NOM : Swancott. PRÉNOM(S) : Sarina Penelope. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Le 28.02.1986 à Miami. ÂGE : 27 ans. ORIGINES : Américaine. STATUT CIVIL : Mariée. ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuelle, à tendance bisexuelle PROFESSION/ETUDES : Architecte. GROUPE : Back To The Past.

~ comment as-tu découvert la légende de l'avenue Stanley Hall ? Il y a trois ans, je me suis installée à Southington avec mon mari, Jake Swancott. Et depuis ce jour-là, nous avons entendu parler de cette légende où douze personnes se sont faites égorgées pendant la fête des fondateurs. Dès que nous avons acheté la maison dans laquelle ils vivent, l'agent immobilier nous a raconté ce qu'il s'était passé à deux rues de chez nous. Autant le dire tout de suite, on nous a tout de suite parlé de cette légende. ~ penses-tu que cet événement est réellement eu lieu ? J'ai tendance à croire que oui, Jake, par contre, est plus sceptique. Mais, je me dis que cela doit provenir de quelque part et puis, cette légende n'est pas si surréaliste que cela. Il y a tant de tueurs fous qu'il ne serait pas étonnant qu'un tel événement se soit passé. ~ quelle est la légende urbaine qui t'effraye le plus ? L'homme caché sur la banquette arrière d'une voiture. Une jeune femme qui s'arrête à une station-service en pleine nuit parce qu'elle n'a plus d'essence. L'homme à la station est inquiétant, il semble être un peu fou et bégaie. La jeune femme prend peur et quand il lui demande de le suivre dans la station service parce que sa carte ne fonctionne pas, la jeune femme est prudente, elle prend une bombe de poivre. Une fois à l'intérieur, elle se rend compte qu'il n'y a personne au bout du fil et elle prend la fuite après avoir bombé l'homme. Alors qu'elle part en courant vers sa voiture, l'homme cherche à se frayer un chemin pour prévenir la jeune femme. En réalité, il ne voulait que le bien de la jeune femme parce qu'il y a quelqu'un sur la banquette arrière avec une hache. Alors qu'elle pleure, effrayée par ce qu'elle vient de vivre, elle regarde dans le rétroviseur pour être certaine qu'il ne la suit pas. Un orage gronde et peu à peu, elle remarque qu'un homme se relève à l'arrière de sa voiture, avec une hache... La jeune femme est décapitée...

Le 12 janvier 1985

Un cri retentit dans la chambre à coucher de la famille Richmond. Camilla Trudy Richmond vient de mettre au monde une petite tête blonde : Sarina. Depuis ce jour béni, la petite fille sera élevée de manière conservatrice et très stricte. Son père, un riche pétrolier ne voulait pas que sa fille soit comme tous les enfants de son entourage, il refusait qu’elle se dévergonde à en trainant avec les jeunes de son âge. Dès son plus jeune âge, il lui apprit à respecter ses aînés mais aussi à garder une certaine tenue. Les règles bourgeoises, elle les connaissait par cœur alors qu’elle n’avait même pas encore appris à lire. Si la petite ne respectait pas ces règles, elle était punie dans sa chambre en la privant de repas ou de loisir. Si loisir on pouvait appeler ce qu’il lui autorisait à faire… La pauvre petite n’a pas le droit d’écouter de la musique, de jouer à la poupée plus de vingt minutes, n’a pas le droit de s’occuper l’esprit avec des bêtises comme la télévision… Elle n’a le droit de ‘s’amuser’ qu’avec des choses qui lui sont utiles : le jardinage, la lecture, les devoirs, l’apprentissage. Parce que le père Richmond refusait que la belle Sarina aille à l’école, il avait pris un précepteur à la maison, comme pour lui lorsqu’il était petit. A vrai dire, la pauvre petite Sarina n’a le droit de voir des gens que lorsque des amis de ses parents venaient rendre visite à la famille Richmond. La petite est tellement heureuse quand elle voit des enfants venir chez elle, la blondinette ne comprend pas pourquoi elle n’a pas le droit de les voir plus souvent mais son père considère qu’ils risquent de devenir de mauvaises fréquentations au final pour elle…



Le 12 janvier 1995

La petite Sarina a aujourd’hui dix ans et son père m’a demandé de préparer une fête tranquille pour la petite. Il compte inviter la famille et quelques amis mais sans trop d’artifices. Ce n’est pas étonnant pour un homme tel que lui, il faut que tout reste convenable tout de même. Alors que la petite voudrait pouvoir s’amuser comme tout enfant de son âge, elle va devoir faire attention à son attitude et à ses manières, comme toujours. Elle est d’ailleurs devenue très bonne à ce jeu-là mais je la sens un peu triste de devoir toujours être celle que son père veut qu’elle soit. Je sens déjà qu’elle se sent prisonnière de sa condition de petite fille parfaite. Parce que c’est ce qu’elle est devenue et elle n’aime pas décevoir son père, c’est une de ses hantises, je l’ai déjà vue partir courir dans sa chambre alors que son père l’avait engueulée pour quelque chose. Quand je suis arrivée, elle m’a dit qu’elle ne voulait pas le décevoir, qu’elle n’avait pas fait exprès de renverser ce vase. C’est pour ne pas le décevoir qu’elle arrêta de s’intéresser à la musique et au dessin. Alors qu’elle lisait des livres sur la musique et qu’elle lâcha vouloir jouer du piano, il lui refusa catégoriquement cette passion. Plus tard, je l’ai entendu dire à sa femme qu’il refusait de la voir devenir une artiste qui vivrait de ses chansons… Quant au dessin, elle était très douée et depuis toute petite, elle aimait dessiner, faisant des dessins pour sa mère. Un jour, le père Richmond est tombé sur des milliers de dessins et, comprenant la voie qu’elle risquait de prendre, il lui lâcha qu’elle ne devait pas croire qu’elle pourrait faire de sa passion un métier, qu’elle devait arrêter de passer son temps à dessiner et qu’elle devait s’occuper plus utilement. Pauvre petite, aucun répit ne lui est accordé par ce père presque tyrannique…



Le 12 janvier 2001

Sarina fête ses seize ans aujourd’hui et bizarrement, elle ne s’inquiète plus de voir qu’elle n’a aucun ami qui est invité. Il n’y a que la famille et les amis de ses parents qui sont invités, comme chaque année en réalité. Mais se rend-elle compte qu’elle n’a pas une vie d’adolescente normale ? Ce n’est pas sûr vu qu’elle n’a jamais connu que ce qu’elle vit en ce moment. Pour la petite, c’est normal de n’inviter que les amis et la famille de ses parents mais lorsqu’elle quittera enfin ses parents, elle comprendra tout ce qu’elle a raté, ce qui est dommage. Mais, la belle adolescente n’ose toujours pas se rebeller contre son père, elle ne veut toujours pas aller contre son autorité. J’ai bien l’impression qu’elle a peur de son père, qu’il l’intimide beaucoup. Je lui ai pourtant bien dit qu’elle avait le droit de vivre autrement que comme ses parents le souhaitaient mais elle veut continuer comme ça, continuer à avancer en fonction des volontés de ses géniteurs.



Le 12 janvier 2004

Aujourd’hui, Sarina entre à l’université et j’en suis tout émue. Non seulement, je ne vais plus la voir aussi souvent mais surtout, la blondinette va enfin prendre son envol. Enfin, son père lui permet de vivre sa vie, il a accepté qu’elle puisse prendre des cours en dehors de chez elle. Quel bonheur pour elle, je suis si contente pour elle et si triste en même temps. Je la considérais comme une petite fille, c’était ma petite chérie et j’aimais bien discuter avec elle. D’ailleurs, je l’admire pour avoir réussi à allier sa passion pour le dessin à des études que son père apprécie : l’architecture. Je ne les avais jamais vu aussi fière de leur enfant et même son père n’a pu retenir ses larmes lorsqu’elle a reçu la lettre d’acceptation dans l'une des meilleures universités des Etats-Unis : Harvard où il a lui-même fait ses études. Comme la blondinette était heureuse de voir enfin de la fierté dans les yeux de ce père qu’elle craint….



Le 24 mars 2004

Régulièrement, Sarina me donne des nouvelles d’elle et j’ai appris qu’elle avait rencontré un homme qu’elle apprécie bien. Evidemment, elle n’ose pas encore en parler à ses parents et avouons-le, elle a du mal avec les autres. Elle qui n’a jamais eu le droit de vraiment avoir une vie sociale, elle fait encore des bourdes et elle a du mal à comprendre ce monde dans lequel elle évolue à présent. Elle me raconte combien les autres la trouve étrange parce qu’elle réagit parfois de manière trop ‘bourgeois et coincée’ comme ils disent. Pauvre enfant, elle n’a pas eu une enfance normale, ils devraient la comprendre. Dans tous ces gens, justement, elle me dit qu’elle peut compter sur Jake – le jeune homme qu’elle a rencontré à l’université – et qu’il la défend bec et ongle. Elle me dit que dès leur première conversation, elle a été sous le charme du jeune homme. Elle aime tout chez lui : sa façon d’être et de s’exprimer, ses bonnes manières, sa tendresse, sa protection, son histoire et son charisme ont fini par la rendre totalement folle de lui. Elle est tout simplement AMOUREUSE ! D’un côté, j’ai peur pour elle, j’ai peur qu’elle ne s’engage dans une relation où ce Jake lui brisera le cœur mais d’un autre, je suis heureuse qu’elle puisse enfin vivre une histoire d’amour, qu’elle vive sa vie tout simplement, qu’elle ressente des choses, qu’elle soit en contact avec la société de maintenant. Si j’avais été madame Richmond, j’aurais pris le dessus sur mon mari pour empêcher de la couver comme il l’a fait. Parce qu’il s’agit de cela, il ne voulait pas qu’elle tombe sur de mauvaises personnes et qu’elle change, il voulait une petite fille parfaite qui ne fait jamais d’erreur et il l’a eue mais quel est l’intérêt pour la jeune Sarina de vivre sans réellement vivre ? Elle m’a aussi dit qu’elle avait fini par l’embrasser et aujourd’hui, ils sont en couple sans qu’elle ne sache réellement ce que cela veut dire. Cela s’est fait tellement naturellement qu’elle ne se pose pas de question. Espérons pour elle qu’il ne lui brise pas le cœur, il est si fragile, j’ai l’impression qu’elle serait brisée si cela arrivait…



Le 04 octobre 2008

Jamais je n’aurais cru que je puisse découvrir des sentiments plus forts que ceux que j’ai pour Jake et pourtant, c’est bien arrivé. Dès que cette jolie et charmante brune a posé les yeux sur moi, j’ai senti mon cœur faire un bond, j’ai senti une étincelle brûler et le désir pour Tala Swancott fut immense. Jamais, je n’aurais même cru possible que je sois attirée par les femmes, je n’y pensais même. Et finalement, il fallut que je rencontre la sœur de mon petit ami pour que je découvre mon attirance pour les femmes. Ou en tout cas pour cette femme… C’est peut-être cela qu’on appelle le coup de foudre comme je lisais dans les livres interdits par mon père mais que je lisais en cachette ? Peut-être était-ce le vrai amour… En tout cas depuis que mon regard a croisé celui de Tala, je n’ai plus jamais ressenti la même chose pour Jake. Mon désir pour lui s’est amenuisé comme mon amour pour Tala a grandi jusqu’à ce qu’il m’englobe totalement. Aujourd’hui, je ne pense plus qu’à ma belle-sœur avec qui je passe beaucoup de temps, on nous considère comme des sœurs ou comme des amies qui passent leur temps ensemble. Mais pour moi, elle est plus que cela, elle ne sait pas à quel point elle est importante pour moi. Vivre loin d’elle est de plus en plus difficile, c’est comme si je n’arrivais plus à respirer chaque fois que j’étais loin d’elle… Cet amour me consume et je ne sais plus quoi faire parce qu’il est certain que je ne peux le crier sur tous les toits…



Le 15 juillet 2009

Dans quelques mois ma petite Sarina sera diplômée. Le temps a passé si vite, hier encore, je la voyais gambader dans le jardin, travailler dur pour devenir celle qu’elle est aujourd’hui : major de sa promo. Elle est devenue la meilleure de sa classe après cinq ans passée à la fac d’architecture. Mais comment aurait-elle pu en douter vu l’intelligence dont faisait preuve la petite blondinette. Même si elle n’a pas eu une enfance facile, il faut bien reconnaître que son père a payé cher pour lui donner la meilleure éducation et les meilleurs professeurs se bousculèrent aux portiques des Richmond. Aujourd’hui, cela a payé vu qu’elle a passé haut la main ses études à l’université. Hier, elle m’a téléphoné et elle m’a annoncé qu’elle partait, elle part à Southington où son mari a décidé de s’installer. Je suis triste à cette idée mais je vois combien ça la rend heureuse et elle a déjà des projets plein la tête pour ouvrir son propre bureau d’architecture là-bas. Elle ne l’a pas encore annoncé à ses parents mais elle sait qu’ils ne seront pas contre, ils apprécient énormément Jake et le verraient bien comme leur futur gendre. Alors, je lui ai souhaité bon vent et je sais qu’elle fera une carrière exceptionnelle, elle est bonne dans ce qu’elle fait et il n’y a pas de raison qu’elle n’arrive pas à mettre en route sa propre entreprise. Je lui ai promis de venir lui rendre visite aussi souvent que possible et j’espère voir de mes yeux ce qu’elle deviendra…



Le 17 juillet 2012

Voilà trois ans que je suis à Southington et j’ai l’apparence d’une jeune heureuse, plus qu’heureuse en fait. Mariée à un homme merveilleux depuis trois mois, je suis épanouie dans mon métier : j’ai lancé ma propre boîte d’architecture qui marche plutôt bien. Ici, j’ai une bonne réputation et beaucoup de monde viennent me demander conseil. Tout va bien en fait : heureuse en ménage, heureuse au boulot, tout proche de mes parents et de ma Rosie, je ne peux que bénir le jour où je suis née. Si mon enfance ne fut pas facile, j’ai tout de même eu une belle vie et ma rencontre avec Jake fut l’une des plus belles. Comment me plaindre alors ? Comment puis-je m’apitoyer sur mon sort en pensant sans cesse à celle qui hante mes pensées jours et nuits ? Alors que je fais semblant d’être pleinement heureuse, depuis la soirée torride que j’ai vécue avec Tala il y a trois ans, le jour de mes fiançailles, je n’arrive plus à vivre sans elle. Ce n’était déjà pas facile avant mais depuis que j’ai appris les sentiments réciproques de Tala envers moi, je ne peux m’empêcher d’imaginer le bonheur que cela serait de vivre à ses côtés jour après jour. Malheureusement, deux obstacles se heurtent à moi : mes parents, qui sont venus vivre près de chez moi ne voudront jamais de cette histoire. Je ne supporterais pas de décevoir mon père maintenant que j’arrive enfin à voir toute la fierté qu’il y a dans ses yeux parce que j’ai réussi ma vie. Et enfin, Jake parce qu’il mérite le bonheur et il ne mérite certainement pas que je le laisse tomber pour sa sœur. Il ne mérite certainement pas que je lui brise le cœur après tout ce qu’il a fait pour moi… Ma vie est un tel bazar, je ne sais plus quoi faire parce que ma passion pour la belle Tala me dévore plus fort jour après jour… J’essaie de faire bonne figure devant Jake mais je ne sais combien de temps je tiendrais encore, combien de temps arriverais-je encore à lui faire croire que je l’aime encore…