NOM : Beckett. PRÉNOMS : Haytham Dastan DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 21 décembre 1986 à Southington. ÂGE : 26 ans. ORIGINES : américaine/iranienne. STATUT CIVIL : célibataire. ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuel. PROFESSION : Lieutenant-colonel au sein de l'US Army . GROUPE : Open The Mind.

~ comment as-tu découvert la légende de l'avenue Stanley Hall ? Je suis né ici et j'ai donc grandis avec cette histoire. On me l'a raconté en long en large et en travers. J'ai eu droit à différentes versions. Je me souviens qu'à la récréation avec mes copains, on ne parlait que de cela et à Halloween on s'amusait à faire peur au passant en mettant du faux sang un peu partout ... Encore aujourd'hui j'en entends parler, mais je n'ai plus les mêmes idéaux, ou version qu'avant, je suis devenu adulte. ~ penses-tu que cet événement est réellement eu lieu ? Il y a dix ans je vous aurais certifié que oui, aujourd'hui, non. Je suis militaire, on m'a appris à croire seulement en ce qui est possible. Et cela n'est pas possible. Ce n'est qu'une simple légende pour faire peur aux enfants le soir ou empêcher les jeunes couples de se retrouver la nuit. Seulement cela à perduré dans le temps et je trouve cela absolument ridicule qu'encore aujourd'hui, des personnes croient en cette histoire. ~ quelle est la légende urbaine qui t'effraye le plus ? Franchement ? Aucune. Une arme à feu plantée devant moi me fais peur, un nouvelle arme capable de décimer un pays entier me fais peur et à la limite un clown me fais peur, mais en aucun cas je ne crois au légende urbaine. Parfois il faut arrêter de croire en l'irréel parce que c'est plus facile ou bien il faut sortir de l'enfance. Nous n'avons plus huit ans, aujourd'hui nous sommes adulte et parfois il faut renoncer à certaines choses et se rendre compte de la réalité.

La vie est faite de choix : Oui ou non. Continuer ou abandonner. Se relever ou rester à terre. Certains choix comptent plus que d’autres : aimer ou haïr. Être un héros ou un lâche. Se battre ou se rendre. Vivre ou mourir. Je vais le répéter une dernière fois, pour ceux qui en douteraient encore... La vie est faite de choix. Vivre ou mourir, le choix le plus important, mais la décision nous appartient rarement.

Est-ce pour autant qu'on doit attendre en silence le prochain coup que le destin donnera à notre vie ? Non. C'est vrai que malgré les apparences, nous n'avons jamais vraiment le choix. On ne choisi pas de venir au monde, de sa famille, son physique, ses capacités. Mais moi je sais que même si certains choix compte plus que d'autres, chacune de nos décisions à un impact sur notre vie future. Regardez-mon père par exemple, il est né ici, à Southington et malgré que chacun de ses frères aient préférés les grandes villes ou les magnifiques pays qui se trouvent sur notre planète, il a préféré rester ici, si cela n'avait pas été le cas, il ne serait jamais devenu agriculteur, n'aurait jamais percuté la voiture de ma mère avec son tracteur alors qu'elle rentrait pour Boston. Il ne l'aurait pas invité à dîner pour s'excuser, n'aurait jamais renversé son plat sur sa magnifique robe, il n'aurait pas non plus invité à venir chez lui pour qu'elle puisse se changer et y passer la nuit, elle ne serait pas tombée amoureuse de lui, ne serait pas restée et moi je ne serais pas là aujourd'hui. Vous voyez comme un choix qui semble pourtant si anodin peut changer notre vie ? Alors, oui c'est vrai certaines décisions comptent plus que d'autres et que malheureusement, parfois on n'a pas le choix sur certaines choses, mais parfois on peut décider de son destin et à partir de là, transformer non seulement notre vie, mais aussi celle de chaque personne que vous rencontrez. Regardez-moi ... Personne ne m'avais prévenue que je deviendrais militaire au sein de l'US Army, je ne pensais pas tomber un jour amoureux et surtout je ne pensais pas vivre la vie que je mène aujourd'hui.


Et croyez-moi je ne pensais pas cela possible. C'est vrai après tout durant tout le collège je ne m'étais pas vraiment intéressé au fait qu'un jour je pourrais tomber amoureux d'une personne. Alors oui j'étais sorti avec quelques filles, bien sur, plus belles les unes que les autres, mais jamais je n'avais ressenti le fait d'être véritablement amoureux. Vous savez l'amour c'est ce truc qui vous retourne la tête, l'âme, le coeur, le cerveau et tout ce qui va avec. Cependant, alors que je n'avais que seize ans, une popularité au top niveau et que j'étais quaterback dans l'équipe du lycée je suis tombé sur elle ... Elle était tout mon opposé. Elle croyait en cette légende urbaine, détestait le sport (à part l'athlétisme, mais pour moi ce n'est pas un sport), avait de bonnes notes, était studieuse, ne posait aucun problème à ses parents, était nouvelle et quelque peu rejeté. Alors, je n'ai pas su à ce moment-là si c'était le fait d'avoir été plaqué trop fortement au sol ou bien si l'eau de la cafétéria était empoisonné, mais dès que je l'ai vu j'ai su qu'elle était spéciale ... Comme si j'avais été fais pour la rencontrer. Bien sûr j'ai galéré pour l'approcher puisqu'elle pensait que chaque joueur de foot était plus plus stupide les uns que les autres et que le summum de la débilité revenait au quaterback et capitaine de l'équipe de gorilles ... En l'occurrence, moi. Finalement je me suis inscris à ses cours particuliers, rien que pouvoir l'approcher, ouai je sais j'étais un grand malade à l'époque, et puis finalement j'ai enfin su ce qu'était l'amour. Ce truc qui vous retourne la tête, l'âme, le coeur, le cerveau et tout ce qui va avec. J'étais fou d'elle, elle m'a rendu meilleur et durant tout le temps que j'étais avec elle, jamais je ne m'étais senti aussi vivant. Et puis un jour je suis parti et je ne lui ai rien dit. A ce moment-là j'ai su que je venais de faire la plus grosse erreur de ma vie, mais il était trop tard pour faire machine arrière.


C'est ce qu'a dit Albert Einstein quand quelqu'un lui a demandé ce qu'il pensait de la guerre. Peut-on contredire un des hommes les plus intelligents au monde ? Non et bien que je sois un de ses hommes qui marchent en rang sur une musique, je pense qu'il a raison. Mais l'armée, un soldat, la guerre, ce n'est pas seulement défilé pour le jour de la fête nationale ou le bonheur de revenir au pays. Être un soldat, c'est accepté de donner sa vie pour sa patrie, accepter de prendre le risque d'un jour voir disparaitre tout ce que chacun met tant de temps à construire : sa vie. Mais c'est aussi savoir faire confiance à votre frère d'armes car vous savez qu'au moment où les balles sifflent vers vous, il est votre seule chance de rester en vie. Alors oui bien sur je sais ce que vous allez dire "oui mais parfois c'est mieux d'abandonner et de laisser tomber les armes". Il faut être réaliste si demain chacun abandonne les armes, un jour ou l'autre quelqu'un prendra le pouvoir et ne l'utilisera pas de la meilleure façon possible et à ce moment-là si nous n'avons plus d'armes, avec quoi allons-nous luter ? Je ne sais pas. Vous savez j'ai tué des personnes, des personnes avec une famille, peut-être des enfants ou une femme, je ne sais pas. Est-ceque je me sens coupable ? Oui, mais pas pour avoir pris la vie de ces hommes, mais pour la peine infligée à leur famille, je me sens coupable pour cela. Ce n'est jamais facile la guerre et si c'était le cas, on n'appellerait pas cela une guerre et aucun homme ne serait, quelque part, malheureux de partir.


Et cela est bien vrai, personne n'a un jour la chance d'appuyer sur la touche "retour", beaucoup ont essayé, aucun n'ont réussi. Je le sais, car moi aussi je suis l'un de ses hommes qui a tenté de faire machine arrière et de tout recommencer, mais malheureusement je n'y suis pas arrivé. D'un autre côté ce serait trop facile non ? A quoi serviraient les regrets si jamais aucun de nous n'en avaient ? Aujourd'hui je regrette d'être partie sans rien lui dire. Je ne regrette pas de m'être engagé, je ne regrette pas tout ce que j'ai pu faire dans ses pays où la vie est rythmée à celle de la guerre, je ne regrette rien de cela. Je regrette juste de ne pas lui avoir expliqué pourquoi je partais et de ne pas lui avoir demandé de m'attendre, parce que oui je l'ai lentement espéré, en réalité chaque jour qui passait, je l'espérais. Mais bien sûr l'espoir n'est qu'éphémère et une fois rentré au pays, j'ai bien vu qu'elle avait avancée. A présent elle est mère d'un magnifique petit garçon et sur le point de se marier. Et là on revient au début de mon histoire, vous savez celle qui parle de choix, de destin et de décisions aussi infimes soient-elles, et comme je le disais un peu plus tôt, j'en suis la preuve vivante. Car si je n'étais pas partie, si jamais j'aurais au moins eu le cran de lui expliquer que je partais, elle serait peut-être avec moi aujourd'hui et je serais peut-être père de ce magnifique petit garçon et si cela n'avait pas été le cas, peut être qu'au moins, elle ne me détesterait pas comme c'est le cas aujourd'hui.