Penser, il faut qu’elle arrête de penser ! C’est dingue mais Zora a l’impression de n’avoir jamais autant pensé que depuis qu’elle a appris la nouvelle. Comment son père a-t-il put lui mentir durant toutes ses années ? A elle ? A Nevaeh, à Shantel … ? Bien sur, lorsqu’elle aurait des millions de choses à lui pour s’expliquer, son père s’envole une fois de plus en mission avec l’armée pour on ne sait combien de mois. Elle devait essayer de ne plus penser, même pour un cours instant. Rien n’est simple dans la vie, encore moins en ce moment mais, comme toujours, Zora se dit qu’il y a surement des personnes plus malheureuse qu’elle sur terre. Car après tout, Shantel est, au départ, sa meilleure amie, celle qu’elle a toujours considéré comme sa propre et maintenant, elle est vraiment sa sœur. Puis, elle a Kelian, son petit ami depuis 3 ans maintenant. Elle est folle de lui c’est certain, pour rien au monde elle ne voudrait l’échanger contre un autre, il est parfait avec ses qualités et ses défauts. Zora ne sait pas comment il fait, mais Kelian trouve toujours les mots pour la réconforter ou la rassurer. Toujours est-il qu’a ruminer ses problèmes personnels, la jeune femme n’avance aucunement dans son travail. Elle doit terminer d’assembler toutes une série de vêtements sur mannequin pour une présentation la semaine suivante. C’est son travail, sa collègue styliste créer les croquis de vêtements et Zora le créer sur mannequin pour voir le résultat puis, la styliste le présente. S’il plait, Zora n’a plus qu’a envoyé son modèle à la chaine d’assemblage et la production commence. L’avantage c’est qu’elle peut réaliser son métier dans l’ombre du grand public mais en même, elle se fait un nom dans le milieu de la mode. Peut être qu’un jour, un poste plus important s’offrira à elle, mais cela impliquerait aussi de déménager et pour le moment, elle n’en a pas du tout envie.
Il était à peine plus de seize heure quand Zora se décida à poser ses fils et aiguilles. Elle rangea tout son matériel et salua ses collègues avant de sortir du bâtiment pour prendre le chemin du retour à pied. Le soleil était encore haut dans le ciel et lui caressait la peau. Elle sortie de son sac une paire de lunettes de soleil et se décida à aller acheter quelques muffins, Kelian adore ça, il sera surement content. A cet heure-ci, l’appartement sera encore vide, alors quitte à se retrouver seule, autant le faire en se promenant pour se changer les idées. Sans qu’elle s’en aperçoive, la jeune femme pris la direction de la forêt. Forêt qu’elle connait très bien, des sentiers permettent de s’y promener et ceux qui la connaissent bien sauront trouver les endroits les plus beaux. Elle n’était qu’à quelques pas de l’entrée de la forêt quand elle aperçue au loin une silhouette familière. Mais, avec le soleil, on est souvent éblouis et on croit voir des choses qui ne sont pas fait pas comme on les a imaginés. Mais, en se rapprochant, elle reconnu avec fermeté la silhouette, Lois Spencer. Lois a toujours été comme une grande sœur pour elle, une conseillère, une protectrice et maintenant que Zora est adulte, elle prend aussi se rôle de confidente auprès de Lois. Voilà quelques temps qu’elles ne s’étaient pas vues, alors autant en profiter. Elle s’avança doucement sans faire aucun bruit avant de s’arrêter derrière elle. « Muffins ? Comme tu m’a appris, un régale ! » Bien entendu, Zora se douta bien de la réaction de la jeune femme après une telle entrée en matière.
Loïs Spencer
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Sujet: Re: always keep each other safe . loïs s. Sam 6 Avr - 1:38
Loïs & Zora
La journée précédente avait été une journée riche en émotion, il fallait l'avouer. J'avais revu Valery alors qu'elle avait passé le mois dernier à m'esquiver. Nous nous étions pourtant revu dans des conditions assez particulières puisque c'était au travers de nos boulots respectifs. Néanmoins, cela avait au moins eu le mérite de nous permettre de parler. Discussion très courte et très limité autant le dire. J'avais, en effet, pu constater que Valery n'avait pas l'intention d'aborder la question de l'adultère, bien que je pouvais concevoir qu'en discuter était bien trop douloureux pour elle. De mon côté, j'avais besoin et envie d'en parler. Non pas, pour lui faire d'avantage mal mais plutôt parce que j'espérais, qu'ainsi, elle pourrait me pardonner et que je pourrais de nouveau me regarder dans un miroir. Il faut dire que je me demandais chaque jours ce qui m'étais passé par la tête. Comment nous avions pu en arriver là ?! Je n'avais pourtant jamais cessé d'aimer Valery. La routine qui s'était installée depuis quelques mois dans notre couple, devait être la seule explication, bien que ce n'était clairement pas là, une raison suffisante. Je ne pouvais l'expliquer mais il était évident que Valery me manquait terriblement, ainsi que mon fils même si nous avions enfin trouvé un terrain d'entente le concernant. Valery acceptant enfin que je le revois, ce qui bien sûr me faisais plaisir, ainsi qu'à Matthew, son parrain chez qui je vivais désormais. Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, j'avais largement besoin de prendre l'air. De réfléchir, remettre mes idées en place. Le soleil étant au rendez vous, je m'étais permise de quitter le bureau plus tôt. Il faut dire que j'étais plutôt du style à faire des heures supplémentaires alors personne ne verrait d'inconvénient à ce que je m'en aille en début d'après midi. Après avoir mit de l'ordre dans mes affaires et passer quelques informations importantes à mon collègue, je suis sortie du commissariat pour me rendre dans la forêt. J'adorais cet endroit et j'y allais très régulièrement, et cela depuis que j'étais âgée de dix ans. C'est l'avantage de vivre toujours dans la ville de notre enfance, on connaît des endroits que peu de gens connaissent. En effet, la forêt n'était pas le lieu le plus populaire de l'année et j'y étais souvent tranquille, même avec un temps pareille. Ce qui était clairement une bonne chose, j'avais terriblement besoin de solitude. En traversant celle-ci, je ne pouvais m'empêcher de sourire intérieurement, des tas de souvenirs me revenant en tête. Ceux avec mon grand frère d'abord. En effet, quand nous étions gamins, nous venions souvent ici pour s'amuser tous les deux. Malheureusement, il avait délaissé cet endroit assez rapidement, trouvant mieux à faire que de se promener dans les bois. Comme boire par exemple, ce qui l'aura d'ailleurs mener à la tombe. D'autres souvenirs me venaient en tête, des plus gais. Le souvenir de Lysandre avec qui je venais parfois pour lui faire découvrir le bonheur que pouvait être le grand air. Je faisais cela avec mon fils et c'est exactement ce que j'avais souvent fait avec Zora. Ma meilleure amie, ou plutôt ma petite soeur de coeur. Celle pour qui j'aurais pu faire n'importe quoi. J'avais besoin de savoir qu'elle était heureuse pour me sentir bien à mon tour. Elle se confiait souvent à moi et cela depuis de nombreuses années. C'était d'ailleurs souvent plus elle qui se confiait. Sans doute parce que je prenais mon rôle de grande soeur très à coeur.
Arrivée devant un rocher sur lequel j'avais l'habitude de m'assoir, je me suis assise dessus, regardant droit devant moi. Le soleil brillait et venait rendre ma chevelure encore plus blonde que d'habituelle. Je me sentais bien. J'oubliais pendant quelques minutes mes soucis. C'était d'ailleurs ici que j'étais venue me réfugier à chaque fois que quelque chose allait mal dans ma vie. J'ai soudain entendue une voix derrière et moi qui a eu le don de me faire sursauter. Je ne m'attendais pas à voir quelqu'un. Néanmoins, la voix derrière moi n'était pas n'importe laquelle. C'était celle de Zora et ça ne m'étonnais pas de la voir ici. Je lui avais souvent expliqué que cet endroit était l'un des plus beaux de la ville. J'ai souri tendrement, passant ma main sur mon coeur comme pour qu'elle comprenne qu'elle m'avait fait une peur bleue. « Tu pourras te venter d'avoir fait sursauter une flic ! » ais je dis un sourire sur les lèvres. Regardant alors le muffin qu'elle tenait dans la main, j'ai de nouveau reprit la parole. « Je vois que tu n'oublies rien de ce que je t'ai appris. Je suis flatée ». J'étais ravie de voir que Zora n'avait pas changé. Qu'elle était toujours cette petite fille que j'avais gardé pour me faire de l'argent de poche. Je ne l'avais d'ailleurs jamais regretté. Bon certes, elle avait quelque peu grandit mais elle restait toujours aussi rayonnante. Déjà lorsque j'étais jeune, Zora était mon petit rayon de soleil et finalement ça n'avait pas changé du tout. Me voir, m'aidais tout de suite à me sentir bien. De plus, il fallait avouer que ces derniers temps, je n'avais pas vraiment pris le temps de la voir. Elle ignorait d'ailleurs que je n'étais plus avec Valery. J'avais hésité plusieurs fois à lui dire, car je l'avais eu au téléphone depuis. Néanmoins, je ne m'étais pas résolue à lui dire. Non pas parce que je ne faisais pas suffisamment confiance ou que je n'avais pas besoin d'elle, car elle était plutôt de bons conseils mais plutôt parce que je n'arrivais pas à lui dire que je n'étais plus avec elle et que j'étais la seule responsable. Je redoutais cette fameuse question, qu'elle finirait par poser : « qu'est ce qui s'est passé ? » Je ne voulais pas lui répondre, lui dire que j'avais trompé la femme de ma vie. C'était tellement absurde comme raison. Et pourtant tellement vrai. De plus, je connaissais suffisamment Zora pour savoir qu'elle était une femme avec énormément de valeurs. Elle avait toujours été comme ça et j'avais d'ailleurs toujours voulu lui en inculquer quand j'étais enfant. Elle me voyait un peu comme un héros et là, elle allait prendre conscience que j'étais finalement un monstre. Car dans le fond c'est ce que j'étais non ?! Comment on appelle quelqu'un qui trompe sa femme ? J'avais beau savoir que Zora n'était pas quelqu'un de jugeant, j'avais bien trop honte de moi pour le raconter à qui que ce soit. Je l'avais bien sûr dis à Matthew parce que je lui disais absolument tout et que j'avais été obligé de venir vivre chez lui. Je me suis assise un peu plus sur le côté, laissant alors une place libre sur le rocher pour Zora. Posant ma main sur celui-ci pour lui faire comprendre qu'elle pouvait s'assoir. Je me suis alors tournée vers elle, posant mon regard sur cette jeune femme magnifique. « Comment tu vas Zora ? » Commencer par parler d'elle, c''était une meilleure idée. Et puis de toute façon, c'était toujours la première question que je lui posais. J'avais besoin de savoir qu'elle allait bien, qu'elle était heureuse.
Jamais Zora ne se serait qu’en allait faire un tour du côté des bois, elle y trouverait Loïs mais le hasard fait parfois tellement bien les choses. Et puis, passer un peu de temps avec elle, c’est surement ce dont elle le plus besoin en ce moment car avouons le, Lois fait presque partie de la famille depuis le premier où elle venue faire la baby-sitter chez la grand-mère de Zora, Zora devait avoir 7 ans et Lois 13 ou 14. Grandir avec sa grand-mère, qui plus était avocate et plutôt stricte, ne fut pas toujours très simple alors que Lois venait la garder, c’était un vrai bol d’air frais pour la petite fille. En tout cas, la jeune femme fut assez fière d’elle, surprendre son amie ainsi était assez drôle, enfin, c’est surtout la tête de Lois qui fut assez drôle à voir pendant une fraction de seconde. « waa, Kelian serai impressionné ! » La jeune femme se mit à rire. Ce n’est pas pour rien que Zora venait dire cela, en effet, son petit ami Kelian est aussi policier, comme Lois. C’est tout de même bizarre d’avoir deux policiers dans son entourage, entourage très proche en plus. Zora n’a tellement le droit à l’erreur du coup. Mais bon, comme Zora ne ferait pas de mal à une mouche, il n’y aucun danger se côté-là, à part peut être grillé un stop avec son vélo. Zora était bien contente d’avoir trouvé Loïs sur son chemin, les coups de téléphone set les messages ne remplaceront jamais un face à face. Puis Loïs fut heureuse de voir que Zora avait retenu quelques trucs de son enfance. Alors, Zora ouvrit le paquet sous les yeux de son amie avec un grand sourire avant d’ajouter. « Oui enfin, j’ai surtout retenu que la pâtisserie en faisait de très bon aussi ! » La jeune femme sourit et tendant un muffin à Loïs. Au passage, Zora plongea à nouveau sa main dans le sac pour se prendre, elle aussi, un muffin encore tiède. Elle croqua dedans et laissa échapper un petit gloussement comme quand on se régale. Zora était toujours la même, authentique et naturel parce qu’après tout, le ridicule ne tue pas. Elle a toujours cette âme d’enfants à rire pour rien et s’émerveiller devant pas grand-chose. Kelian trouve ça charmant, heureusement d’ailleurs non ? « Comment vas mon filleul préféré ? Tu sais que je l’ai croisé l’autre jour et il ne m’a même pas reconnu ! » Sacré Lysandre ! Zora se rappelle encore ce jour où Lois lui a appris qu’elle et Valery allait avoir un bébé, Zora était folle de joie pour les deux jeunes femmes, et elle fut encore plus surprise et heureuse lorsqu’elle apprit qu’elle allait en être la marraine. Et puis, parler de Lysandre lui évitera surtout de parler de Shantel. A part Kelian, Nevaeh et Shantel, personne n'est au courant. Les trois soeurs doivent s'expliquer avant de dire à tout le monde, qu'elle sont justement soeurs.
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