement contre l'étagère. Il la dévisageait toujours, simplement. Bien moins dans la peau du dragueur lourd, même si cela ne devait pas lui sauter à l'esprit. Il ne l'avait jamais vue dans la ville. Et il était curieux. Tout bonnement et simplement curieux. Pourquoi donc en faire tout un plat ?


Dernière édition par Ulysse Hadley le Lun 25 Mar - 16:57, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Sit tight with your lonely rose, beauty is the death of pain. # Ulysse & Jolynn   Sit tight with your lonely rose, beauty is the death of pain. # Ulysse & Jolynn EmptySam 23 Mar - 21:03




Sit tight with your lonely rose, beauty is the death of pain.


Il était bon. Il était très bon. Jolynn devenait curieuse. C'était étrange l'effet que pouvait avoir quelques paroles sur un subconscient. Bien évidemment, son physique n'avait plus rien à envier à personne. Regardez le franchement. Mais il avait de la jugeote, il en avait de la caboche et cela, c'était bien pus appréciable que tous les sourires enjôleurs du monde. Beaucoup plus. Jolynn savait apprécier ces qualités psychiques. Elle ne pouvait s'empêcher de se dire que si elle avait rencontré cet inconnu dans sa misérable route vers la vengeance, les enjeux auraient été bien différents. Mais on ne refaisait pas le monde avec des si ou des peut être. Kellers se devait de laisser ce passé absolument outrageant là où il était. C'est à dire à des milliers de kilomètres de cette librairie et de ce bellâtre atrocement intéressant. Bon, il gagnait pas mal de points. Mais depuis quand Jolynn mettait-elle des points? Franchement, c'était le monde à l'envers. Elle devait surveiller Ethan, pas jouer les Marilyn Monroe innocente et cruellement chiante. Mais bon, c'était Jolynn tout craché, elle n'allait pas changer de comportement sous prétexte que sa répartie pouvait être blessante. Et le partenaire qu'elle s'était trouvé semblait si bon dans ce rôle qu'elle ne craignait pas grand chose au fond. Celui-ci jubilait. Kellers le voyait sur son visage, même si elle lâchait bien vite son regard pour ne pas crouler sous les hormones.

Griffes dehors, la lionne sentit un sourire se coller sur son visage lorsque le jeune homme reprit la parole. Décidément, il amadouait très bien les prédateurs. Jolynn tenta de le réfréner aussi vite que possible. Trop facile sinon. Elle n'allait quand même pas se déclarer vaincu alors qu'elle n'en était qu'à l'échauffement. Elle réussirait à se débarrasser de cet inconnu au sourire irritant. Promis, juré. Hors de question qu'il ne soit la source de sa défaite. Jolynn avait déjà trop perdu. A vrai dire, elle n'avait plus rien. Ce qui équivalait à plus rien à perdre. Quelque chose qu'elle n'avait pas ressenti depuis sa période de tueuse sans sentiment. Cette fois, c'était plus plaisant. Elle avait la liberté d'opérer comme elle le souhaitait. Et elle se savait redoutable. Si elle voulait quelque chose, elle l'avait. Si elle voulait détruire, elle le faisait. Un de ses nombreux talents. Même s'il était bien moins glorieux que toutes les capacités que démontrait son interlocuteur. Qui était-il? Une sorte de devin demi dieu incroyablement chiant? C'était plus ou moins ce que se disait Jolynn sur l'instant alors que ce cher Julien Sorel partait dans ses divagations pour le moins proches de la vérité. Une drôle de Bible? Il ne pouvait pas dire mieux. Cette chère Jolynn était bien loin de l'innocente qu'il semblait voir en elle. Et dieu ce qu'elle aimait cette image qui ressortait maintenant qu'elle avait commencé sa seconde vie. "Je ne lis pas la Bible. Comme ça, ça règle tous les problèmes. Je ne crois en rien, c'est encore mieux. Sauf en ce que je vois. Quand c'est assez intéressant pour accrocher mon oeil." Simple vérité. Pourquoi s'embarrasser d'artifices? Jolynn avait toujours adoré jouer avec le feu. Elle avait failli périr dans les flammes et cette relation privilégiée qu'elle vivait avec le brasier ne semblait pas prête de se terminer de sitôt. Certainement pas aujourd'hui. Alors qu'elle recommençait à respirer, peu à peu.

Et quelle élégance encore une fois. Jolynn lui décernerait le prix d'inconnu du mois sans hésiter une seule seconde. Pour sûr que sa remarque lui arrache un sourire à contre-coeur. Il allait finir par la dérider. Ce n'était pas normal. On ne déridait pas Jolynn Kellers. On subissait ses foudres, c'était différent. Qui était cet homme pour réussir un tel manège sans même cligner des yeux? Impressionnant. Trop impressionnant. Jolynn ne pouvait donc pas lui faire confiance, même s'il marquait encore un point. Evidemment qu'il savait déjà qu'elle n'était pas libraire. Et elle était pour le moins certaine de remarquer qu'il était loin d'un homme d'Eglise. Mais autant jouer de ses armes, n'est ce pas? Au moins, il avouait qu'elle n'était pas si nulle que cela en littérature. "Aucune offense, mon cher. Ceci dit, permettez moi de nuancer vos propos. Je suis bien plus libraire que vous n'êtes curé. Non mais franchement, regardez vous. Tout droit sorti d'une pub pour Lacoste. Pas peur de vous faire accoster sans cesse avec votre costume hors de prix?" Il fallait bien qu'elle l'agace elle aussi. Elle avait déjà tenté d'entrer dans son jeu. Puis d'en sortir. Mais pas moyen. Il était encore là à faire la conversation avec elle, adossé à son étagère, comme s'il n'avait rien de plus productif à faire en ce jour de beau temps.

Décidément, il n'avait pas fini de l'enquiquiner. Non seulement il parlait mais en plus de cela, il était un fin observateur. Ce qui déplaisait un peu à Jolynn évidemment. Elle avait un rôle à remplir ici et ce serait bien le pire des cas si cet étranger arrivait à lire en elle aussi facilement. Bon, bien sûr, lorsqu'il termina son discours, il était encore assez loin de la vérité mais tout de même. Il avait vite compris ce qu'elle faisait là. Kellers dut toutefois se retenir de rire à gorge déployé lorsque l'homme prétexta une peur des serial killers. S'il savait qui il avait en face de lui. Bon évidemment, Jolynn avait une sorte d'excuse mais elle était loin d'être la plus fréquentable de la brochette de jeunes femmes qui traînaient dans la librairie. Elle laissa échapper un petit rire toutefois, c'était bien trop amusant pour elle. "Dis donc Sherlock, on vous paye pour votre travail de détective? Non, parce que moi, j'ai fichtrement aucune idée de ce que vous faites dans le coin... Enfin, j'ai ma petite idée mais je préfère la garder pour moi. Et je vous rassure, je ne crains rien ni personne. Mais je vous remercie de votre psychanalyse. C'est fort apprécié." Tout d'un coup, Jolynn réalisait qu'elle le trouvait encore plus charmant que cinq minutes plus tôt. Mais beaucoup plus chiant aussi. On ne pouvait pas tout avoir. La jeune femme croisa les bras, bien décidée à ne pas abandonner la bataille maintenant. Elle s'arma de son plus beau sourire. Pourquoi ce privilège ne serait-il réservé qu'à ce cher monsieur? On pouvait jouer aussi.. "Eh mais dites moi. C'est bien beau de faire la conversation... Mais c'est quand même malpoli de ne pas se présenter au sexe opposé. Enfin, c'est comme vous voulez bien sûr. Mais je ne suis pas certain que vous continuiez d'apprécier que je vous appelle par des prénoms d'héros de littérature. A moins que je ne me trompe..." Pourquoi continuait-elle à parler? Le but était d'éloigner l'intrus. Et elle tombait dans le piège comme une vulgaire novice alors qu'Ethan devait certainement être à son comptoir à quelques mètres. Décidément, Jolynn Kellers aimait jouer avec le feu. Elle adorait drôlement cela, son sourire toujours accrochée à ses fines lèvres.

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Ulysse Hadley
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MessageSujet: Re: Sit tight with your lonely rose, beauty is the death of pain. # Ulysse & Jolynn   Sit tight with your lonely rose, beauty is the death of pain. # Ulysse & Jolynn EmptyLun 25 Mar - 16:56


I'll be who you want me to be.

Le plus vicieux, dans toute cette histoire, c’était très certainement le plaisir que prenait Ulysse à s’amuser avec cette jolie blonde au caractère fougueux. Chaque mot qu’elle prononçait arrachait une étrange satisfaction à notre homme de loi. Il la cernait davantage à chaque phrase, à chaque intonation. Elle ne se laissait pas faire, et ne se laisserait probablement pas faire tout de suite. Tant mieux. Il n’aimait pas les jeux simples. Et celui-ci s’avérait juste délicieusement compliqué. Au-delà de toutes les espérances qu’il avait pues avoir en s’approchant pour lui adresser la parole.

Les mots de sa vis-à-vis continuaient de le faire sourire, tandis qu’il ne perdait pas le fil de sa pensée, toujours aussi posé, toujours aussi souriant. Il avait cet art du naturel qui lui permettait de ne pas se laisser facilement décontenancer, de ne pas perdre la face. Il n’était pas non plus de ce genre de personnes insupportables pour leurs réponses à tout. Il savait admettre quand il était en échec. Mais en l’occurrence, pour l’y mettre, il fallait déjà enfoncer le bouchon assez loin, ce qui n’était pas non plus chose aisée. Il était assez habile pour avancer avec assurance sur les terrains glissants et minés, et contournait les obstacles avec une simplicité qui en agaçait plus d’un. Mais il était humble. Il ne partait pas dans des tournures de phrases magnifiques pour clouer le bec des gens en face de lui. Il faisait ça seulement dans les procès. Là était tout l’intérêt de son métier, autant garder des forces pour défendre les lois et l’état quand on avait besoin de lui. Et autant donc laisser les individus de ce monde défendre avec véhémences des idées qui ne soulevaient en rien des principes fondamentaux de vie ou de mort, si cela pouvait bien les amuser. Si les gens ne savaient pas s’avouer vaincu, c’était triste. Lui acceptait l’échec. Et tout le monde s’en portait mieux ainsi.

Pourtant, face à cette jolie bouille blonde, il ne se sentait pas encore spécialement en position de faiblesse. C’aurait été triste ; leur discussion commençait à peine. Il n’était aucunement question d’une joute, ni d’un jeu, ni de rien de compétitif. Il prenait simplement du plaisir à discuter avec quelqu’un qui pouvait lui tenir tête sans se prendre forcément pour la reine mère. Il s’ennuyait, il avait envie de s’amuser. Et quoiqu’elle puisse dire ou penser, si cette fille avait eu réellement envie, à cette seconde précise, de se débarrasser de lui, elle l’aurait déjà fait depuis longtemps. Il en avait parfaitement conscience et n’en était aucunement troublé. Elle aurait pu tourner les talons et le planter là ; il ne l’aurait pas poursuivie. Elle aurait pu lui rabattre le caquet avec bien plus de véhémence, et se mettre fièrement à ignorer sa présence pour le laisser partir ; elle n’en faisait là encore rien non plus. Elle faisait mine de sortir de son jeu, de tenter d’esquisser un pas loin de lui, pour voir sa réaction. Mais elle n’osait pas s’y mouiller réellement. Elle restait là à lui faire la conversation. Et il en était plus que ravi.

Le nouveau surnom qu’elle lui donna lui arracha un nouveau sourire, encore plus large, encore plus séduisant. Terriblement et juste naturellement attirant. Il inclina légèrement la tête sur le côté, l’écoutant commenter sa présence ici. Hmm. « Pourquoi ai-je l’impression que cette idée n’a rien de très flatteur pour moi, ni pour la majorité de la population féminine en présence ? » Son sourire s’élargissait encore davantage, alors qu’elle le poussait à se présenter. Simplement, efficacement, elle venait de lui demander son nom. À croire qu’il ne la dérangeait tout de même pas tant que cela. À croire également qu’il allait encore pouvoir profiter de son aimable et énergique présence durant de longues minutes, voire peut-être encore un peu plus longtemps. On ne demande que rarement son nom à quelqu’un qu’on a l’intention de ne pas connaître davantage. Ou alors, on est encore plus fourbe qu’un Ulysse Hadley ne pourrait l’être en période de grande forme. Au choix. « À vrai dire… » Son sourire flottait encore sur son visage, terriblement craquant, et totalement involontaire. Elle souriait aussi. Et il aimait ça. Chaque petite seconde qui passait, il appréciait davantage ce détail croustillant et agréable, cette petite ombre fine qui étirait ses lèvres pour éclairer son visage de poupée. « J’aime bien vos références de littérature. Je veux bien être un Julien Sorel, un Casanova ou un Sherlock Holmes, si cela vous fait plaisir. » Mais à quoi jouait-il ? En réalité, l’idée d’être un monsieur tout le monde, simplement surnommé, lui plaisait. Il n’y avait probablement aucune chance pour qu’elle ait déjà entendu parler de lui, mais il préférait tout de même rester une ombre. Un simple inconnu. Rien de plus amusant, rien de plus excitant. Il la regardait, les yeux pétillants, le regard malicieux. « J’aime l’idée d’être un inconnu, juste le temps d’une conversation. » Il jubilait, encore et toujours, sans pour autant se moquer d’elle cette fois-ci. La testait-il ? Lui-même l’ignorait. Si test il y avait, il était sûrement bien plus focalisé vers lui-même que vers elle. « Et dois-je vous trouver une identité de substitution, ou vous préférez arrêter ici le massacre de la littérature, et m’offrir votre prénom ? » Insupportablement poli. Il ne se moquait toujours pas, et ses propos n’avaient rien de déplacés.

Il avait eu envie de garder cachée sa propre identité, pour l’espace de quelques temps tout du moins. Il avait eu envie de s’amuser. De repousser des limites pourtant inexistantes. À voir si sa belle interlocutrice allait se prêter à ce jeu, qui n’en était pas vraiment un. À voir si elle aurait la patience de continuer. Un Hadley n’avait rien d’une partie de plaisir. Mais lorsqu’il s’agissait d’un Ulysse, cela n’en était que bien pire.
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MessageSujet: Re: Sit tight with your lonely rose, beauty is the death of pain. # Ulysse & Jolynn   Sit tight with your lonely rose, beauty is the death of pain. # Ulysse & Jolynn EmptyLun 1 Avr - 23:35




Sit tight with your lonely rose, beauty is the death of pain.


Jolynn se délectait de cet instant. Réellement. Aussi étrange que cela pouvait paraître. La jeune blonde avait enfin l'impression d'être à cent pour cent elle même. Comme si, pendant tout ce temps, elle n'avait vécu que les yeux fermés. Jolynn avait du potentiel. Du potentiel pour s'amuser. Et elle ne le montrait que rarement, comme obnubilée par tout le malheur qui entravait son chemin. Et dieu ce qu'elle avait souffert, elle continuait même d'avoir mal aujourd'hui. La jeune tueuse voulait tout bonnement mettre tout cela dans son passé, au moins pour quelques jours. Tout au plus. Elle savait qu'elle ne pourrait jamais oublier les actes qu'elle avait commis. Ils avaient été trop monstrueux. Kellers les revoyait avec une clarté impressionnante: ces tortures, ces mots murmurés à des oreilles suppliantes. Elle avait été un monstre, un de ceux qu'on exterminait sans ménagement. Jolynn méritait un destin funeste, pourtant, elle essayait de vivre. Au moins encore un peu. Tant qu'on lui laissait un sursis. Et cet inconnu blondinet était un de ces jeux qu'elle adorait plus que tout. Elle n'avait pas goûté à ce genre de taquineries depuis son adolescence, et encore, elle ne partageait ce genre e plaisanteries qu'avec ses frères. Mais tout cela tait bien loin. Cela faisait partie d'une autre vie, d'un autre chapitre, d'une autre histoire. Aujourd'hui, la situation était nettement différente. Elle se retrouvait dans cette librairie, s'éloignant considérablement de son objectif de départ. Mais après tout, la meilleure manière de protéger Ethan n'était-elle pas de le laisser tranquille et faire sa vie? Oui, Jolynn était foncièrement égoïste une nouvelle fois. Peut être était il temps qu'elle change de comportement. Peut être. Mais le jeun en valait la chandelle. Et la lionne était entrée dans l'arène. Bien décidée à en démordre avec ce paon, encore plus fier qu'elle ne l'aurait imaginé.

Il en jouait ce Julian Sorel. Il en jouait à merveille et le sourire de Jolynn ne faisait que s'étendre, comme un virus dont elle ne pourrait probablement pas se défaire de sitôt. Si elle faisait preuve de faiblesse? Certainement. Mais qui pourrait résister à ce genre d'attraction divine? L'étranger avait clairement envie de jouer avec elle à ce jeu pour le moins dangereux. Une affaire d'état qui ne ferait que s'amplifier jusqu'à l'implosion du mensonge ainsi constitué. Et voilà que le paon reprenait le parole de sa voix douce, enivrante et même exaltante. Sacré phénomène que cet animal unique. Il fallait avouer que la remarque de Jolynn n'était pas des plus sympathiques au premier abord mais la jeune réceptionniste ne mentait pas. Pas sur cette question. Elle restait naturelle et lorsqu'elle avait croisé le regard de cet inconnu, elle avait de suite remarqué cet attrait bien digne d'un mannequin renommé. Autant le citer non? Son sourire, teinté d'une certaine ironie, trôna encore un peu sur son joli minois. Alors que Kellers se rapprochait à nouveau du héros littéraire. "Depuis quand vous vous arrêtez à ce qui n'est pas flatteur pour vous? Je pensais que le regard des gens ne vous dérangeait pas.. A moins que vous n'ayez réellement peur pour votre image." Et Jolynn se posta à une distance un peu moins raisonnable du blond. Elle aussi était capable de miracles, le faux semblant était son élément. Elle y excellait et même si son partenaire était de taille, elle n'était pas angoissée.

Mais non. Il n'y avait pas la place pour la sincérité. Pas encore. Jolynn n'aurait pas de nom. Elle ne conserverait qu'un visage. Qu'un regard en tête. Ainsi soit-il. Elle avait la très nette impression que cette entrevue ne serait pas la dernière de tout manière. Autant profiter de ce qui était offert jusqu'ici. Andy laissa le silence courir une fois que l'homme eut terminé de débiter sa tirade, ô combien intéressante. Elle se mit même à marcher de long en large juste face à lui. Juste pour faire durer le suspense. Le plaisir aussi. Il n'y avait rien de meilleur que l'attente, l'insupportable minute de trop. Celle qui faisait languir et vous laissait pantelant sur le pas de la porte. Jolynn aimait cela. Faire cet effet là. Le provoquer chez l'autre. Et au bout d'un certain temps, elle finit par arrêter son ménage. Jolynn s'arrêta devant sa rencontre du jour avec cette détermination de fer qui la caractérisait. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle faisait, encore moins pourquoi elle le faisait mais cette attirance sournoise, elle devait la vivre. L'alimenter. Et rien de mieux que de se laisser aller à la folie passagère qui assiégeait son esprit tourmenté. "Vous en faites un en tout cas... Un sacré inconnu. Mais ne croyez pas que vous gagnerez à ce petit jeu aussi facilement. C'est vrai, je m'en voudrais que notre petite conversation ne soit qu'une tirade de quelques minutes... Le challenge m'a l'air incroyablement relevé. Ainsi soit-il alors, cher inconnu. Pourquoi je choisirais de me dévoiler alors que je reste face à The Mask? Ce ne serait pas très juste, vous ne croyez pas?" Jolynn se risqua même à relever son regard bleuté pour affronter l'apprenti prêtre de tantôt. Hum, décidément, elle y laisserait des plumes. Beaucoup de plumes. Mais bon, si c'était si bon.. Pourquoi laisser cela de côté et le gaspiller? Après tout, Kellers en avait envie. De cette adrénaline. De cette sensation encore inconnue et visiblement inexploitée.

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