› AGE : 29 ans › COTE CŒUR : Même si cela me fait souffrir, rien ne me hante plus que ton sourire... › JOB/ETUDES : Professeur de littérature & auteur de romans fantastiques
Sujet: Interdit ou danger, rien ne vaut la saveur d'un baiser [<3] Lun 1 Avr - 3:31
I am thinking of you In my sleepless solitude tonight If it's wrong to love you Then my heart just won't let me be right 'Cause I've drowned in you And I won't pull through Without you by my side
Nerveuse. Tout simplement nerveuse. Tala se tenait le menton d’une main alors que ses cinq autres doigts tapotaient frénétiquement sur la table du restaurant. Pourquoi avait-elle accepté ? Pourquoi avait-elle eu cette faiblesse de lui dire oui ? Et, de par ce fait, de se retrouver face à la personne qui l’animait le plus de cette tempête d’émotions violente et intense. Il était ironique de remarquer que le comportement de l’écrivaine jonglait continuellement entre la lâcheté et le masochisme. La lâcheté de la fuite pure et simple. La lâcheté d’une femme laissant tomber les armes d’avance et ne s’accordant aucune chance, ou d’utilité, à une lutte quelconque. La raison ? La fuite est tout bonnement ce qu’il y a de plus simple et de plus facile. Au royaume de la tranquillité et de la simplicité, lesdits lâches sont bénis. Ils peuvent même se targuer d’une certaine harmonie. Harmonie fondée sur des faux-semblants, des non-dits et des hypocrisies à outrance. De pieux mensonges qui permettent l’évitement des conflits, des crises, des guerres ou d’autres rébellions. Tout n’est que pacifisme. Mais un pacifisme qui ne renferme aucun fondement un tant soit peu stable ou pertinent. Des bases relativement fragiles, capables de s’écrouler au moindre coup de vent. Le lâche sera dans sa maison de paille alors que le téméraire et le courageux, lui, sera à l’abri au sein de sa bâtisse de pierres. Mais c’est en cela que n’en règne pas moins le paradoxe du faible et du masochiste. Car le masochiste est celui qui va à l’avant de la douleur. A l’avant d’une douleur qui ne veut pas éviter mais qu’il veut, au contraire, ressentir jour après jour. C’est à l’image d’un culte, d’une vénération que se manifeste ce syndrome. Je pense à telle personne car le bonheur que cela m’apporte fait saigner mon être. Je saigne de toute mon âme car cela me permet de prendre conscience de mes émotions, de ce que je peux éprouver. Mon masochisme me permet de me connaître tel que je suis, sans le moindre mensonge. Le masochisme ne me fait pas avancer mais il rejoint la lâcheté. Celle de demeurer ancré sur cette page impossible et que l’on se refuse à tourner de peur d’en perdre les souvenirs, la saveur, le plaisir, l’intensité… Mais aussi la douleur ! Peut-être alors n’est-il pas uniquement question de paradoxe. Peut-être que la lâcheté répond parfaitement au besoin du masochiste de demeurer dans sa souffrance tel comme un repère sécuritaire. Et, à défaut d’obtenir ledit repère au creux de ses mains, on choisit de continuer d’en souffrir pour toujours en demeurer proche. Tel était le choix qu’avait fait Tala. Tel était le choix de son cœur et de son esprit en ne voulant pas oublier Sarina, ni même les sentiments qu’elle avait à son égard.
De Sarina, c’est précisément ce dont il était question en cet instant même. C’était pour elle/à cause d’elle que notre romancière et enseignante se rongeait les sangs. L’envie de la voir ne possédait aucune équivalence. Discerner à nouveau chaque mèche de sa chevelure, chaque pointe parfaitement taillée et coiffée dans une beauté ensoleillée. Retrouver la divine sculpture de chaque trait de son visage. La fraicheur de cet onctueux sourire, dont la chaleur ferait fondre le plus glacé des cœurs existants. Ses iris bleutés qui vous fixent et dans lesquels Tala ne désire qu’une seule chose : s’y noyer maintenant et à jamais, pour l’éternité. Et puis pourrait-elle glisser son regard sur chaque courbe dénuée de quelconques défauts chez l’élue de son corps. Un rêve, une vision aux attraits oniriques mais qui ne s’en voulait pas moins réelle, véritable et concrète. Transporter au-delà de l’imaginaire d’un paradis, Tala s’envolait sans cesse vers d’autres cieux dès que Sarina entrait dans son champ de vision. Plus rien ne comptait. Le temps cesse de s’écouler. Tout s’immobilise. Il n’y a que cette grâce qui continue à exister et à se mouvoir dans ce paysage soudainement mort et terne. La seule lumière capable de la happer et de la guider. Cette main tendue mais illusoire ne vous invitant qu’à la rejoindre dans ce royaume unique et merveilleux : celui de l’Amour, de l’Amour unique pour Sarina. Toutefois, à chaque médaille vient son revers. Aussi heureuse et pétillante pourrait être Tala, il n’en demeurait pas moins que tout ce spectacle soulignait d’avantage l’impossibilité et l’interdit qui les séparait avec tant de ferveur et, surtout, tant de sadisme. Cette main qui se tend et qui invite n’est autre que l’image de ses doigts que nous ne pouvons jamais attraper finalement. La course est aussi éfreinée que vaine, situation nous ramenant expressément aux quelques lignes précédentes. Oui, Tala devrait encore se forcer à sourire, à se montrer le plus naturel possible sans montrer l’ampleur de ce combat se livrant en elle et de toutes les difficultés qu’il implique. Revoir Sarina, ce n’était pas une mauvaise chose en soi, ni même dans ses fondements. Seule la configuration de leurs rencontres amenait le saignement de ce cœur meurtri et s’affaiblissant dangereusement sous les tortures de l’amour. L’unique liberté pouvant encore exister entre les mains de notre romancière n’était que celle de ses souvenirs, de ses imaginations, de ses rêves interdits qu’elle retranscrivait sous l’apparence de pseudonymes divers au plus profond de ses romans. Elle ne pouvait offrir ce qu’elle voulait pour Sarina. Elle ne pouvait apporter à sa sirène, à sa beauté, à sa déesse et à sa muse ce qu’elle méritait. Ainsi se réfugiait-elle dans le seul ‘monde’ où leur ‘histoire’ pourra s’épanouir à l’abri du temps et des épreuves réelles…
Tout cela pour Jake, ce frère, son frère, sa seule véritable famille. Jake… Lui qui n’était autre que l’instigateur de ce rendez-vous. Ce frère qu’elle aimait tant mais qu’elle maudissait avec une ferveur tout aussi grande pour avoir mis en place ce souper. Pourtant, Tala avait développé une certaine habileté dans l’art du refus, des excuses et, à son grand regret, du mensonge. Elle ne passerait pas aujourd’hui à cause de la préparation de ses examens… Elle ne pourrait pas venir ce week-end car elle avait un rendez-vous important avec son éditeur… Pas de diner avec son frère et sa belle-sœur au profit d’un petit diner en tête à tête et en charmante compagnie… Jake n’y voyait que du feu, ne lui laissant pas les prémisses du mensonge mais simplement la sensation d’une sœur n’arrivant plus à être aussi proche qu’auparavant. Une sœur qui ne prenait plus de réel plaisir apparent à partager des moments avec son ainé lorsqu’ils n’étaient pas deux, mais bien trois ! « Puis-je déjà vous servir quelque chose mademoiselle ? » Prise de court dans son état de nervosité, Tala eut un léger sursaut lorsque le serveur s’adressa directement à elle. « Hum… Je vous avoue que je ne serais pas contre un verre de whisky… Un double de préférence ! » Affirma-t-elle sous le hochement de tête du serveur s’en allant s’occuper immédiatement de la commande. Tala n’était pas spécialement penchée sur l’alcool mais, avec tout le tumulte intérieur qui était le sien, un verre ne serait pas de trop pour qu’elle puisse tenir le coup, et afficher sa contenance habituelle. Perdue dans ses craintes et son stress, l’enseignante ne cessa de jeter un coup d’œil sur son téléphone portable. L’heure ne passait pas. Et le couple ne semblait pas se presser à faire leur entrée. Tala les maudissait encore plus. Tala leur en voulait plus que de raison car les secondes qui s’écoulèrent ressemblaient à des heures de torture inlassable.
Et puis, au détour d’un regard, derrière un geste vif et fébrile d’une main rangeant son téléphone dans son sac, elle arriva ; belle, merveilleuse, splendide, parfaite ! Ne parvenant à contrôler l’influence qu’une telle vision avait sur elle, Tala sentit son regard se transformer en des étoiles éclatantes en tout point. La boule de nervosité se calmait pour devenir une intense chaleur enivrante, sulfureuse, excitante. Ses lèvres s’étirèrent sous le poids d’une force irrésistible et Tala oubliait alors toute sa nervosité, toute sa colère, tous ses cauchemars. Quittant son siège pour venir à la rencontre de sa belle-sœur, la romancière dévoila un corps souligné d’une belle et grande robe noire moulant délicieusement son corps et ses formes. Son buste était dégagé, offrant une vision charmante sur la naissance de sa générosité certaine. Ses bras étaient nus, une montre à l’un des poignets alors que l’autre se voulait garni d’un bracelet que lui avait justement offert Sarina il y a si longtemps déjà. Cependant, si Tala faisait un pas vers l’élue de son cœur en se redressant de son siège, elle s’arrêta à quelques dizaines de centimètres d’elle. Pas de contact, pas d’embrassades, pas de rapprochement trop tentant ou dangereux. Ouverte et à la fois fermée, l’écrivaine ne retint un froncement de sourcils malgré la présence de son sourire incontrôlable. « Où est Jake ? » S’enquit-elle en guise de salutation, ressentant tous les frémissements d’un espoir soudain de ne pas le voir, de ne pas être en sa présence mais uniquement auprès de Sarina.
arina se regarda dans la glace tandis qu’elle se tortillait dans tous les sens. Ce n’était pas tant pour l’homme qu’elle avait épousée qu’elle se faisait belle mais bien pour sa belle-sœur pour qui son cœur battait aussi. La blondinette avait toujours des sentiments pour Jake, elle l’aimait, elle n’en doutait pas une seule seconde. Mais ses sentiments envers la belle Tala lui semblaient être plus forts. Peut-être la passion des débuts qu’elle n’avait plus avec le jeune homme et l’interdit de sa possible histoire d’amour avec la jeune femme intensifiaient ces sentiments ? Combien de fois la blondinette ne s’était-elle pas demandé si ces sentiments auraient été aussi forts si Tala n’était pas la sœur de Jake, si elle avait rencontré la brunette avant son frère et si leur histoire d’amour serait aussi longue que celle entre l’architecte et son mari. C’était une question légitime quand on savait combien les sentiments pouvaient être exacerbés par l’interdit et clairement, Tala représentait un interdit pour la belle Sarina. L’interdit parce qu’elle était la sœur de l’homme qu’elle aimait et qu’elle ne pouvait quitter son mari pour elle. L’interdit parce qu’elle aimait une femme et que jamais ses parents ne seraient en accord avec son choix de quitter son mari pour une femme. Lorsque la jolie architecte avait rencontré Jake, jamais elle n’aurait cru que les choses tourneraient de la sorte. Elle l’avait aimé immédiatement, dès qu’elle l’avait vu sur les bancs d’Harvard et elle l’aimait encore, elle ne pouvait le nier. Pourtant, dès qu’elle avait posé le regard sur sa belle-sœur, sur son doux visage, sur ses courbes parfaites et son regard de braise, elle n’avait pu réprimer les papillons dans le ventre comme elle l’avait senti pour Jake. Et puis, les deux femmes avaient appris à se connaître et le sentiment qu’elle avait ressenti pour elle s’était intensifié, elle n’aimait pas juste le corps de Tala, elle aimait aussi qui elle était. Elle était si proche de son frère, cela n’était pas étonnant qu’elle soit aussi attirée par elle. Mais, elle avait tenté si longtemps de ne pas succomber à la tentation que représentait sa belle-sœur jusqu’à ce fameux soir qui fut magique. Ce soir où les deux femmes étaient passées à l’acte et ce soir-là, Sarina était heureuse, totalement aux anges. Jusqu’à ce qu’elles sortent de leur bulle et qu’elles reviennent à leur vie respective. Dès ce moment-là, la culpabilité s’était fait sentir pour la blondinette. Elle avait eu du mal à retourner chez elle tant la culpabilité la rongeait. Quand elle était rentrée, Jake avait même cru qu’il s’était passé quelque chose entre Tala et elle tant elle semblait bouleversée. Et elle l’était mais pas parce qu’elle s’était disputée avec la brune comme le pensait son mari mais bien parce qu’elle venait de le tromper avec sa propre sœur… La blondinette soupira en repensant à tout cela, elle culpabilisait de vouloir se faire belle plus pour Tala que pour Jake mais elle continuait à se scruter dans la glace. Sa petite robe blanche qui lui arrivait au-dessus des genoux mettait ses courbes parfaites en valeur. Elle n’aimait pas trop les accessoires et seul un long collier venait compléter sa tenue. Son maquillage léger mettait en valeur ses yeux bleus, elle cacha son teint pâle derrière un peu de blush et une touche de rouge à lèvres pour compléter le tout. Enfilant ses talons rouges fétiches, elle se regardait une dernière fois dans le miroir de leur chambre à coucher quand Jake apparut sur le pallier. Un large sourire aux lèvres, il regardait tendrement sa femme appuyé sur le pas de la porte. Elle lui rendit son sourire à travers le miroir avant qu’elle ne se retourne. Elle fronça un peu des sourcils quand elle ne le vit pas encore prêt.
« Dépêches-toi ! Nous sommes en retard et ta sœur doit déjà nous attendre et tu n’es même pas encore prêt ! »
Il s’avança vers la jeune femme, la prenant par les hanches pour la rapprocher de lui avant de lui poser un baiser sur le bout du nez :
« Je ne pourrais pas venir, on vient de m’appeler pour une urgence ! Il va falloir que tu y ailles sans moi ! »
Dit-il en secouant la tête, il était manifestement peu content à l’idée de laisser passer une soirée avec sa sœur. Ils s’entendaient si bien qu’il n’aimait pas quand il perdait une occasion de la voir. Et depuis le soir de la rencontre entre les deux femmes et plus encore depuis qu’elles avaient passé la nuit ensemble, Tala avait souvent des excuses pour échapper à des repas familiaux. Sarina ne pouvait lui en vouloir, elle la comprenait mais elle lui manquait autant qu’elle manquait à la jolie blondinette qui se languissait de sa belle. Que devait dire Tala qui n’avait même pas la consolation d’avoir quelqu’un à ses côtés comme l’architecte. Son air désolé qui se dessinait sur son visage indiquait combien il aurait vraiment préféré pouvoir dîner avec les deux femmes qu’il aimait le plus au monde. Maintenant, les deux femmes qui cachaient leur sentiment l’une pour l’autre aux gens allaient se retrouver toutes seules, devant un repas… Ca rendait Sarina à la fois excitée et nerveuse, elle ne savait comment les choses finiraient. Poussées par l’euphorie de n’être qu’à deux, elles pourraient finir par se croire seules au monde et finir la soirée chez Tala pour un dernier verre qui pourrait déraper…
« Oh non ! Tu attendais tellement de pouvoir passer un peu de temps avec ta sœur, elle va être déçue ! »
Sur ce dernier point, Sarina n’en était pas convaincue, elle serait peut-être tout aussi heureuse de se retrouver en tête-à-tête avec la blondinette pour une soirée, tout comme elle.
« Je sais mais dis-lui que je suis vraiment désolé et que j’aurais voulu pouvoir me désister mais c’est impossible ! »
Sarina se mit sur la pointe des pieds pour atteindre les lèvres de son époux sur lesquels elle posa les siennes pour le consoler et lui dire combien elle savait qu’il l’était.
« Je suis sûre qu’elle comprendra et elle sait combien tu voulais la voir mais je lui passerais le mot sans faute ! Tu es sûr que tu ne veux pas que j’annule et que l’on remette cela ! »
Tais-toi Sarina pensa la jeune femme, elle espérait à la fois qu’il dise oui et non, évitant comme cela une soirée qui pourrait finir mal et bien à la fois. Bien parce que finir dans les bras de Tala serait si euphorisant mais mal parce qu’il faudrait, par la suite, revenir à sa vie et penser à ce qu’elle avait fait à son mari la tuerait encore une fois.
« Non, vas-y, elle doit déjà être au restaurant, ça ne serait pas sympa de lui faire ça ! » « Tu as raison, j’y vais alors ! » « Et mon baiser alors ? »
Lui quémanda-t-il avec un sourire en coin, sourire qu’elle lui rendit avant de revenir vers lui pour l’embrasser. Elle lui souhaita une bonne soirée tout de même avant de prendre sa veste de costume noir, ses clés et se mettre en route vers le restaurant, un nœud au creux du ventre.
Q
uand Sarina arriva devant le restaurant, elle resta assise dans sa voiture pendant quelques minutes, elle ne savait pas vraiment ce qu’elle dirait. Elles pourraient commencer à parler de ce qui retenait Jake mais par la suite, de quoi parleraient-elles ? C’était étonnant de voir que deux femmes qui avaient été si proches dans le passé arrivaient à être si éloignées à présent. Sarina avait toujours peur de la voir seule, peur de ce qu’elles pourraient se dire, ce qu’elles pourraient finir par faire… Bref, elle évitait le plus possible la brunette et vice-versa. Au bout d’un moment, elle souffla et prit son courage à deux mains, sortant de sa voiture et se mettant en route vers l’entrée. A l’intérieur, son regard capta immédiatement la silhouette de Tala qui se levait pour l’accueillir, un sourire aux lèvres. Les appréhensions de Sarina s’envolèrent alors, le simple fait de voir celle qui faisait battre son cœur lui fit perdre le fil de ses pensées. A présent, l’idée de passer la soirée rien qu’avec la jeune femme ne lui donnait plus qu’une seule impression : l’excitation. La robe que portait Tala la mettait tellement en valeur, elle était si belle, si sexy et si désirable… Sarina remarqua que la jeune femme portait le bracelet qu’elle lui avait offert quelques années auparavant. Les deux femmes se rapprochèrent mais pas trop, elles évitaient le plus possible le moindre contact.
« Bonsoir Tala ! »
Lâcha simplement Satina tandis qu’elle prenait place à la table réservée, théoriquement, aux trois jeunes gens. La brunette ne put s’empêcher de froncer les sourcils quand elle remarqua que Jake ne suivait pas sa femme. Son sourire était toujours intact mais un début de panique – le même qu’elle avait vécu au moment d’apprendre que le jeune homme ne viendrait pas – s’afficha dans ses doux yeux.
« Où est Jake ? »
Lui demanda enfin la belle brune tandis que Sarina se débarrassait de sa veste et qu’elle dévoilait son beau décolleté. Peut-être aurait-elle dû être moins provocante dans son décolleté bien que celui-ci n’était pas non plus vulgaire.
« Il ne viendra pas, il en est désolé, il voulait tellement te voir mais il a une urgence au boulot et il ne peut pas se désister ! Mais il m’a dit qu’il aurait voulu pouvoir venir avec nous ! »
Répondit-elle tandis que son regard se perdit sur le verre qui était déjà devant sa belle. Elle eut un petit sourire avant d’ironiser :
« Déjà un verre de Vodka devant toi, tu es nerveuse ? »
C’était une demande sur le ton de l’humour mais elle regretta déjà ce qu’elle venait de dire, ça n’était pas malin pour mettre à l’aise sa belle-sœur et elle en même temps…
« Moi je le suis en tout cas ! »
Lâcha-t-elle en baissant un peu son regard et qu’elle rougissait un peu. Elle voulait lui montrer qu’elle n’était pas la seule à avoir besoin d’un petit verre avant que ce repas ne commence. Puis, elle releva la tête et, un petit sourire sur le visage, rajouta :
« Mais, je dois dire que je suis heureuse de passer la soirée avec toi ! T’avoir pour moi toute seule ! »
Conclut-elle bien qu’elle savait que cette dernière phrase était un peu égoïste…
Interdit ou danger, rien ne vaut la saveur d'un baiser [<3]