NOM : Brown, un nom simple et courant dans notre pays. PRÉNOM(S) : Isobel Sara, ma mère voulait absolument que sa fille ait un prénom unique et je crois qu'Isobel est plutôt pas mal dans le genre sauf que maintenant j'ai l'impression de l'entendre partout à croire qu'elle n'était pas la seule à avoir cette idée. Sara c'est le prénom de ma mère, une coutume fréquente chez nous ! DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 15 Mars 1988 à Southington ÂGE : 25 ans ORIGINES : Américaine, mon grand père avait du sang Irlandais mais franchement personne n'en a jamais parlé et je crois qu'aujourd'hui on peut dire que je suis cent pour cent Américaine. STATUT CIVIL : Célibataire, et pourtant dieu sait que je pense à quelqu'un... ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuelle, bon d'accord j'ai eu un jour une expérience avec une fille mais je ne m'en vante pas trop ! PROFESSION/ÉTUDES : Je suis serveuse au Groggy Frog, j'aime l'ambiance là bas et j'adore mon boulot même si gamine je m'imaginais maîtresse d'école ou bien encore avocate, mais j'ai jamais eu l'argent pour faire des études complémentaire ni la patience ! GROUPE : BACK TO THE PAST

~ comment as-tu découvert la légende de l'avenue Stanley Hall ? Si mes souvenirs sont bons la première fois que j’ai entendue parler de cette légende je devais avoir onze ou douze ans, il y avait dans ma classe un garçon que je détestais parce qu’il se prenait pour le caïd de la cour de récré. Un jour il a voulu me faire peur, et m’a raconté ce que son père lui avait raconté quelques jours auparavant. Il avait réussi son coup puisque j’étais à mon tour terrorisé et du coup j’ai fais des cauchemars durant toute la nuit, ce fut la mère d’Elyos qui se décida de m’en parler le lendemain m’indiquant que je n’avais pas de raison d’avoir peur. J’étais très fier de dire à ce sale gamin qu’il avait tort, que tout ceci était faux… ~ penses-tu que cet événement est réellement eu lieu ? Je pars du principe que si quelque chose est dit c’est parce qu’à la base il y avait une source… Je n’aie jamais rien vu de mes propres yeux mais pour moi cette histoire n’a pas été raconté pour rien, c’est forcément arrivé comme toutes les histoires ou légendes, appelez ça comme vous voulez moi j’y crois dur comme fer ! D’ailleurs je n’aime pas être seul le soir, me promener dans la rue lorsque la nuit tombe, si ma voiture est en panne je deviens limite folle et je suis du genre à vérifier derrière les portes et sous le lit si j’entends du bruit ! ~ quelle est la légende urbaine qui t'effraye le plus ? Bloody Mary, franchement ça me terrifie énormément. Je ne supporte pas qu’on plaisante sur ce sujet, un jour l’une de mes amies a commencé à dire Bloody Mary devant le miroir de ma chambre, je lui aie dis de s’arrêter pourtant elle l’a dit une seconde fois et j’ai du lui mettre la main sur la bouche pour qu’elle se taise. C’est peut être bête de croire à ce genre d’histoire mais franchement pourquoi une telle histoire existerait ? Bien sûr il y a d’autres légendes du même style qui ne me font pas rire mais celle-ci reste la pire à mes yeux, et je serais incapable de prononcer son nom devant un miroir, je serais terrifié de la suite des événements.

J’ai eu une enfance des plus heureuses ou presque, ma vie était parfaite jusqu’à l’année de mes huit ans. Mon père, Julian était un homme extraordinaire, il faisait tourner la tête des filles depuis son plus jeune âge et forcement ma mère, Sara, ne put résister bien longtemps à ses avances. Je suis née deux ans après leur premier rendez-vous. J’ai grandi dans une petite maison, mes parents n’étaient ni pauvres ni riches. Ma mère travaillait en tant que secrétaire à la mairie, ce petit boulot lui plaisait énormément, elle était en contact avec les gens de la ville et pouvait venir me prendre à la sortie de l’école. On avait notre petit rituel, le petit goûter, la sortie au parc et des bavardages. Mon père quant à lui travaillait dans un garage, c’était un passionné de voitures surtout les vieilles voitures. Je crois qu’il aurait adoré avoir un fils, ne serait ce que pour le voir plonger ses petites mains dans le capot d’une voiture. Malheureusement il y a eu droit à une petite fille qui n’aimait pas se salir et qui avait peur de beaucoup de choses, ça n’empêchait que j’adorais venir au garage, prendre place dans la voiture qu’il réparait tout en lisant une bande dessiné. Je n’aie pas eu la chance d’avoir un frère ou une sœur, mes parents ont essayé durant plusieurs années sans succès, par la suite ils ont abandonné prenant ça comme un signe ! Ils m’avaient et c’était bien suffisant, car avec une enfant comme moi il fallait parfois de la patience. J’étais assez têtue et ça ne s’est pas arrangé avec le temps, quand j’ai une idée quelque part je ne l’aie pas ailleurs ! En tant qu’enfant unique je suis devenue rapidement possessive et jalouse, mes parents étaient à moi et à personne d’autres, mes poupées étaient les miennes et il était hors de question que je les prête ! J’étais pas toujours facile au quotidien mais je restais une enfant poli, douce et agréable… Un jour ce bonheur parfait à pris fin, en une fraction de seconde mon monde avait changé, tout avait basculé parce que le destin en avait décidé ainsi. Je me souviens de ce jour comme ci c’était aujourd’hui, je ne pourrais jamais oublier ce que l’on m’a dit ou encore la douleur ressenti. Ce jour là j’avais eu une sortie scolaire en forêt, c’était génial et j’ai avais hâte que ma mère vienne me chercher et que je lui dise que Michael m’avait embrassé, c’était l’homme de ma vie ce petit garçon (me demandez pas pourquoi, j’étais jeune !). J’étais devant le portail de l’école, le sac sur son mon dos, mon sourire habituel mais il n’y avait pas de voiture, maman n’était pas là… on dit que l’être humain est capable de sentir quand quelque chose ne va pas, ce fut mon cas, quelque chose n’allait pas, je savais qu’il y avait un problème. Lorsque la voiture du shérif se gara devant l’école je compris que c’était pour moi, ma maîtresse venait de sortir de sa classe se rapprochant de moi, posant une main sur mon épaule comme ci il fallait que je sois courageuse. J’ai du rentrer à l’école, prendre place à ma place tandis que le shérif que je connaissais bien comme tout le monde ici prit place à ma hauteur, ses yeux étaient humides et sa voix hésitante. A mon âge on ne comprend pas forcement pourquoi les adultes réagissent ainsi, avec les années j’ai compris que le shérif ne savait pas comment m’annoncer une telle chose. Comment pouvait-on dire à une petite fille de huit ans que ses parents venaient de mourir dans un accident de voiture ? J’étais seule, je n’avais pas de grands parents depuis plusieurs années, mes parents étaient enfants uniques, pas d’oncles ni de tantes… personne. Je passais ma première nuit chez une parfaite inconnue qui appartenait à l’assistante sociale. Mes parents avaient des amis, des meilleures amies qu’ils connaissaient depuis le lycée, tous les quatre étaient inséparables et ils avaient parlé un jour de leur enfant respectifs, de quoi faire si l’un des couples disparaissait. Il était hors de question pour le couple Winchester que je dorme une nuit de plus chez des inconnus. Ils ont du faire face à la dure loi de la protection de l’enfance, mais ils n'ont pas baissé les bras et se sont battu pour moi comme ci j’étais leur propre fille. Leur demande d’adoption fut acceptée, je pus regagner leur maison et me sentir enfin en famille. Les premiers mois furent difficiles, j’avais tout de même perdu mes deux parents ce n’était rien, je faisais énormément de cauchemar, mes notes à l’école baissaient, je me tairais dans un silence qui ne me ressemblait pas mais au fil des mois je retrouvais le sourire grâce à cette famille et grâce à leur fils, mon ami d’enfance également, Elyos. Il prenait soin de moi, j’aimais me sentir protéger et j’ai pris l’habitude qu’il soit là pour moi et ainsi je me sens en sécurité à ses côtés. Nous avons grandi, gardant ce lien si unique que je n’aie jamais pu réellement qualifier. Oui, nous vivions sous le même toit mais à mes yeux il n’était pas mon frère et ses parents n’étaient pas les miens, j’étais proche d’eux c’était certain et ils m’avaient élevé mais on ne remplace pas ses parents. Elyos, était le seul sur lequel je pouvais constamment compter mais il s’est éloigné de moi pour finir par m’abandonner, je voyais cela comme un abandon parce qu’il était mon repère, sans lui j’ai toujours eu l’impression que je ne pouvais pas avancer sereinement. Il m’a déçu, il n’a fait qu’aggraver mon côté possessif ! Il m’a abandonné mais pas moi, ses nouveaux « amis » n’étaient pas bien pour lui et je le savais c’est pour ça que je n’aie pas lâché, je m’en suis pris des remarques dans la tronche mais peu m’importe j’étais là et si il est revenu dans le droit chemin ce fut grâce à son meilleur ami et moi-même. Bien sûr je lui aie pardonné mais j’ai pas oublié, j’ai surtout compris qu’il pouvait m’abandonner à n’importe quel moment que finalement je n’étais pas grand-chose pour lui… Il sait bien que j’ai peur de cet « abandon » et me rassure comme il le peut mais j’ai déjà perdu mes deux parents alors franchement je n’aie pas envie de perdre quelqu’un d’autre surtout pas lui.
Aujourd’hui je suis serveuse au Groggy Frog, ce n’est pas le plus beau métier au monde mais c’est le mien ! Je m’y sens bien là bas, j’aime être proche des gens et quoi de mieux que le boulot de serveuse dans une ville telle que la notre ? Elyos, est toujours dans ma vie, nous sommes toujours aussi proches, moi toujours aussi chiante mais ce n’est pas vraiment cela le plus important. Depuis quelques années maintenant je ne vois pas Elyos de la même façon, tout a commencé durant notre adolescence quand il a décidé de me laisser tomber pour ses nouveaux « amis » j’ai compris que ce n’était pas un lien fraternel qui nous unissait mais j’ai préféré ne pas y prêter attention. J’ai eu des petits amis, des relations plus longues que d’autres mais au final aujourd’hui j’en suis toujours au même point. Elyos me plaît, je ne supporte pas qu’il s’éloigne de moi, que d’autres filles viennent devant lui décolleté plongeant prêtent à lui faire tourner la tête. J’aimerais qu’il me regarde autrement, qu’il se rende compte lui aussi qu’il y a quelque chose de pas logique dans notre relation. Pour l’instant je garde tout ceci secret, ou presque, j’ai des amis quand même ! Je ne peux pas lui annoncer ainsi, ses parents ne le prendraient pas très bien car tout le monde nous imagine comme un frère et une sœur sauf qu’on ne l’est pas ! Je suis perdue, perdue dans une ville avec une légende flippante au dessus de nos têtes…