True love kiss will break any curse [PV VAL] TERMINE
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Loïs Spencer
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› MESSAGES : 281 › AVATAR : Jennifer Morrison › CREDIT : Buss › PSEUDO : mam
› AGE : 35 ans › COTE CŒUR : Pardonne moi...Reviens moi... › JOB/ETUDES : Flic
Sujet: True love kiss will break any curse [PV VAL] TERMINE Jeu 21 Mar - 0:18
Valoïs...
Ne cesse pas de m’aimer. Si tu m’aimes, tu me pardonneras.
"Bon, je ne vais certainement pas y passer la nuit, donc je vous conseille de répondre. La question est pourtant simple, où étiez vous cette nuit là entre vingt trois heures et minuit ?" ais je dis en poussant un long soupire, approchant la chaise à roulettes sur laquelle je me trouvais du bureau juste en face de moi. Etre inspecteur de police, ce n'est pas de tout repos croyez moi. Déjà parce qu'on passe notre temps à voir des scènes de crimes et des cadavres et ensuite parce que les potentiels suspects, parfois juste interroger comme témoins refusent de nous répondre. Je me demandais même, quelques fois, pourquoi j'avais choisi de faire ce métier ?! Un rêve de gosse plutôt étrange non ?! Quoi que, j'imagine que je voulais devenir flic pour m'assurer que les hommes comme mon père ne taperait pas sur leurs gosses, ou en tout cas je pourrais les foutre en prison avant. Evidémment, ça c'est l'idée que je me faisais du métier étant enfant, la réalité, est bien plus complexe, bien que j'aimais tout de même énormément mon boulot. Dés que je n'allais pas très bien, je me noyais corps et âme dans le travail afin d'éviter de penser au désastre que pouvait être ma vie privée. En ce moment, c'était plutôt le cas d'ailleurs. Pendant environ quinze ans, j'avais passé mes jours avec une seule et unique femme : Valery, et aujourd'hui, je l'avais malheureusement perdue. Pourquoi ?! Parce que j'ai été stupide bien entendue. Notre couple n'allait pas très bien ces derniers temps, il avait tendance à battre de l'aile et il a fallu que j'aille voir ailleurs, que je couche avec une autre femme, une stagiaire de mon lieu de travail. Valery nous avait surprises. Je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête ce jour là pour que je fasse une chose pareille ?! Quoi qu'il en soit, Valery me détestais à présent et je comprenais très bien pourquoi. Je connaissais suffisamment cette femme pour savoir que jamais elle ne pourrait me pardonner une chose pareille. C'était une femme bien trop droite, avec beaucoup trop de valeurs pour s'assoir dessus. Bien entendue, je le supportais très mal même si je m'efforçais de ne rien montrer, comme à chaque fois. J'ai toujours été très doué pour faire comme si tout allait bien. Cependant, ce qui était encore plus difficile que de ne pas pouvoir vivre avec la femme de ma vie, c'était de ne plus voir mon fils. Dans le fond, Lysandre était le fils biologique de Valery, je n'avais pas réellement de droit sur lui, si ce n'est le droit que Valery m'avait donné et évidemment, dans l'état dans lequel elle se trouvait en ce moment, elle avait l'intention de me retirer ce droit. Oh bien sûr que j’espérais qu'elle change d'avis. Je me disais d'ailleurs qu'elle finirait par le faire pour Lysandre, mais en attendant ça devenait difficile à gérer. Heureusement que je l'avais vu ce matin, mais ce n'était pas suffisent pour me calmer face à ce type en face de moi, pratiquement coupable qui avait décidé de ne pas dire un mot. "Ecoute moi bien. Je te conseille de ne pas me chercher aujourd'hui, sans déconner, ce n'est pas le jour !" ais je dis, le regardant droit dans les yeux, espérant sans doute l'intimider, en tapant violemment sur le bureau entre nous. J'ai alors vu mon collègue derrière moi, s'approcher comme si je devenais dangereuse. Il faut dire qu'il s'agissait d'un ami, il connaissait ma situation actuelle et savait que mon impulsivité pouvait encore plus ressortir dans un moment comme celui là. Je me suis légèrement retournée vers lui, lui jetant un regard des plus noirs pour qu'il arrête de se comporter avec moi comme si j'allais sauter à la gorge de ce pauvre mec. Quoi qu'il l'aurait sans doute mérité. Il était accusé du meurtre d'une jeune femme, sans doute sa maîtresse et le fait qu'il soit riche n'allait surement pas le sauver. Je détestais ces personnes riches. "Je ne parlerais qu'en présence de mon avocat." J'ai soupiré longuement. Cependant, je ne pouvais rien dire, il connaissait la loi et j'étais bien entendue obligé de la respecter. C'était ça ou lui mettre un gros coup de poing en pleine face et bien que l'envie me démangeait clairement, je ne pouvais pas faire ça. "Okay ! De qui s'agit il ? Nous allons l'appeler" ais je dis en reculant légèrement la chaise, bras croisés contre ma poitrine. "Valery De Luca." J'ai levé les sourcils et entrouvert légèrement la bouche comme pour lui dire qu'il était hors de question mais je me suis retenue, soupirant un grand coup, avant de poser les yeux sur mon bureau où se trouvait un cadre d'une photo de Valery, Lysandre et moi. Je l'ai attrapé, le posant face caché même si de là où il était, le jeune homme en face de moi ne risquait pas de la voir. Je préférai être prudente. Je ne voulais pas qu'il connaisse ma vie privée. Bien entendue, la situation ne m'enchantait pas du tout. Néanmoins, je ne pouvais rien faire. Pourquoi est ce qu'il avait fallu que je tombe amoureuse d'une femme avocate et qui plus est n'hésitait pas à s'occuper des criminels ?! Je n'avais d'ailleurs jamais compris cela et c'était parfois la cause de nos disputes, alors nous avions fini par éviter de parler "boulot" et quand nous étions obligé de nous voir dans le cadre de nos professions respectives et bien, on prenait sur nous. Cependant, notre situation privée étant déjà très complexe, je dois avouer que j'avais plutôt peur de ce qu'il allait bien pouvoir se passer.
"Luke, appelle là s'il te plais." ais je dis en faisant tourner ma chaise, vers mon collègue et ami qui se trouvait derrière moi. Il m'a regardé surprit, fronçant les sourcils. "Tu es sûre?" Je me suis contentée d'un signe de tête. De toute manière, je n'avais pas vraiment le choix. Je voyais pourtant déjà la scène d'ici et à cet instant précis, j'aurais préféré ne pas être inspecteur de police et donc pouvoir passer la main à un collègue. Seulement, je ne pouvais pas. En dehors du chef, j'étais en quelques sortes la plus gradée. Mon regard c'est de nouveau posé sur l'homme qui se trouvait en face de moi. J'avais envie de lui hurler dessus. J'avais envie de le tuer rien que pour avoir osé prononcer le prénom de cette femme que j'aimais tant. Un assassin, n'avait même pas le droit de dire son nom. Bon certes, il n'était pas encore coupable mais je me doutais déjà qu'il le serait. Je le regardais attentivement et pourtant je ne pensais déjà plus à lui. Je pensais à Lysandre, à ce qu'il m'avait dit ce matin. Il ne voulait pas choisir entre sa mère et moi. Je comprenais, seulement depuis presque un mois que je n'étais plus avec Valery, elle ne semblait pas du tout d'accord avec l'idée que mon fils vienne me voir. J'avais tellement mal, seulement, je ne voulais pas aller crier sur Valery. Je savais pourtant le faire. Quand elle m'énervait, je lui criais dessus, essayant d'avoir le dernier mot, même si finalement je l'avais rarement. Là, c'était différent. J'étais tout de même la fautive de l'histoire. Je lui avais fais du mal et quelque part, je crois que j'acceptais tout ça parce que je devais penser que je le méritais. C'était sa vengeance et je devais accepter la douleur au regard de ce que je lui avais fais subir. Pourtant, elle n'avait pas exprimé de haine. Valery ne m'avait pas craché des injures au visage en le découvrant, oh que non ! Elle était restée elle même. Calme, froide, limite hautaine. Elle a toujours été très douée pour ça. Elle avait rarement un mot plus que haut que l'autre. Cela doit venir de son éducation. D'ailleurs, nous avions été élevé très différemment. C'est sans doute pour cela que personne ne comprenait notre couple. Personne ne savait ce qu'on pouvait bien se trouver. Je parlais de manière plutôt familière, assumant mes excès de rage, de colère, d'insultes alors que Valery semblait toujours tellement sûre d'elle et tellement calme. Evidemment, en quinze ans, j'avais eu l'occasion de voir d'autres aspects de sa personnalité mais son vocabulaire n'avait jamais changé. C'était quelque chose de plutôt comique dans notre couple. Nous ne parlions vraiment pas de la même façon, même si je n'étais quand même pas un exemple de vulgarité, rassurons nous. Quoi qu'il en soit, l'idée de savoir qu'elle allait arriver dans mon bureau d'une minute à l'autre me rendais totalement nerveuse. Je connaissais Valery en colère, elle restait tellement impassible que ça en devenait encore plus angoissant. Je savais pertinemment qu'elle serait professionnelle et c'est justement ce qui me faisait encore plus peur...
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Dernière édition par Loïs Spencer le Mer 3 Avr - 0:37, édité 3 fois
› AGE : trente-cinq ans. › COTE CŒUR : coeur défectueux. › JOB/ETUDES : avocate.
Sujet: Re: True love kiss will break any curse [PV VAL] TERMINE Ven 22 Mar - 21:12
Lysandre n’avait pas été en retard à son premier cours de la journée, telle avait été la réponse de la directrice de l’école primaire que fréquentait son garçon.
Dès qu’elle avait compris que Lysandre avait quitté la maison plus tôt que d’habitude, il n’avait pas été bien difficile de deviner sa destination, surtout après l’altercation qu’ils avaient eue la veille. C’est donc à la fois inquiète et agacée que l’avocate était partie au travail ce matin-là. Inquiète, parce qu’elle craignait que la femme que son fils était allé rencontrer oublie qu’aujourd’hui était jour d’école et qu’elle ne l’envoie pas à ses cours par pur égoïsme – la brunette se doutait que la policière mourrait d’envie de revoir le petit homme et ce, à n’importe quel prix; et agacée parce que c’était justement elle que Lysandre était allé voir. Valery n’était pas dupe, son fils voulait passer du temps en compagnie de son autre mère et même si elle le lui avait strictement défendu, ce n’était pas cela qui allait l’arrêter. Sa détermination obstinée lui rappelait Loïs – Dieu que cela était douloureux de seulement penser son prénom, ce qui n’aidait pas à guérir la plaie béante qui s’était formée dans sa poitrine. En arrivant à son bureau, elle avait aussitôt contacté l’école pour savoir ce qu’il en était de Lysandre et avait été soulagée d’apprendre qu’il n’avait pas séché les cours. Mais est-ce qu’il allait rentrer directement à la maison à la fin de sa journée, Valery n’en savait absolument rien. Il y avait fort à parier que non. Le pire était qu’elle n’avait même pas envie de sévir pour sa désobéissance : le garçon était loin d’être le seul à vouloir se précipiter chez Loïs Spencer, vouloir l’étreindre avec violence contre son corps et lui faire jurer de ne plus recommencer.
Seulement voilà, Lysandre n’était pas Valery, Lysandre ne voyait qu’une partie de l’hideux tableau, Lysandre ne se sentait ni trahi, ni blessé dans son amour-propre. Lysandre la détestait…
Assise derrière son bureau d’acajou massif, son ordinateur et son agenda ouverts, Valery s’aperçut que Monsieur Peter Cavendish, un homme d’affaires qui l’avait appelée la semaine passée pour un rendez-vous, allait arriver d’une minute à l’autre. Roulant les yeux devant son oubli, l’avocate se réconforta en se disant qu’une nouvelle affaire allait l’aider à oublier son propre malheur. Cavendish ne tarda pas à se pointer, sa présence annoncée par la secrétaire à l’entrée via l’intercom. Valery, avec un sourire faux – elle n’arrivait plus à sourire avec joie depuis quelques semaines – l’invita à s’asseoir et à lui exposer l’affaire qui le tracassait et qui l’avait amené à faire appel à ses services. L’homme, un espèce de dandy moderne en veston et cravate, lui répondit par un sourire aussi faux que le sien et Valery se retint de commenter à haute voix qu’ils allaient décidément bien s’entendre, tous les deux. L’avant-midi lui fut en tout cas consacré après que la brunette ait accepté de s’occuper du dossier, une affaire de droits d’auteurs bafoués par une maison d’édition rivale, apparemment. Que du joli, tout cela.
Lorsque la discussion, enflammée par les propos virulents de son client, dépassa midi et demi, Valery soupira et déclara qu’ils poursuivraient cette passionnante affaire lors d’un prochain rendez-vous, car de un, elle était affamée et de deux, elle devait préparer la défense de Joseph Hillington, un odieux freluquet de la haute société moderne qui avait assassiné une jeune femme de sa connaissance dont le procès aurait lieu la semaine prochaine. Un crime crapuleux qui avait fait la une des quotidiens, d’ailleurs. Une fois ses arguments et contre-arguments en faveur de Hillington trouvés et analysés, elle rencontrerait le blanc-bec pour la deuxième fois pour en discuter avec lui. Elle savait qu’en ce moment l’homme croupissait derrière les barreaux et depuis son arrestation, elle n’avait pas entendu parlé de lui. Il devait donc être sage avec ses geôliers et les autres prisonniers, c’était une chose qui ne pourrait que lui être bénéfique au tribunal.
Valery serra la main de Cavendish et lui souhaita une bonne journée, après quoi elle empoigna son sac à mains, verrouilla la porte de son bureau et emprunta le long couloir menant à l’entrée de l’établissement. Elle avait l’intention d’aller manger un sandwich au poulet accompagné d’un café noir dans le petit bistrot du coin, mais malheureusement Caitlyn, la jeune secrétaire nouvellement au poste, l’interpella lorsqu’elle fut sur le point de sortir. « Excusez-moi, Madame de Luca ? » « Eh bien ? » « Monsieur Joseph Hillington réclame votre présence imminente au commissariat de police pour un interrogatoire, Madame. » Valery soupira en se pinçant l’arrête du nez. Évidemment, les flics n’avaient pas pu attendre avant de faire cela, ils étaient si impatients et anxieux de trouver des preuves irréfutables avant la comparution de leur principal suspect. Enfin, d’un autre côté, cela allait permettre à Valery de connaître leur point de vue sur l’affaire grâce aux questions qu’ils allaient poser à son client. « Je n’ai pas encore mangé, Caitlyn. » finit-elle cependant par répondre, un brin irritée. « Je sais… Désirez-vous que je les rappelle ? » La trentenaire secoua la tête, disant : « Non, je mangerai plus tard. Merci du message. » « Pas de quoi. » Sur ce, Val rebroussa chemin vers son bureau, mécontente de devoir repousser son heure de déjeuner.
Elle enfila son long manteau noir ainsi que son écharpe bleu, n’oubliant pas au passage sa mallette contenant le dossier de Hillington, puis sortit enfin à l’extérieur. Comme ce matin, le ciel était couvert de nuages gris, reflétant bien son humeur actuelle. Il était très difficile de ne pas penser à ses propres problèmes, qui accaparaient toute son attention lorsqu’elle se retrouvait seule. Ses problèmes, qui étaient tous reliés à l’abattement ressenti suite à sa séparation avec Loïs. Loïs… Valery ne l’avait pas encore revue officiellement en un mois et était-il nécessaire de préciser que, malgré son leitmotiv selon lequel sa décision était pour le mieux, elle n’en ressentait au final qu’amertume et… amertume. À bord de sa voiture, la femme tentait de ne pas s’apitoyer sur son sort, ce qui était plus difficile à dire qu’à faire. Depuis quinze ans, lorsqu’elle n’allait pas bien, elle pouvait compter sur sa blonde préférée pour lui remonter le moral, mais depuis un mois, elle n’avait plus personne. Même plus Lysandre, qui l’esquivait dès qu’elle tentait de l’aborder le soir. « J’ai des devoirs à faire. » prétextait-il évasivement avec une grimace. C’était devenu un cauchemar, ou plutôt, c’était devenu sa réalité.
Une dizaine de minutes plus tard, Valery arrivait au commissariat sans grand enthousiasme, son ventre lui rappelant bruyamment qu’elle n’avait toujours rien avalé depuis ce matin. Plus tard, se répéta-t-elle, plus tard. Elle vérifia avant de sortir que son maquillage n’avait pas besoin d’être retouché, puis se dirigea vers le quartier général des forces de l’ordre de Southington. À l’entrée, elle demanda à voir Hillington ainsi que les inspecteurs qui souhaitaient lui faire passer un interrogatoire et on lui répondit qu’on l’attendait dans un bureau en lui expliquant comment s’y rendre. Valery suivit donc les instructions données et se retrouva devant un bureau horriblement familier pour y être déjà entrée auparavant… Le bureau de Loïs. Non, non, non… Et pourtant, si. La porte était ouverte et elle reconnaissait son client, à quelques mètres d’elle, qui faisait face à la blonde, assise dans son fauteuil. Il y avait également un autre homme présent qu’elle avait croisé une fois ou deux, qui était un collègue de son ex conjointe. Valery aurait dû se douter que, vu leurs professions respectives, Loïs et elle finiraient bien par se revoir, mais elle avait espéré que cela n’arrive pas de sitôt. Elle prit une grande respiration en observant Loïs, qui ne l’avait toujours pas remarquée, concentrée qu’elle était à dévisager l’accusé. Malgré sa colère envers elle, la brune mentirait si elle disait ne pas être contente, au fond d’elle, de la revoir après tout ce temps. Loïs… lui avait manqué. La voilà, la vérité. Une vérité sale et dégueulasse. Oh, Seigneur… Cela n’allait pas être facile, mais elle se devait d’être professionnelle, dans l’intérêt de son client. Et dans le sien, bien évidemment.
Elle leva sa main et frappa deux coups sur le cadre de porte pour s’annoncer. « Bonjour. Mon client, Monsieur Peter Hillington, a demandé ma présence pour un interrogatoire, à ce qu’on m’a dit ? » Bon Dieu, depuis quand sa voix était-elle devenue aussi froide et impersonnelle en présence de Loïs ? Ah oui, depuis que ladite Loïs l’avait trompée, bien sûr. « Oui. Vous pouvez entrer, Maître de Luca. » l’invita cordialement le collègue de Loïs. « Merci… ? » « Oh, appelez-moi Luke, tout simplement. » Val roula les yeux devant déjà tant de familiarité, mais ne s’en formalisa pas, en réalité pressée d’en finir avec cette histoire d’interrogatoire. Elle se demanda si ce Luke était au courant de ce qui s’était passé entre Loïs et elle, mais décida que cela n’avait aucune importance. Il n’avait pas à juger des choix qu’elle prenait pour son couple – moribond, fallait-il le préciser – ou à défendre Loïs. En tout cas, il ne fit aucun commentaire, sans doute grâce à la présence de l’accusé. Enfin, ce détritus de la société – oui, même si Val avait à le défendre, cela ne faisait pas de lui un saint, surtout que les charges contre lui étaient fort accablantes – enfin, pensait-elle avec ironie, servait-il à quelque chose. Elle serra la main du possible meurtrier, prit place sur la chaise libre près de Hillington, celle qui faisait aussi face à Loïs, puis croisa les jambes. Elle se contenta d’un signe de tête courtois mais nullement chaleureux pour Loïs, et sortit toute la paperasse du dossier relié à Hillington ainsi qu’un stylo pour prendre des notes. Avoir à vouvoyer Loïs était très étrange. Valery n’y était pas habituée, n’y avait jamais été habituée, mais dans les circonstances, n’avait guère le choix. « Vous pouvez y aller, Inspecteur. » indiqua-t-elle donc à l’adresse de Loïs, faisant semblant de relire un paragraphe pour éviter de la regarder, maintenant qu’elles étaient à moins d’un mètre l’une de l’autre. Si elle le voulait, Valery pourrait s’avancer, caresser ses cheveux et… Non. Non, il fallait qu’elle se calme, qu’elle se concentre. Focus, Val, focus. Fronçant les sourcils, elle mordilla discrètement sa lèvre inférieure, en évitant toujours de poser les yeux sur Loïs. Cette épreuve allait être plus difficile que prévu.
Spoiler:
Dis-moi comment tu trouves & j'espère que je ne suis pas trop OOC pour Luke... ?
edit : ah, et j'ai pris pour acquis que le rp se déroulait au début de l'après-midi, dis-moi si j'ai tort, ok ?
Loïs Spencer
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Sujet: Re: True love kiss will break any curse [PV VAL] TERMINE Sam 23 Mar - 1:04
Valoïs...
Ne cesse pas de m’aimer. Si tu m’aimes, tu me pardonneras.
Décrochant mon regard de l'individu qui se trouvait devant moi, Monsieur Hillington, j'ai finalement été attiré vers l'horloge en face de moi. Il était quasiment treize heures et je me doutais que j'allais devoir attendre un certain temps avant de pouvoir aller déjeuner. Peu importe dans le fond. A cet instant précis, je ne me préoccupais pas du tout de mon estomac, pas même de trouver le maximum de preuves contre ce criminel pour que le juge puisse le faire inculpé. Oh non, tout ce qui avait de l'importance pour l'instant, c'était Valery. Ou plutôt sa venue au commissariat. Cette idée me rendait totalement dingue. Il y a des dizaines d'avocats dans cette ville et évidemment, il avait fallu que cet abruti ai Maître De Luca. Rien que pour ça j'avais déjà envie de le voir croupir derrière les barreaux. Bien entendue, j'avais déjà été amené à travailler avec Valery et même si ce n'était pas toujours facile; car il n'est jamais aisé de travailler avec la femme qui partage notre vie; c'était tout de même plus simple que la situation dans laquelle on allait se trouver dans quelques minutes. Valery me détestait, c'était aussi simple que ça. Depuis un mois, je ne l'avais pas revu et je crois que dans le fond, je n'attendais qu'une seule chose pouvoir la revoir. Cependant, l'idée de la croiser dans un supermarché m'aurait sans doute plus réjouie que de la voir ici pendant cet interrogatoire avec cet assassin. Je voulais revoir Valery mais je voulais la prendre dans mes bras, la toucher, l'embrasser. Je n'avais pas envie de jouer un "rôle", de faire ma "flic" pendant qu'elle ferait "son avocate". Les minutes ne m'ont sans doute jamais paru aussi longue que durant ce moment. Je savais qu'elle était en chemin, Luke me l'avait dit. J'avais soudain envie de disparaitre. Si seulement Matt avait été dans le coin, je lui aurais clairement dis de prendre ma place. Malheureusement, il n'était pas là, il bossait sur une grosse affaire depuis plusieurs semaines. C'est sûrement pour ça, d'ailleurs, qu'il était aussi pénible ces derniers temps. Il faut dire que Matt et moi, on passait notre temps à se prendre la tête, à se faire des reproches alors qu'en réalité, nous nous aimions plus que la plupart des gens. Notre amitié était réelle et sincère, néanmoins, on ne faisait pas parti de ces gens qui avions besoin de se le dire toutes les heures. Les preuves suffisaient aux mots. Il était le parrain de Lysandre, malgré que l'idée avait toujours déplu à Valery; elle trouvait Matt grossier, égocentrique et extravaguant; de mon côté, je le trouvais parfait. Il avait des défauts c'est vrai, mais sa présence dans ma vie avais toujours été vitale. Et concernant Lysandre, il était un excellent parrain. Des reproches à faire ? Seulement le fait qu'il n'a jamais supporté Valery et qu'il ne se privait plus pour me le dire maintenant que je vivais chez lui. On ne s'était d'ailleurs jamais autant disputer que ces derniers temps. Je ne supportais pas qu'il dise du mal de Valery, surtout que la seule fautive dans "notre rupture" c'était moi. Je ne pouvais pas la tromper et attendre qu'elle me pardonne en me sautant dans les bras. Je comprenais sa réaction même si je ne supportais pas l'idée qu'elle m'empêche de voir Lysandre. Elle avait mal d'accord mais elle devait comprendre que j'avais besoin de voir mon fils même s'il n'avait pas mon sang.
J'ai soudain entendue quelqu'un frappé à la porte et la voix de Luke s'élever dans la pièce. Je le savais, elle était là. Et pourtant, je n'osais pas lever la tête de la feuille, pourtant vierge, qui se trouvait devant moi. Je sentais mon coeur battre, tout d'un coup, beaucoup plus vite. Mes mains tremblaient et je serrais difficilement mes poings pour que ça s'arrête tout de suite. Je serais totalement incapable de dire ce que Luke a bien pu lui raconter. La seule voix qui résonnait en moi, c'était celle de Valery. Un mois sans entendre le son de sa voix, c'était beaucoup trop long. Je la connaissais pourtant par coeur depuis maintenant quinze ans que je l'entendais mais j'avais l'impression de la redécouvrir tout d'un coup. Et elle me faisait exactement le même effet qu'il y a quinze ans. J'ai aspiré un grand coup avant de finalement trouver le courage de redresser la tête vers elle. Mon dieu, ce qu'elle pouvait être magnifique. J'avais toujours trouvé cette femme terriblement belle. C'était déjà le cas quand elle avait dix huit ans et aujourd'hui, rien n'avait changé. Je la trouvais parfaite. Aucune femme ne me faisais son effet. Pas même la stagiaire avec qui j'avais couché. Oh que non, elle n'arrivait pas à la cheville de Valery mais j'ai beau réfléchir à la raison qui m'a poussé à coucher avec cette femme, je ne la trouve jamais. Je savais pourtant pertinemment que je prenais le risque de réduire toute ma vie à néant mais pour une raison, que je ne comprendrais sans doute jamais, je l'avais fais quand même. C'est vrai, que les mois qui s'étaient écoulés auparavant étaient plutôt difficile avec Valery. Cependant, j'imagine que c'est légitime après une relation de quinze ans avec la même personne. Des nombreux de couples doivent passer des périodes compliquées et ce n'est pas pour autant qu'ils vont voir ailleurs. Je savais bien que j'avais été la plus stupide du monde et je me détestais sincèrement pour ça. Même me regarder dans le miroir était devenue un supplice et c'était encore pire de regarder Lysandre. Cet enfant, si beau, si attachant qui me faisait parfois terriblement penser à Valery, notamment par ses traits de visage, était celui qui souffrait le plus de cette situation. Peut être pas le plus, mais il était celui que ça concernait le moins en tout cas. Et pourtant, il devait subir. Le regarder me poser des questions sur le "pourquoi" je n'étais plus à la maison, c'était devoir une nouvelle fois faire face à cette bêtise que j'avais faite. Le regarder était trop douloureux et regarder cette femme, qui se trouvait devant moi, l'était tout autant. Je l'aimais tellement. Je l'avais toujours aimé et rien n'avais changé. J'avais encore et toujours besoin d'elle. En la regardant, je ne désirais qu'une seule et unique chose : me lever et la prendre dans mes bras. Je voulais sentir son odeur, embrasser son cou, ses lèvres...Je voulais soudainement sentir son corps contre le mien et ça faisait tellement longtemps...
J'ai regardé Valery s'assoir en face de moi, la suivant du regard comme si je ne voulais pas louper un seul de ses mouvements. Pourtant, c'était terriblement douloureux mais je ne pouvais pas faire autrement. C'était comme si, mes yeux ne pouvaient se détacher d'elle. Son simple signe de tête en guise de "bonjour" alors que ça faisait un mois qu'on ne s'était pas vu, m'a finalement permis de reprendre mes esprits. En même temps, je m'attendais à quoi ?! Nous étions dans mon bureau en présence d'un criminel, elle n'allait pas me sauter dans les bras pour m'embrasser et au vue des circonstances, c'était encore moins envisageable. Pendant quelques secondes, je me suis mise à songer à Lysandre. Au fait qu'il était venue me voir ce matin et j'espérais du fond du coeur que Valery ne le savait pas, sinon je voyais déjà la scène après l'interrogatoire. Elle me fit revenir à moi, d'abord par le vouvoiement qu'elle avait employé puis par sa permission qu'elle venait de me donner pour commencer l'entretien. J'ai aspiré une nouvelle fois, comme si j'espérais que l'air allait me donner de la force; et j'ai finalement posé mon regard sur l'homme qui se trouvait toujours en face de moi, juste à côté de la femme de ma vie. C'était sans doute préférable que de la regarder. Je me suis légèrement raclée la gorge, ce qui pouvait clairement montrer un léger signe de mal à l'aise, avant de commencer à parler. J'avais beau être douée pour cacher mes émotions, je ne l'étais pas autant que Valery. Sans doute parce que j'étais beaucoup trop impulsive. Encore une légère différence que nous avions toutes les deux mais qui ne nous avait jamais empêcher de nous aimer même si Valery, savait pertinemment pointer mes défauts quand il le fallait. Luke m'a alors fais un signe de main pour me signifier qu'il quittait le bureau et je l'ai regardé, presque vide, sans même prendre la peine de lui sourire. "Bien...Je ré altère donc ma question...Où étiez vous la nuit du crime entre vingt trois heures et minuit" ais je dis, me concentrant de nouveau sur l'homme en face de moi. S'il fallait que je sois professionnelle, j'allais l'être ! L'homme se tourna vers Valery et j'avais soudain envie de sortir mon arme de mon bureau et lui tirer dessus. Je ne supportais pas la manière dont il la regardait. C'était un homme au regard totalement détestable. Il devait certainement croire que ça faisait de l'effet aux femmes et le pire c'est que l'idée même qu'il ait pu tuer une femme, empirait clairement la chose. "Maître, je refuse de répondre à cette question. J'y ai déjà répondu une centaine de fois." J'ai poussé un long soupire ! Je détestais ce genre de type. Il croyait clairement être au dessus des lois. Un riche qui pensait que tout n'était que question de pouvoir et de fric. En effet, il avait déjà répondu à cette question lors des premiers interrogatoires, disant qu'il était chez lui en train de dormir et le pire c'est que sa femme confirmait. Néanmoins, nous savions tous que c'était faux. Ses empreintes avaient été retrouvé sur le corps de la victime et ils ne nous manquaient que des avoeux. C'était déjà le cinquième entretien et il refusait toujours de dire quoi que ce soit. Je me suis alors avancée légèrement vers lui, le regardant dans les yeux, l'air totalement menaçant. Déjà, je préférai qu'il me regarde plutôt qu'il LA regarde. "Ecoutez moi bien Monsieur Hillington, vous ne partirez pas de ce bureau, tant que vous ne m'aurez pas répondu. Et je me fiche clairement de savoir que vous avez déjà répondu à ces questions, parce que je compte bien toutes les reposer, une par une !" ais je dis d'un ton très froid et très sec qui n'était pas du tout professionnel autant l'avouer. Néanmoins, la situation étant légèrement complexe, j'avais en quelques sortes des excuses. Je refusais de regarder Valery, l'idée même de croiser son regard était trop difficile là. Et puis ça risquait de me rendre encore plus folle que je ne l'étais. De plus, je ne voulais pas lâcher ce type des yeux. Devant son mutisme, j'ai finalement poussé un long soupire, attrapant un crayon entre mes doigts, je me suis tournée vers Maître De Luca, sans vraiment la regarder franchement d'ailleurs. "Maître, est ce que vous voulez bien dire à votre client qu'un faux témoignage ne va pas du tout l'aider, bien au contraire. Déjà qu'il en a pour trente ans pour meurtre avec préméditation." ais je dis d'un ton là aussi très froid. Je savais que ça ferait réagir Valery. Je connaissais ses méthodes de travail et clairement que j'accuse son client alors que je n'étais pas un juge et qu'elle était chargée de sa défense allait certainement lui déplaire mais je m'en fichais royalement. Je n'ai jamais compris pourquoi Valery défendait des mecs pareils et d'un côté, c'était un nouveau moyen de lui faire comprendre. J'ai alors posé mes mains sur le bureau, me redressant sur mes avants bras, pour me pencher un peu plus vers l'accusé. "C'est bien ce qui s'est passé non ?! C'était ta maîtresse, tu as voulu mettre fin à ta liaison avec elle, elle te menaçait de tout dire à ta femme alors tu l'as tué !" ais je dis sans prendre la peine de le vouvoyer. C'était un pauvre con, je ne comptais pas faire preuve de respect avec lui. Là encore, mon côté impulsive. Heureusement, mes collègues avaient l'habitude de ma manière de travailler, ils passaient souvent outre, bien que là, j'étais sans doute encore pire que d'habitude. M'attaquer à un type qui avait autant de pouvoir que lui de cette manière, était sans doute très risqué. Il avait le bras long, je le savais bien mais ça n'avait plus du tout d'importance. De plus, la présence de Valery et le sujet abordé était de base compliqué. Lui et moi, n'étions pas très différent dans le fond. Moi aussi, j'avais été infidèle...
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Sujet: Re: True love kiss will break any curse [PV VAL] TERMINE Dim 24 Mar - 4:18
Sa main tenait le stylo avec plus de force que nécessaire, de cela Valery était certaine. Cependant, était-ce par nervosité ou frustration, elle ne saurait trancher. Un peu des deux, peut-être. Les yeux toujours posés sur ses feuilles étalées devant elle selon un ordre précis – le résumé de l’affaire à gauche et la prise de notes à droite – et une petite moue sur les lèvres, l’avocate jouait le rôle de celle qui n’en avait rien à faire. Le rôle de la femme forte, le rôle auquel tout son entourage était désormais habitué, car Valery avait appris à ne pas laisser n’importe qui lire en elle comme dans un livre ouvert. Elle savait distinguer le vrai du faux, l’honnêteté de l’hypocrisie, et ne dévoilait pas ses faiblesses à ceux qui pourraient s’en moquer ou les utiliser à mauvais escient. Il y avait des escrocs partout, la trentenaire était bien placée pour le savoir de par sa profession. Alors, en présence d’un possible assassin – l’homme était innocent jusqu’à preuve du contraire, comme le proclamait la loi – Valery n’était pas stupide au point de montrer de manière trop ostensible ce qui se passait réellement dans sa tête, à savoir une inexplicable confusion qui la mettait horriblement mal à l’aise. Ignorer ce qui allait se passer dans ce bureau lorsque l’entretien serait terminé était pour Valery un suspense insoutenable. Elle qui aimait tout prévoir, elle qui prévoyait tout en réalité, n’appréciait guère de ne pas savoir, pour une fois.
Finalement, Loïs racla sa gorge. Pour Hillington, cela ne devait sans doute rien signifier, sinon un moyen comme un autre d’attirer l’attention de ses interlocuteurs, mais pour Valery, qui ne connaissait que trop bien la femme assise devant elle, ce simple bruit buccal trahissait un certain malaise. Un malaise qui était par ailleurs tout à fait légitime, pensa la brune. Après tout, cela faisait un mois qu’elles ne s’étaient revues suite à leur brutale et, disons-le, inattendue séparation, et les retrouvailles étaient loin d’être chaleureuses ou joyeuses, bien au contraire. Très honnêtement, Valery aurait souhaité qu’il en soit autrement, car tout ceci commençait à devenir pénible pour son moral, mais elle ne pouvait se résoudre à pardonner en un claquement de doigts la femme qui avait touché de manière intime un corps autre que le sien. Un corps inconnu, étranger, un corps plus jeune, par-dessus le marché. Lorsque Valery les avait surprises, ensevelies sous les couvertures sans doute poisseuses, leurs membres chauds et cramoisis par l’effort physique, elle s’était d’abord sentie humiliée. Humiliée que sa compagne, qui faisait partie de sa vie, qui était sa vie, choisisse une jouvencelle de dix ans sa cadette pour ses sauvages ébats. Ce n’était en rien un scénario nouveau : l’adultère ne se pratiquait pas avec une vieille peau, voyons donc. Et pourtant, ce manque d’originalité faisait tout aussi mal. D’un autre côté, avait-elle tenté de se rassurer pendant les jours qui avaient suivi, cette jeune et abjecte créature au nom méconnu n’avait tout de même pas pu pleinement satisfaire la blonde. C’était une sotte et vieille adolescente, qui n’avait probablement aucune expérience dans le domaine et qui avait dû s’y prendre avec une maladresse déconcertante. Elle ne connaissait pas aussi bien Loïs que Valery, elle ne pouvait pas aussi bien connaître qu’elle ses points sensibles, ses caresses préférées. Et pourtant, qui sait si cette rencontre au lit avait été la première ? Peut-être était-ce même en réalité une série de tromperies à la chaine, qui durait depuis bien plus longtemps que Valery ne pouvait l’imaginer.
La jalousie était un poison subtil, mais efficace, et Dieu sait qu’il marchait à merveille chez la brunette. La simple idée que des mains inconnues aient souillé la peau, le corps de sa compagne mettait Valery hors d’elle, mais bien évidemment, elle se gardait bien de le montrer. Encore là, dans le bureau de Loïs, elle cachait ses émotions et, en toute modestie, estimait s’être bien débrouillée jusqu’à maintenant. Maintenant, restait à voir combien de temps elle pourrait continuer dans cette voie sans fléchir. La voix familière de l’enquêtrice ramena Val à la réalité, lui faisant même relever la tête malgré elle. Hélas, la tête de la blonde n’était pas tournée vers elle, mais vers Hillington, ce qui était normal puisqu’il était le suspect de l’affaire en cours. L’avocate essaya de ne pas trop s’attarder sur les traits faciaux de la femme en face d’elle et fut presque soulagée en sentant le regard hautain de Hillington se poser sur elle. Elle tourna donc la tête vers lui et haussa un sourcil à ses molles protestations. Était-ce vraiment pour si peu qu’il avait osé la déranger pendant son heure de déjeuner ? Franchement, il devait forcément s’attendre à se la faire poser, celle-là, vu toutes les preuves amassées contre lui, à commencer par ses empreintes digitales relevées sur la victime. Valery était peut-être la femme désignée pour le défendre, certes, mais elle ne pouvait pas empêcher qu’on pose les questions qui s’imposaient, surtout que la question, en occurrence, était on ne peut plus pertinente. Enfin, ce qui était le plus malheureux dans tout cela était qu’elle n’avait pas encore bien préparé la défense du type, ce qui signifiait qu’il lui manquait encore certains éléments de réponse, l’handicapant grandement dans ce cas. Tant pis, elle devrait bien faire avec, pour l’instant du moins. Valery voulut répondre, mais Loïs s’en chargea contre toute attente d’un ton froid et menaçant. Hillington, bien sûr, garda le silence. De toute évidence, les menaces d’une policière ne l’effrayaient nullement. Valery eut un bref sourire en coin devant l’agacement de Loïs. C’était bien elle tout craché, ça, s’énervant lorsqu’un suspect refusait de gentiment coopérer. Val n’intervint cependant pas encore, car la question posée était somme toute légitime et il s’agissait après tout de l’interrogatoire mené par Loïs, elle n’avait donc pas à imposer son point de vue. Enfin, sauf si Loïs l’invitait à le faire, naturellement.
« Excusez-moi, mais vous allez bien vite en besogne, Inspecteur Spencer. » signala Valery, les yeux plissés cette fois dirigés vers la blonde. Elle vit apparaître du coin de l’œil un rictus triomphant sur le visage de son client, mais Valery l’ignora et enchaîna : « Dois-je vous rappeler que la loi de ce pays stipule qu’un accusé, malgré qu’il soit détenu par les autorités compétentes demeure innocent jusqu’à preuve du contraire ? Je vous demanderais donc de ne pas faire de Monsieur Hillington ici présent une exception. » Valery, croyant que le message avait bien été reçu, soupira et réalisa que c’était la première fois en un mois qu’elle adressait la parole à Loïs. Et ce n’était pas pour lui souffler à l’oreille qu’elle lui avait manquée pendant tout ce temps, encore moins pour lui pardonner, non, c’était pour lui réciter l’un des passages de son manuel juridique. La romance était au rendez-vous. Mais Valery aurait dû savoir que ses belles paroles ne suffiraient pas à empêcher Loïs de s’emporter contre cet individu sans aucun doute malfaisant. La blonde se pencha en avant, les coudes sur son bureau, et Valery huma malgré elle l’effluve qu’elle connaissait par cœur; c’était à la fois délicieux et douloureux. Elle se fit violence pour ne pas se lever de sa chaise, plaquer la blonde avec brutalité contre le mur et la manger toute crue. Fort heureusement, les mots que cracha Loïs lui rappelèrent soudain où elle se trouvait et avec qui elle se trouvait. « Inspecteur, je vous prie de vous calmer. » intervint Valery en foudroyant Loïs du regard. Bien que ce ne soit pas un ordre à proprement dit, les mots sonnaient tout comme; Valery était dotée d’une autorité naturelle, qui lui allait d’ailleurs comme un gant. Elle posa sa main sur l’épaule de l’autre femme, simplement pour l’inciter à se rasseoir convenablement, mais l’éloigna aussitôt en sentant une chaleur, celle de Loïs, irradier sous sa paume. La toucher était une erreur, qu’elle n’aurait jamais dû commettre, même pour une chose aussi bête. Ce fut au tour de Val de se racler la gorge, ses yeux fuyant malgré elle ceux de son ancienne compagne. « Un peu d’impartialité de votre part serait grandement appréciée pour la durée de cet interrogatoire, si ce n’est trop vous demander. » Croisant les bras, l’avocate se tut alors, regrettant soudain amèrement d’avoir accepté de défendre Hillington. Car par ses propos Loïs venait, volontairement ou non, de mettre du sel sur la blessure encore saignante de Valery et cela, oh oui, cela elle aurait très bien pu s’en passer.
Dernière édition par Valery de Luca le Lun 25 Mar - 20:15, édité 1 fois
Loïs Spencer
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Sujet: Re: True love kiss will break any curse [PV VAL] TERMINE Dim 24 Mar - 17:40
Valoïs...
Ne cesse pas de m’aimer. Si tu m’aimes, tu me pardonneras.
Je regardais l'homme avec une certaine colère en moi que je ne tentais même pas de dissimuler. A quoi bon ? Ce que Monsieur Hillington pouvait bien penser de moi m'importait peu et Valery me connaissait suffisamment pour savoir que j'avais toujours fonctionné de cette façon dans mon métier d'inspecteur. J'avais des méthodes qu'on jugeait parfois trop "personnelles", je ne suivais jamais le protocole au pied de la lettre, néanmoins, j'arrivais quasiment tout le temps à résoudre mes enquêtes. Pour moi, cet homme était coupable, il n'y avait aucun doute là dessus et je me fichais éperdument de la présomption d’innocence. Des empreintes appartenant à Monsieur Hillington avait été trouvé sur le corps de la victime, il était évident qu'il était responsable. Seulement, penser que j'allais pouvoir mener mon interrogatoire comme je le désirais, avec mon impulsivité habituelle c'était oublier la présence de son avocate; qui plus est mon ex femme; et qui se donnerait un plaisir de me rappeler le code civil ! Valery avait prit la parole et mon regard s'était alors posé sur elle. J'avais beau essayer de ne rien laisser paraître, dés que mes yeux se posaient sur elle, on pouvait y lire tout ce que je ressentais. Du moins, Valery le pouvait certainement. Je suis quelqu'un de plutôt sûr de moi, qui malgré mon impulsivité certaine, peux cacher mes émotions aux gens qui m'entourent mais avec Valery, après quinze ans de relation, il était de plus en plus difficile de lui cacher quoi que ce soit. Elle me connaissait par coeur, pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert et c'était une chose que je savais pertinemment. Mon regard allait me trahir c'était une évidence. Il allait trahir toute la peine que je ressentais à ce moment précis, toute la colère que j'éprouvais envers moi même... Oh bien sûr que je connaissais très bien Valery moi aussi, que malgré son apparente froideur et charisme absolue, j'avais réussi plus d'une fois à la comprendre. Sans doute parce qu'avec moi, elle lâchait généralement les armes, elle rangeait sa carapace pour me laisser entrevoir autre chose. Néanmoins, elle avait dû fermer sa carapace à double tour en ce moment même car j'avais du mal à ressentir quoi que ce soit de son côté. Si ce n'est le professionnalisme dont elle faisait preuve.
Les épaules en avant, j'étais penchée vers celui qui à mes yeux ne représentait qu'un simple monstre, quand j'ai sentie la main de mon ex femme se poser sur moi. Sa main était venue toucher mon épaule, désirant sans doute que je prenne du recul vis à vis de son client. Cette main, qui avait si souvent toucher ma peau nue, avait beau être venue juste se poser sur l'épaulette de ma veste en cuir, ça avait été suffisant à me faire défaillir. Comme un courant qui venait de parcourir mon corps grâce au simple contact de sa paume. Mon regard s'est posé sur elle de manière instantané, et je n'avais plus qu'une seule envie, l'attraper à mon tour et l'embrasser. Un mois ! Un long et horrible mois que je n'avais pas touché ma femme, que je ne l'avais pas embrassé, que je n'avais pas sentie son corps chaud contre le mien. Cela faisait beaucoup trop longtemps que je ne m'étais pas réveillée à ses côtés, que je ne lui avais pas dis "je t'aime", que je ne l'avais pas prise dans mes bras. Elle venait, sans le savoir, d'éveiller en moi une douleur encore plus immense que celle que je ressentais jusqu'à présent. La douleur du manque. La pire souffrance qui existe au monde, sans doute. Valery était comme une drogue et à cet instant précis, j'avais l'impression d'être une vulgaire junkie à qui on n'interdisait une dose d'héroïne alors que devant moi se trouvait des tas de seringues avec inscrit "interdiction de toucher." L'image a beau manquer de romantisme, c'était pourtant ce que je ressentais à cet instant. Cette fois, mes yeux s'étaient attardés sur elle, sur son visage mais aussi tout le reste de son corps. Je voulais tellement la retrouver, l'entendre me dire qu'elle me pardonnait, qu'elle n'imaginait pas vivre sans moi. Je ressentais aussi tellement de désir pour elle. Je n'avais jamais cessé de désirer cette femme, bien que notre vie sexuelle avait manqué de piment ces derniers mois; ce qui est sans doute logique après plusieurs années de relation de couple; je la désirais toujours. Mon regard se baladant sur ses lèvres, sa nuque, le haut de son torse, sa poitrine; je repensais soudain à tous ces moments que nous avions vécus. Le souvenir de nos étreintes brûlantes et passionnées m'envahissaient tout d'un coup et je savais pertinemment que je devais me ressaisir ou Monsieur Hillington risquait de saisir qu'il y avait quelque chose d’inhabituelle entre cette avocate et moi. De son côté, Valery avait tourné le regard, enlevant sa main de mon épaule aussi rapidement qu'elle l'avait mise. Cette fois, j'avais le sentiment de savoir ce qu'elle ressentait et ça n'avait pas l'air très différent de ce que je pouvais vivre. Même tristesse,même souffrance... Son raclement de gorge m'avait en quelque sorte permis de reprendre à mon tour mes esprits. Reprenant une position plus professionnelle que précédemment, je me suis finalement adressée à mon ex compagne. "Bien. Vous avez raison. On va tout reprendre depuis le début." Valery m'avait fait constaté, à sa manière, que mon attitude envers son client n'était pas très professionnelle. Elle n'était pas spécialement destiné à lui ou encore au fait de la présence de Valery, néanmoins, bien que j'aurais très certainement remit à sa place un autre avocat, là, je préférai m'abstenir. Valery avait cette autorité naturelle qui émanait d'elle, qui avait toujours eu pour effet de m'irriter à certains moments mais aussi de me faire me plier à ce qu'elle disait, à son désir. Sans être soumise à ma femme; étant loin d'être mon style; Valery était une femme de caractère et je devais bien admettre qu'elle avait un véritable pouvoir sur les gens, ce qui était d'ailleurs sûrement un atout dans son métier. Me concernant, mon caractère fort reposait surtout sur ma franchise à toute épreuve et mon impulsivité qui me faisait réagir plus vite que la plupart des gens. Quand je disais que Valery et moi avions toujours été très différentes. Je crois que c'est ces différences qui permettaient à notre couple de fonctionner aussi bien finalement. Nous nous complétions, et ça n'avait jamais été aussi vrai que pour notre couple...
Voilà, l'interrogatoire avait finalement prit fin. Nous avions réussis, autant l'une que l'autre, à rester très professionnelles. J'avais pris la décision de cesser de la regarder et je faisais tout pour faire également abstraction de sa voix. Penser à elle était bien trop douloureux et dangereux au regard de la situation dans laquelle nous nous trouvions. Toujours assise à mon bureau, porte de celui-ci grande ouverte, je me suis alors levée d'un bon me dirigeant devant l'entrée de mon bureau puisque je venais d’apercevoir Luke et que l'entretient étant bel et bien terminé, je n'avais qu'une seule envie, que ce "présumé" assassin disparaisse de cet endroit afin que je puisse me retrouver seule avec mon ex femme, qui était encore tellement plus que ça à mes yeux. "Luke, nous avons terminé. Je pense que tu peux raccompagner Monsieur Hillington là où il doit être." Luke s'est alors dirigé vers le bureau, adressant un léger sourire à Valery avant de sortir en compagnie de notre cher ami menotté de la pièce dans laquelle nous nous trouvions. Il m'a alors également adressé un sourire, ainsi qu'un clin d'oeil et je me suis contentée de sourire en coin en guise de réponse. Il faut dire que je n'avais pas tellement le coeur à rire. J'étais totalement angoissée à l'idée de me retrouver seule avec Valery, bien que je n'attendais que ça depuis le commencement de cet interrogatoire. Finalement, maintenant que j'étais belle et bien seule, ça devenait difficile. C'était comme si, je me retrouvais en face d'une inconnue. Je ne savais plus quoi dire, ni quoi faire. J'avais pourtant toujours eu cette facilité à m'exprimer, surtout avec Valery. Je n'étais pas comme certains de ces gens complètement intimidés par sa personnalité. Non, au contraire, je savais lui dire les choses, je savais lui tenir tête, je savais aussi terriblement bien comment la toucher, l'émouvoir, la flatter ou encore l'aimer. J'avais eu le temps d'apprendre tout ça en quinze ans. Néanmoins, à cet instant, c'était comme si, toute ma force m'avait abandonnée. Sûrement parce qu'autrefois, je ne me sentais pas aussi coupable qu'en ce moment. Coupable d"avoir osé toucher le corps d'une autre femme qu'elle. Un corps plus jeune, et pourtant pas aussi magnifique que celui de Valery. Un corps moins connu; dont il avait été plus compliqué de trouver les points sensibles. Un corps avec lequel je n'avais finalement pas pris autant de plaisir que cela. Pourquoi l'avoir fait ?! Sans doute parce que j'avais ce besoin de voir que je plaisais encore, même avec des jeunes femmes, sans doute parce que la routine dans laquelle nous nous trouvions avec Valery était devenue trop difficile à gérer...Très cliché dans le fond. Pourtant, à cet instant précis, je ne souhaitais qu'une seule chose, retrouver toute cette routine, retrouver ce magnifique corps, retrouver ce magnifique regard que pouvait avoir Valery lorsque je la rendais heureuse. Je voulais juste oublier mon erreur, qu'elle me l'a pardonne et surtout, que je me la pardonne moi aussi.
J'ai poussé un soupire, pas tellement discret, avant de fermer la porte de mon bureau. J'avais besoin d'un moment seul avec Valery. Depuis maintenant un mois, elle refusait chacun de mes appels et je n'avais pas eu l'occasion de m'expliquer ou encore de parler de Lysandre. Oui car en effet, il me semblait primordiale que nous puissions parler de notre fils afin de décider de ce qu'on allait faire le concernant. Un système de garde alterné ? Bien entendue, ce n'était pas ce que je voulais. Tout simplement, parce que je n'avais pas encore dis adieu à Valery, je ne comptais d'ailleurs jamais le faire. J'allais me battre pour elle. J'ai toujours eu cet esprit de combative, je ne comptais pas laisser tomber aussi rapidement que ça. Je me suis retournée vers le bureau et donc vers elle, m'appuyant contre la porte alors qu'elle était toujours assise sur la chaise. J'ai laissé échappé un léger soupir avant de finalement baisser légèrement la tête et les yeux, me passant une main dans mes cheveux. "C'est bon de te voir..." Je manquais soudainement de sérénité. Sans doute parce que cette phrase sonnait comme une vérité qui allait certainement lui déplaire. Pourtant, j'avais pensé chaque mot que je venais de lui dire. Et je n'avais trouvé que ça à lui adresser, tellement c'est ce que je pensais depuis qu'elle avait pénétré dans mon bureau. Je me suis alors éloignée de la porte pour m'approcher d'elle. Je marchais terriblement lentement. Comme si j'avais peur de ce qu'il pourrait bien se passer, une fois que je serais face à elle. Une fois à sa hauteur, ou plutôt de la chaise sur laquelle elle se trouvait toujours, j'ai finalement trouvé une certaine force à l'intérieur de moi, puisque j'ai réussi à plonger mon regard dans le sien avec une certaine intensité. Une intensité qui venait montrer à quel point j'étais folle amoureuse de cette femme et même encore après quinze ans de vie commune. Cette femme si charismatique, si intelligente, si intense, si belle, si incroyable. Je la trouvais toujours aussi parfaite que la première fois que je l'avais rencontré. "Tu me manque tellement, Val." Oh bien sûr que je n'aurais peut être pas dû l'appeler "Val". Ce surnom par lequel je la nommais depuis des années maintenant, comme certaines personnes qui la connaissait très bien d'ailleurs. Ce surnom qui venait montrer que je ne comptais pas sortir de sa vie. Ni maintenant, ni plus tard. Je l'aimais toujours et j'espérais qu'elle m'aime encore elle aussi. Certes, elle me manquait terriblement mais lui dire était aussi un moyen de vérifier si je lui manquais également. J'avais besoin de l'entendre me dire quelque chose. Qu'elle me parle. Qu'elle cesse de m'ignorer et qu'elle me laisse au moins m'expliquer. Bien qu'au plus profond de moi, je me demandais bien ce que j'allais pouvoir trouver comme explications. Comment on est censé trouver une raison suffisamment valable qui viendrait nous déculpabiliser au regard de la personne qu'on aime, d'avoir ne serait ce qu'oser lui faire autant de mal ?!
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Sujet: Re: True love kiss will break any curse [PV VAL] TERMINE Mar 26 Mar - 8:53
Les deux femmes géraient bien la situation délicate dans laquelle elles se trouvaient. L’une était toujours assise, l’air serein; l’autre s’était légèrement levée, s’était énervée contre le principal suspect de l’affaire en cours. Les raisons d’un tel et soudain emportement pouvaient être nombreuses : la fatigue, ou encore le mépris ressenti face à un criminel qui n’était certes pas dépourvu d’arrogance. Connaissant Loïs, il s’agissait là de motifs suffisants pour s’en prendre de la sorte à ce bourgeois typique. Des motifs suffisants, oui, et pourtant, Valery se doutait qu’il y avait bien, oh bien plus que ceux-là. Elle avait prêté attention aux paroles prononcées par l’enquêtrice, ses instincts d’avocate la poussant à enregistrer dans son disque dur cérébral tout ce qui pouvait se révéler utile dans un avenir proche et lointain, et avait su lire entre les lignes : de toute évidence, la pauvre Loïs regrettait. D’avoir été surprise dans un moment fatal ou de avoir l’avoir trompée, cela restait à déterminer, mais la brunette était tentée de parier pour le second cheval, peut-être parce qu’au fond d’elle-même, c’est ce qu’elle souhaitait qu’il se soit passé. Une simple erreur, rien de plus. La première en quinze ans, cela dit. Valery n’en savait rien, elle était restée sourde aux explications de Loïs à ce sujet, enfin, si explications il y avait eu. Elle avait préféré se recroqueviller dans sa coquille, derrière son mur de briques avant d’entendre des mots qui auraient pu la blesser davantage, des sons déchirants qui auraient été pires que des images visqueuses. Va t’en, voilà ce qu’elle lui avait demandé, le regard baissé. Va t-en, avant que tu me dises une vérité si dégueulasse que j’en tremble, Loïs, j’en tremble. Je n’ai pas envie que tu m’expliques des insanités sans queue ni tête, pas envie que tu dises ne déjà plus vouloir de moi. Alors, va-t-en. Voilà ce qu’elle avait pensé. Un mois avait passé et honnêtement, Valery n’était même pas encore certaine d’être prête à écouter ce que Loïs avait à dire, encore moins lui pardonner. Elle avait la réputation d’être une femme forte en tout temps et ce, en compagnie de tout le monde, mais il y avait une exception et cette exception était en train de la dévorer des yeux.
Si Valery avait le regard ailleurs, elle savait parfaitement que la blonde n’en faisait pas autant. Alors, elle gardait son regard baissé, sur ses mains, sur la paperasse. Pas par gêne, il ne fallait pas se méprendre, mais bien parce qu’elle savait que si jamais elle avait le malheur de trop la dévisager, elle ne répondait absolument plus d’elle. Exactement comme la fois où elles s’étaient embrassées pour la première fois, à cette fête qui remontait à ce qui semblait être des lustres, où Valery s’était emparée des lèvres de Loïs avec cette possessivité toute nouvelle et, pourtant, si bienvenue. Quasi attendue, désirée. Les adolescentes étaient devenues des femmes et il y avait fallu oublier quelques folles promesses en cours de route, mais sans jamais perdre la chaleur de l’autre. Et maintenant… et maintenant, voilà où elles en étaient rendues : à une conversation froide, civile et en apparence totalement désintéressée. En compagnie d’un probable meurtrier, rien de moins que cela. Valery retint son souffle en attendant que la tempête visuelle s’évanouisse, serrant davantage les jambes et les dents. Et enfin, Loïs mit fin à son supplice silencieux en se rasseyant et en déclarant que l’interrogatoire allait recommencer du début. Val se contenta d’un bref hochement de tête, ne faisant pas confiance à sa voix qui trahirait sans aucun doute son agitation ainsi que sa nervosité refoulée.
Elle ne voulait pas accorder son pardon à cette femme, ni succomber à l’envie qui la tenaillait de la prendre, ici et maintenant; malheureusement, tout semblait être contre Valery, sur ce coup-là. En effet, l’interrogatoire s’acheva plus vite qu’elle ne l’avait escompté et Hillington fut ramené dans sa cellule en un rien de temps. Valery ignora le collègue de la blonde, il était carrément le cadet de ses priorités en ce moment. Lorsque la porte se referma sur les deux hommes, l’avocate comprit qu’elles étaient enfin seules. Elle fut prise d’une envie de se lever et de quitter ce fichu bureau. De fuir. Ce n’était guère son genre, elle en était plus que consciente, mais il ne fallait pas oublier que Loïs Spencer était et demeurerait l’exception qui confirmait la règle. Valery l’entendit soupirer, non loin d’elle, accotée à la porte. Seigneur, cela lui rappelait les matins si délicieux où elle se réveillait, les bras de la blonde enroulés autour de son ventre et sa poitrine, ses mains sur les siennes et le souffle de sa respiration dans son cou. Des cheveux plein les yeux et des plumes d’oie plein la bouche.
Valery claqua sa langue, agacée, en entendant Loïs, évitant encore de la regarder. Elle n’avait pas de réponse à lui fournir, rien à répondre, rien pour relancer la conversation. Elle ne pouvait pas lui avouer qu’il en était de même pour elle malgré tout, qu’elle n’était plus qu’une coquille vide sans elle à ses côtés chaque jour. Trop romantique; elle ne le méritait pas. Loïs s’approcha alors d’elle, contre toute attente. C’est vrai, la brune n’avait pas imaginé qu’elle oserait s’aventurer jusqu’à elle de cette manière. Elle avait cru qu’elle garderait ses distances. Mais non, son ancienne flamme – mais qui espérait-elle tromper en parlant d’elle comme du passé ? – était têtue comme une mule, ce qui lui faisait d’ailleurs penser à un certain petit bonhomme de sa connaissance, et n’avait apparemment aucun désir de renoncer. À un moment, Val ne tint plus et leva la tête vers elle, pas étonnée le moins du monde de déchiffrer dans ses iris pâles une faim qui n’avait pas été satisfaite depuis bon nombre de semaines. Les avant-bras soudés aux accoudoirs de la chaise, Valery se retenait de la gifler avec toute la frustration qui animait son bas-ventre pour être dotée d’un regard aussi envoûtant. Le pire, c’est qu’elle ne pouvait pas s’en aller, la plaquer là : Loïs la tenait entre ses griffes. En plus, Loïs était debout, tandis qu’elle, elle était toujours assise. Se retrouver soudainement prisonnière, devenir à son tour la victime, Val n’y était guère habituée et c’était le cas de le dire. Elle répliqua sèchement : « Tu me fais penser à Lysandre. Hier encore, il me parlait de toi, à quel point il s’ennuyait de toi, à quel point il mourait d’envie de te revoir. » Elle regarda ailleurs un moment, les sourcils froncés, se rappelant très bien les mots durs et sans pitié qu’avait employés la veille son garçon, puis revint à la femme qui la tenait encore captive. « Si je ne m’abuse, son rêve est devenu réalité ce matin, n’est-ce pas ? » s’enquit-elle avec un sarcasme mordant. Elle n’avait pas eu l’intention d’y aller aussi fort, mais la douleur de savoir que Lysandre était prêt à rendre visite à Loïs en cachette avait contrôlé sa langue avant qu’elle ne puisse s’en empêcher.
Spoiler:
J'avais initialement prévu que Val se lève, pousse sa femme contre le mur avec une frustration évidente dans les prunelles pour voir sa réaction, puis je me suis rappelée que je n'écrivais pas une fan fic. Désolée de te frustrer.
Loïs Spencer
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Sujet: Re: True love kiss will break any curse [PV VAL] TERMINE Mar 26 Mar - 20:51
Valoïs...
Ne cesse pas de m’aimer. Si tu m’aimes, tu me pardonneras.
Forte, orgueilleuse, pouvant se montrer froide, antipathique à certains moments et même manipulatrice si elle le désirait, Valery représentait la femme de pouvoir. Laissant penser à tous qu'elle ne manquait pas de confiance en elle, laissant paraître que rien ne pouvait l'atteindre ou encore la détruire. Sa manière de s'exprimer, son pouvoir de persuasion et son charisme fort faisaient d'elle une avocate hors du commun. Au delà de son métier, Valery avait cette facilité à impressionner par cette « classe » qui émanait d'elle. J'avais pu constater au fil des années que les gens savaient finalement peu de choses d'elle. Ils ne voyaient qu'une image, une espèce de carapace et ils se permettaient alors de l'apprécier ou de la détester. Pour ma part, j'avais également été frappé par ce que représentais Valery. Cette force inébranlable, son charisme étaient des qualités qui m'avais séduite au premier abord. Néanmoins, très rapidement, j'avais eu la chance de connaître une femme encore plus merveilleuse, plus magnifique que ce que je voyais jusqu'à l'heure. C'est sans doute ce qui m'avais poussé à rester auprès d'elle durant toutes ces années. Elle continuait de me surprendre chaque jour. Elle ne ressemblait à aucune femme; fille à l'époque; que j'avais eu l'occasion de rencontrer. Très rapidement, avec moi, elle s'était montrée différente. Oh bien sûr qu'elle était restée cette femme « puissante », cette force de caractère. Cependant, je connaissais mieux Valery. Mieux que les autres. J'avais terriblement conscience de ses faiblesses. Je savais que ses parents lui manquaient terriblement. Qu'elle avait mal, encore aujourd'hui, qu'ils n'aient pas pu accepter le bonheur de leur fille. Je savais aussi pertinemment que depuis un mois, elle devait souffrir terriblement à cause de moi, à cause de ma stupide erreur. Au fil des années, j'étais devenue plus forte à ses côtés. Je savais être là pour elle, trouver les mots quand il fallait que je la réconforte. Son bien être était la seule chose qui me préoccupait, du moins jusqu'à ce fameux soir, il y a un mois. C'était comme si, pendant les quelques heures que j'avais passé avec cette jeune stagiaire, j'avais oublier que Valery existait et je crois que c'était le plus difficile à assumer. Je n'avais pas pensé à elle, préoccupée par la personne qui se trouvait en face de moi, accablée par le désir que j'éveillais en cette jeune femme dont j'étais en quelques sorte la patronne. Cette sensation de séduire une autre personne avait dû me paraître plus importante que tout le reste à ce moment précis. Aujourd'hui, je ne comprenais pas. Je me demandais comment j'avais pu, ne pas penser à Valery, ne pas penser à Lysandre, ne pas penser au mal que j'allais leur faire à tous les deux.
Bien sûr que je pouvais comprendre la peine et la douleur de Valery. D'abord, parce qu'à sa place, j'aurais été dans la même situation. Quoi que, ma place actuelle n'était pas plus facile. La culpabilité me rongeait tellement depuis un mois. Cependant, l'idée même d'imaginer Valery toucher le corps d'une autre personne; homme ou femme d'ailleurs; d'imaginer l'idée qu'elle pourrait jouir dans d'autres bras que les miens était insupportable. J'étais la seule personne qui avait le droit de lui procurer du plaisir. J'ai toujours eu tendance à être assez possessive mais je crois que c'est compréhensible. J'étais totalement amoureuse de cette femme et j'avais ce besoin de savoir que j'étais la seule, que je serais toujours la seule. Plutôt égoïste quand on repense à ce que j'ai fais. Je me souviens de toutes ces fois où j'avais déclenché des scènes de disputes juste parce que je ne pouvais pas m'empêcher d'être jalouse, dés qu'un homme portait un regard un peu trop insistant sur elle. Certaines personnes ont peut être besoin que leur conjoint ou conjointe soit regardé avec désir par d'autres, créant alors chez eux une certaine fierté mais pour ma part, ce n'était pas le cas. Je n'avais pas besoin que quelqu'un me le dise pour savoir que ma femme était la plus merveilleuse, la plus belle et la plus sexy qui pouvait exister sur cette terre. Je me souviens avoir été particulièrement jalouse d'une des amies de Valery. Une des femmes les plus parfaites selon moi, et à mon avis selon Valery. Tala Swancott, sa grande amie. Cette femme à qui elle ressemblait tellement. Elles avaient les mêmes passions, alors que Valery et moi en avions rarement eu en commun; il faut dire que je me passe facilement du rock des années 70 et des bouquins; elles parlaient de la même manière, bref, il était évident que Tala lui convenait sans doute mieux que moi. Et pour rien arranger, cette Tala était elle aussi lesbienne. Plusieurs fois Valery avait été dans l'obligation de me rassurer. Tantôt de manière douce, voir totalement romantique et d'autres fois, de manière plus colérique. La jalousie ne doit pas être toujours facile à gérer pour la personne qui doit avoir l'impression qu'on ne lui fait pas confiance. Or, j'avais beau avoir terriblement confiance en Valery, je ne pouvais m'empêcher de détester quand elle était très proche de quelqu'un en qui je voyais un danger. Pourtant, Valery m'avait toujours été fidèle elle. Enfin presque. Elle a déjà couché avec quelqu'un d'autre. Un homme. Seulement, c'était « pour la bonne cause » car c'est ce qui lui avait permis de tomber enceinte de Lysandre. Je me souviens de ce jour là comme si c'était hier. Flash Back :
« Val, je crois que...Je ne suis plus sûre finalement. On peut peut être repousser non ?! » Je regardais Valery les larmes aux yeux. J'étais pourtant loin d'être quelqu'un de faible mais pour la première fois de ma vie, j'avais la sensation de défaillir. J'avais surtout l'impression qu'on allait m'enlever Valery. J'ai alors senti les mains de mon amour, entourées mon visage, m'obligeant ainsi à la regarder dans les yeux. Son sourire était parfait à ce moment précis. Et je connaissais suffisamment Valery pour savoir qu'il se voulait le plus rassurant possible. Seulement, il n'y avait rien à faire. Je tentais au maximum de contenir les larmes qui ne demandaient qu'à s'échapper alors que mon coeur battait soudainement la chamade. Je regardais l'homme qui se trouvait à quelques mètres de moi, en plein milieu de la piste de danse, et je ne souhaitais plus qu'une seule chose qu'il disparaisse. C'était pourtant moi qui l'avais désigné. Valery avait souhaité mon avis, mon accord. Pourtant, alors qu'un taxi attendait à la sortie de la boite de nuit, ayant pour but de me ramener chez moi; ou plutôt chez nous; je ne voulais plus du tout partir. Ou en tout cas, pas sans celle que j'aimais tant. Je savais très bien comment allait finir cette nuit. Cet homme ferait l'amour à Valery, pendant que je serais chez moi, à attendre qu'elle rentre. Je ne pouvais pas, c'était au dessus de mes forces. Bien entendue que je voulais de cet enfant, depuis le temps que nous en parlions avec Valery, néanmoins, tout d'un coup, l'idée de vouloir être mère était beaucoup moins forte. Il était impossible d'imaginer cet homme toucher Valery. Il allait embrasser ses lèvres, caresser ses seins, lui murmurer qu'il avait « envie d'elle » au creux de l'oreille, lui donner du plaisir. C'était inconcevable. Je sentais une forme de nausée m'envahir. Je serrais fortement les mains de Valery dans les miennes, comme si je ne voulais pas qu'elle m'échappe, comme si je ne voulais pas la quitter. « Val je t'en pris...Je peux pas...Je refuse qu'il te touche, qu'il t'embrasse... » Je n'ai pas eu le temps de terminer ma phrase que j'ai senti les lèvres de mon amie rejoindre les miennes. C'était un baiser tendre et tellement sincère à la fois. En caressant mes joues à l'aide de ses pouces, elle a finalement plongé son regard dans le mien. « Je ne veux pas qu'il te donne du plaisir... » ais je terminé. J'avais besoin qu'elle sache, qu'elle comprenne à quel point je souffrais, à quel point j'avais mal. Dans ce regard, je pouvais d'ailleurs lire qu'elle comprenait et qu'elle regrettait elle aussi presque sa décision, sans doute parce que me voir dans cet état était bien trop douloureux pour elle aussi. « Comment peux tu, ne serait ce, penser que ce bien médiocre jeune homme puisse me procurer une quelconque forme de plaisir ?! » a t elle dit, un léger sourire en coin. « Tu ne quitteras pas mes pensées Loïs...Je le fais pour une seule et unique raison, ne l'oublie pas. » a t elle murmurer au creux de mon oreille en se penchant vers moi. Un regard des plus envoutant, se voulant rassurant et elle s'était enfuie sur la piste de danse, rejoindre cet inconnu, me laissant là, seule, avec un trou béant en plein milieu de ma poitrine.
Fin
Debout devant cette femme si forte, si sûre d'elle; j'avais soudain l'impression qu'un simple regard de sa part pourrait me détruire encore plus le coeur qu'il ne l'était jusqu'à maintenant. Surtout si ce regard était différent des autres fois. Valery m'avait toujours regardé comme si j'étais l'une des plus belles choses qui lui soit arrivée, je me demandais d'ailleurs souvent pourquoi. J'aimais cette manière qu'elle avait de m'admirer, néanmoins, depuis un mois, soit elle me regardait avec une forme de haine dans les yeux, soit elle ne me regardait pas du tout. Heureusement, elle avait enfin daigner lever la tête vers moi. Je pouvais enfin plonger mon regard dans le sien. Regard qui n'avait pas changé de mon côté. Je l'avais toujours regardé comme si elle était la neuvième merveille du monde. Après des années de vie commune, certains couples ne se regardent même plus. Ce n'était pas du tout notre cas. Je la dévisageais toujours de la même façon que lors de nos premières années de relation. Sans doute, parce que l'amour que j'éprouvais pour elle, n'avait jamais diminué. Elle était là, assise devant moi et je ne pensais plus qu'à une seule chose : l'embrasser. Cela faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas fais. Environ quatre semaines pour être tout à fait franche mais j'avais l'impression que ça faisait une éternité. Je n'avais qu'une idée en tête, qu'elle se lève, qu'elle s'approche de moi et qu'elle me laisse lui faire l'amour dans ce bureau. Je désirais par dessus tout la plaquer contre le mur, toucher son corps, embrasser chaque parcelle de celui-ci, sentir une nouvelle fois son souffle s'accélérer sous mes caresses. J'avais tout simplement besoin de retrouver ma femme. Néanmoins, penser qu'un simple « tu me manques » allait pouvoir tout arranger, tout effacer, c'était sans doute surestimer mon pouvoir de séduction. Oh bien sûr que je savais séduire Valery, cependant, j'avais réussi à lui faire du mal, à l'atteindre. Son orgueil en avait sans doute prit un sacré coup et ce n'était rien comparé à la douleur que ça avait dû lui procurer. Espérer qu'un simple petit mot permette une réconciliation était vraiment illusoire. Le ton qu'elle venait d'employer pour me parler de Lysandre, montrait à quel point sa colère envers moi était toujours aussi forte. J'ai laissé un échapper un soupir, presque malgré moi, tellement j'aurais aimé sentir dans le ton de sa voix que les choses s'étaient un peu calmées, mais ce n'était clairement pas le cas. J'étais heureuse d'entendre que je manquais à Lysandre. Il me manquait tellement lui aussi. Mon fils était toute ma vie et je ne pouvais concevoir de vivre sans lui plus longtemps, même si jusqu'à maintenant j'acceptais ce que Valery me faisais subir, comme une certaine vengeance à ce que je lui avais fais, néanmoins, il était hors de question que cette situation perdure. La regardant dans les yeux, assez froidement moi aussi, j'ai finalement pris la parole suite à son sarcasme qui avait suivit. « Valery, tu ne peux pas m'empêcher de le voir éternellement. Lysandre est mon fils, au même titre qu'il est le tien, du moins c'est toujours comme ça que nous avons vu les choses, j'ai le droit de le voir. » ais je dis d'un ton plutôt neutre. Cet enfant, nous l'avions voulu ensembles. J'avais accepté que ma femme couche avec un autre homme pour ça. Depuis, je prenais autant soin de lui que Valery. Je me levais la nuit lorsqu'il faisait des cauchemars, je le bordais avant de dormir, je l'aidais à faire ses devoirs, je l'emmenais se promener, je lui soignais ses bobos. Il était mon fils ! Elle ne pouvait pas continuer de m'interdire de le voir même si elle souffrait.
Poussant de nouveau un léger soupir, j'ai finalement décidé de me radoucir. Je ne voulais pas que Valery et moi nous disputions. Au contraire, je tentais plus ou moins d'arranger les choses. Ou en tout cas, de ne pas les laisser s'empirer. Si je pouvais avoir au moins l'occasion de m'expliquer. Depuis un mois, elle ne m'en avait pas vraiment donné l'opportunité. Je continuais de la regarder, essayant sans doute de percer dans son regard quelque chose qui aurait le mérite de me rassurer. Sans doute, une lueur d'amour. Néanmoins, j'avais beaucoup de difficulté à y voir autre chose que la colère, si ce n'est de la haine. Il paraît que la haine est le sentiment le plus proche de l'amour. Cependant, j'étais maintenant certaine de préférer l'amour. Toujours debout face à elle, j'ai finalement approcher ma main de son visage. Oh, j'ignorais si c'était une bonne idée mais c'était plus fort que moi. Je voulais toucher sa peau. J'en avais besoin plus que tout au monde. Mes doigts sont alors venus doucement caresser sa joue et j'ai légèrement replacer une mèche de ses cheveux. « J'ai besoin de Lysandre et j'ai besoin de sa mère... » Enlevant finalement ma main aussi rapidement que je l'avais posé sur elle, je regrettais soudainement mon geste. Non pas parce que je ne voulais pas la toucher mais plutôt parce que tout risquait d'être encore plus douloureux maintenant. Durant les quelques micro secondes où mes doigts avaient effleuré son visage, j'avais eu le sentiment de la retrouver, de me rendre compte qu'elle était toujours là, auprès de moi. Sa peau si douce, si brûlante avait réveillé chez moi des envies presque incontrôlables. J'avais senti des frissons parcourir la totalité de mon corps alors que mes yeux n'avaient pas quitté les siens. Cette femme me rendais totalement dingue et on pouvait soudainement sentir une forme d'électricité se propager dans la pièce. J'ignorais comment Valery allait réagir à cette caresse mais une chose est sûre, je voulais qu'elle comprenne à quel point je l'aimais toujours, à quel point je regrettais cette stupide erreur, à quel point je voulais qu'elle revienne. Finalement, peut être que lui dire aurait été plus simple, mais c'était étrangement difficile. Je préférais me taire, comme si j'avais peur de l'entendre me dire que c'était bel et bien terminé. Qu'elle me détestait maintenant et qu'elle préférait de loin vivre sans moi à présent. Ces mots auraient été bien trop durs à supporter.
› AGE : trente-cinq ans. › COTE CŒUR : coeur défectueux. › JOB/ETUDES : avocate.
Sujet: Re: True love kiss will break any curse [PV VAL] TERMINE Dim 31 Mar - 3:25
Si Valery avait déçu ses parents par le choix amoureux et conjugal qu’elle avait fait à ses dix-huit ans, elle se consolait en se disant qu’ils pourraient être fiers de ses bonnes manières de bourgeoise, qui ne l’avaient jamais quittée, au grand amusement de Loïs, et de sa foi religieuse inébranlable. Il était peu commun, en ce début de siècle qui jouissait d’un malin plaisir à rejeter les mœurs et coutumes des ancêtres, de croire encore en ces choses, mais la brune n’avait au contraire jamais renié les croyances qu’on lui avait inculquées depuis son plus jeune âge. Il s’agissait d’un héritage dont il lui était impossible de se départir, encore moins d’ignorer ou de nier; un héritage qui faisait partie d’elle. Bien sûr, elle n’était pas non plus l’image de la parfaite sainte-nitouche et ne s’agenouillait pas devant son lit à chaque soir pour psalmodier une longue prière; elle se considérait plutôt comme une croyante moderne, qui en se réveillant le matin bénissait la chance qu’elle avait d’avoir rencontré la femme merveilleuse qui somnolait à ses côtés et le bonheur sans nom qu’elle ressentait en voyant leur fils s’épanouir jour après jour. Depuis quelques semaines, ses prières étaient cependant devenues des supplications, des questionnements, face à l’infidélité de sa femme. La brune se demandait, avec raison peut-être, si elle avait jamais commis un geste si grave que seul son malheur conjugal et familial saurait réparer; une sorte de punition tordue en réponse à sa liaison secrète avec Loïs lors des premières années. S’il s’agissait bien d’une vengeance divine, enfin si probabilité d’une vengeance divine il y avait, Valery ne pouvait s’avouer que vaincue. Elle n’était pas de taille à lutter contre… contre ça.
Toujours plaquée contre le dossier de cette chaise dure et nullement confortable, l’avocate détourna finalement les yeux lorsque l’autre femme lui rappela son droit légitime, il était vrai, de voir leur enfant. Loïs avait beau l’avoir trompée, et comment ! mais elle était une mère elle aussi, une mère qui désirait passer du temps en compagnie d’un fils qu’elle avait en partie élevé. Sa demande était naturelle et d’un point de vue juridique, elle aurait dû être accordée sur-le-champ. Cependant, Valery ne voulait pas lui accorder cette faveur, pas tant que son courroux persisterait de la sorte; il était comme un insecte grugeant son cerveau morceau par morceau. Et, en ce moment, il lui commandait d’ignorer les paroles pleines de bon sens de la policière. Laisse-la divaguer, elle a tort. L’orgueil triomphait une fois de plus chez elle, une schizophrénie orgueilleuse qui dictait ses gestes et ses paroles. Elle lorgnait du coin de l’œil ses papiers qui traînaient encore sur la table, elle essayait de reprendre le contrôle, sentant encore peser sur elle le regard de Loïs; Loïs, sa compagne qu’elle croyait si bien connaître et qui pourtant s’était avérée être une parfaite inconnue cette nuit-là, lorsqu’elle l’avait surprise, haletant le requiem de son orgasme assumé. Un plaisir sensuel et éphémère qui aurait dû passer à l’Index, une jouissance qui aurait dû devenir une parfaite censure.
« Loïs… » soupira-t-elle. Et puis, le silence, bienvenu par l’absence de mots à charrier de son cerveau sec à ses lèvres avides. Et puis, cette main, surgie de nulle part qui vint caresser sa joue et ses cheveux, contre toute attente, et qui s’en détacha l’instant d’après. Valery se mordit de nouveau la lèvre inférieure, fuyant avec une certaine maladresse enfantine le regard de cette femme à la fois parfaite et imparfaite; une exquise et attirante hybride qui envoûtait tous ses sens. D’abord sa vue troublée par sa silhouette charnelle et invitante, son odorat manipulé par son effluve familière et pleine de promesses, son ouïe sensible et excitée par sa respiration rapide et masquée. De quoi se laisser entrainer dans une valse épuisante qui la mènerait aux confins de sa raison et de ses désirs refoulés. « Pourquoi faut-il toujours que tu rendes les choses si compliquées… » Elle s’empara brusquement de la main de l’autre femme, l’immergeant dans la sienne, la parcourant de mille frissons. Elle acheva d’un sourire en coin triste et condamné : « Et si simples, à la fois ? » Leurs regards se croisèrent derechef, celui de Valery incertain et indécis, mais qui parlait néanmoins de lui-même. L’étreinte ne s’éternisa pas; Valery la rompit au bout d’un moment avec une grimace, reprenant conscience du lieu où elles se trouvaient toutes deux. Elle pivota sur la chaise et se mit à ranger ses affaires, comme si de rien n’était, comme si son cœur était insensible à tant de proximité. « Écoute, j’aimerais bien discuter de tout cela avec toi, mais je n’ai pas vraiment de temps à te consacrer; ma pause déjeuner a été sacrifiée par cet interrogatoire imprévu. » lança-t-elle d’un ton professionnel qui lui déplut sitôt que les mots se furent échappés de sa bouche. Elle se leva, faisant reculer Loïs, et poursuivit en s’affairant à ranger ses papiers dans sa mallette : « Cela dit, j’admets que tu as raison sur un point : étant sa mère, tu as effectivement le droit de voir Lysandre. » Elle espérait, en lui accordant cela, que le garçon devienne plus tolérant à son égard. Qui sait, c’était peut-être un pas en avant. La négociation, il n’y avait que cela de vrai. Elle proposa, évitant soigneusement de regarder Loïs, comme si elle parlait de la pluie et du beau temps : « Que dis-tu du week-end prochain ? Je suppose que vous aurez beaucoup de choses à vous dire. » Oui, elle avait emprunté la deuxième personne du pluriel, ne s’incluant pas dans la sortie; leur petite et joyeuse famille s’était dissoute il y avait un mois, de toute façon. Inutile de remuer le couteau dans la plaie en s’invitant elle-même. « Quant à nous deux… » Les mots s'évanouirent dans sa gorge, mais elle puisa suffisamment de courage en elle pour affronter le regard de Loïs. Valery appuya une main sur le dossier de sa chaise, l’autre posée sur sa hanche. « Je ne sais pas. Je ne sais plus. » avoua-t-elle en toute franchise.
Loïs Spencer
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› AGE : 35 ans › COTE CŒUR : Pardonne moi...Reviens moi... › JOB/ETUDES : Flic
Sujet: Re: True love kiss will break any curse [PV VAL] TERMINE Dim 31 Mar - 23:44
Valoïs...
Ne cesse pas de m’aimer. Si tu m’aimes, tu me pardonneras.
Passion. Un mot d'une douceur incroyable et tellement dur à la fois. Un mot qui décrivait de manière certaine la relation que j'entretenais avec Valery depuis maintenant quinze ans. Une relation à la fois fusionnelle et passionnelle. Nous n'avions jamais été comme tous ces couples d'une triste niaiserie qui disent s'aimer mais qui oublient très vite pour quelle raison. « Valoïs », un couple qui aux yeux de tous, n'avait pas la moindre chance de perdurer dans le temps. Aimer à en crever, se déchirer pour mieux se crier des mots d'amours en pleine face ensuite, c'était ce que Valery et moi étions. Elle avait cette capacité de créer en moi de véritables envies de meurtres, de me rendre complètement folle et pourtant, pas un seul instant, pas une seule seconde, je n'avais cessé de l'aimer. Un amour inconditionnel, voilà ce que je ressentais pour cette femme, si sûre d'elle, au tempérament de feu. On dit souvent que les relations passionnelles sont vouées à l'échec, une vérité que j'avais toujours trouvé totalement ridicule. Et pourtant, aujourd'hui, je me demandais si tous ces gens qui ne voyaient en nous qu'une triste fin, n'avaient pas eu raison. A commencer par les parents de Valery. Je me souviens parfaitement des mots qu'elle avait prononcé ce jour là, me retrouvant sous les draps; dans nos draps; avec une femme plus jeune, plus immature, bien plus fade qu'elle. «Mes parents avaient raison à ton sujet. » Jamais, je n'aurais cru pouvoir un jour, trouver notre vie bien trop banale, simpliste au point que tout cela me conduise tout droit dans les bras d'une autre femme. Je comprenais sa colère plus que n'importe qui. J'avais osé jouir sous des caresses qui n'étaient pas les siennes, j'avais osé embrasser les lèvres et chaque parties d'un corps étranger. Toute la haine que Valery pouvait ressentir pour moi depuis un mois, n'était rien à côté de celle que je ressentais envers moi même. Une haine qui ne pourrait disparaître qu'avec le seul pardon de Valery, même si j'espérais qu'il aurait le pouvoir de l'apaiser. Une erreur fatale, que je payais au prix cher, sans que je ne sache réellement comment améliorer la situation. Je me devais de réparer, de sauver mon couple, de faire cesser toute cette douleur que j'avais éveillé en elle, et je me sentais soudainement bien impuissante. Avais je cru que notre couple était si fort qu'il pourrait résister à tout ?! Même à la trahison ?! Une trahison qui avait eu l'effet d'un poison qui avait eu le pouvoir de détruire tout ce qu'il y avait de vrai et sincère entre Valery et moi. Sans vraiment le savoir, j'avais donné raison à tous ceux qui ne voyaient en nous, qu'une simple histoire qui ne pouvait durer éternellement.
Et pourtant, de cette magnifique, parfois destructrice, histoire, était né Lysandre. Ce petit être à la fois si tendre et si fort. Il avait eu à traverser des moments qu'un enfant ne devrait jamais vivre. Faisant face à son handicap, chaque jour, mieux que le ferait la plupart des gens. Cette force de caractère qui le rendait tellement sûr de lui, me rappelait chaque jour Valery. Il me rappelait par sa simple existence, que j'avais plus de chance que quiconque de l'avoir lui et sa mère à mes côtés depuis toutes ces années. Lysandre était un enfant de l'amour. Nous l'avions désiré tellement fort. Peu importe qu'il n'avait pas été conçu de cette manière, Valery et moi avions toujours fait en sorte qu'il soit entouré d'autant d'amour qu'il était possible de donner, afin qu'il sache que nous l'avions réellement voulu et qu'une présence paternelle ne lui manque le moins possible. Depuis sa plus tendre enfance, nous nous efforcions de lui créer un monde parfait dans lequel il n'aurait pas à souffrir. Comme tous les parents, rien ne nous importait plus que son bonheur. Nous l'avions élevé de manière à ce qu'il puisse assumer de vivre dans ce monde actuel, lui inculquant des valeurs qu'on espérait qu'il sauraient respecter. D'ailleurs, malgré nos différences d'éducation, avec Valery, nous étions souvent d'accord concernant les valeurs que nous voulions donner à Lysandre. La sincérité, fidélité étaient certainement l'une d'entre elles. Je connaissais Lysandre et je savais sa colère contre Valery et pour la première fois, je me trouvais bien lâche en face de lui, ne pouvant me résoudre à lui dire ma véritable erreur, ne pouvant assumer de voir la déception qu'il ressentirait de se rendre compte que je n'étais finalement pas la personne qu'il pensait que j'étais. C'est avant tout pour Lysandre que je devais me battre, que je devais tout faire pour récupérer ma vie. Pour lui permettre de récupérer la sienne, telle qu'il l'avait toujours connu. C'est sans doute pour cette raison que je ne pouvais faire taire l'amour que je ressentais pour Valery à l'intérieur de moi. C'était comme si, depuis un mois ma vie s'était arrêtée. Mon existence était devenue totalement fade. Un néant. Rien ne pouvais me combler sans mon fils et Valery auprès de moi. Plus rien n'avait d'importance. Je ne ressentais qu'un immense vide qui créait un trou béant à l'intérieur de moi. Mon coeur redevenait une plaie saignante que Valery avait pourtant su cicatriser après la mort de mon frère, de nouveau, j'avais la sensation qu'on m'arrachait les êtres qui m'étaient les plus chers. Sans que cette fois, je ne puisse me référer à une quelconque force divine qui en aurait été responsable. La seule fautive aujourd'hui, c'était moi. J'étais devenue responsable de la douleur de Valery et de Lysandre, de ces deux êtres les plus importants de ma vie.
Une caresse, pourtant de courte durée, me permettant d'effleurer le visage de cette femme à la beauté si froide que j'avais eu l'occasion de toucher si souvent. Un geste qui avait eu l'effet de me rappeler à quel point cette simple sensation pouvait me manquer. Mon corps hurlait le manque de sa peau, de ses caresses. J'étais devenue esclave du souvenirs de nos nuits brulantes où cette femme fatale lâchait prise, faisant tomber ce masque de force, se laissant juste aller au plaisir que je pouvais lui procurer. Deux corps en sueurs, frissonnants, soupirants le prénom de l'être désiré. Des soupirs qui ressemblaient étrangement à celui que Valery venait de prononcer et dans un contexte, pourtant, si différent. Etait ce si compliqué ?! Je connaissais suffisamment cette femme pour savoir qu'elle luttait désespérément contre cet incessible amour que nous ressentions l'une pour l'autre. Cette main dans la mienne, que j'avais l'impression de découvrir tant elle me manquait. Mes yeux dévoraient les siens, sans que je ne fusse capable de prononcer quoi que ce soit. Une palette de sensation traversait mon être tout entier. Un brûlant désir, une souffrance insupportable, un réchauffement au fond du coeur. Il était presque préférable que Valery ai mit fin à cette, pourtant banale, étreinte qui aurait pu me faire oublier la situation dans laquelle nous nous trouvions mais aussi le lieu. Me forçant à mettre fin à une proximité presque jouissive en se levant, je la regardais ranger ses affaires, sans réellement prêter attention au fait qu'elle n'avait pas eu le temps de déjeuner. Mes yeux ne se détachaient pas d'elle, pas même pour regarder la pendule. Me concernant, j'avais oublié cette faim qui criait, pourtant, à l'intérieur de moi, au début de cet interrogatoire. Je ne pouvais me résigner à la regarder partir. Cela faisait un mois qu'elle refusait tout contact avec moi. Le destin nous avait, en quelques sortes, offert un instant et je voulais que celui-ci dure le plus longtemps possible. Comme si la simple idée qu'elle sorte de ce bureau m'était insupportable, comme si c'était la dernière fois que je la voyais. Nous devions parler et pour commencer, de Lysandre. Chose que Valery fit finalement d'elle même, acceptant d'ailleurs que je revois Lysandre. J'ai souri légèrement mais également tristement devant sa réaction. « C'est bien oui mais... » Bien entendue que l'idée de voir mon fils me réjouissais, néanmoins, je devais avouer que l'idée de la garde alternée ne me convenait pas le moins du monde. Ce que Valery savait pertinemment puisqu'elle a reprit de nouveau la parole pour venir parler de nous deux. Elle ne savait pas ou plutôt plus. C'était étrange comme sensation. Je me retrouvais face à cette femme que je connaissais pourtant si bien, qui pour la première fois, ne savait pas quelle décision prendre. Valery avait toujours été du genre à tout contrôler, à ne rien laisser au hasard. Elle s'efforçait toujours d'avoir des réponses et là elle n'en avait aucune. La franchise avec laquelle ces mots étaient sorti de sa bouche me laissais perplexe. Appuyée prés de sa chaise, je la regardais, ne la lâchant pas du regard, sans trouver la moindre chose à répondre. Elle avait joué la carte de la franchise, je me devais d'en faire autant. M'approchant alors une nouvelle fois d'elle, rétablissant la proximité que nous avions l'habitude d'avoir, j'ai passé une main dans mes cheveux comme pour signifier un certain malaise. « C'était nul Valery. Nul et stupide. » ais je finalement trouvé la force de dire. C'était bien la première fois que je parlais de cette fameuse nuit. Je ne l'avais pas dis de manière explicite mais Valery me connaissait suffisamment pour comprendre de quoi je parlais. Reparler de cette fille, de cette relation sexuelle, n'était sûrement pas la meilleure solution mais je me devais de le faire, espérant sans doute que ça calmerait ma propre douleur. Réaction pour le moins égoïste, j'en conviens. « J'ignore pourquoi je l'ai fais. Je te le jure...Mais je t'en pris, ne laisse pas ça nous détruire. » J'avais prononcé cette phrase avec un calme terrifiant, ce même calme dont je faisais preuve depuis que nous avions commencé à parler, ce qui était étonnant au regard de ma personnalité. J'avais conscience que la phrase que je venais de laisser sortir de ma bouche la rendait presque responsable du fait que nous n'étions plus ensemble aujourd'hui. Me mordant la lèvre inférieure, une légère moue sur le visage qui pouvait montrer que les mots n'étaient pas forcément sorti de la manière que je le voulais, j'ai poussé un léger soupir. Baissant légèrement la tête pour regarder sa main qui se trouvait sur le dossier de sa chaise, approchant alors doucement la mienne de celle-ci, venant juste caresser le bout de ses doigts avec les miens. . J'ai senti un frisson traverser ma colonne vertébrale devant cette maigre caresse qu'on aurait pourtant pu penser insignifiante. « Je sais à quel point tu as mal d'accord ?! Mais ce n'était rien Valery...Cette fille ne compte absolument pas. » ais je avouer, la regardant de nouveau dans les yeux. Je voulais continuer de croire en notre amour et je voulais qu'elle continue d'y croire elle aussi. Nous avions traversé tellement de choses, tellement de difficultés. Nous avions dû faire face à notre différence de statut social, de langage; faire face à ses parents; faire face à la surdité de Lysandre etc... Mes yeux plongés dans les siens, je ne désirais qu'une seule chose, prendre possession de ses lèvres, espérant sans doute qu'un baiser pourrait tout arranger, qu'il pourrait rétablir l'ordre des choses comme un vrai baiser d'amour qui serait capable de mettre fin à une malédiction si puissante...
› AGE : trente-cinq ans. › COTE CŒUR : coeur défectueux. › JOB/ETUDES : avocate.
Sujet: Re: True love kiss will break any curse [PV VAL] TERMINE Mer 3 Avr - 0:32
Valery ne bougeait pas un muscle, réfléchissant à ce qu’elle devait faire avec Loïs, avec Lysandre. Gérer sa vie lui paraissait pour la première fois une véritable tâche herculéenne. Elle se doutait que permettre au garçon de onze ans de pouvoir voir son autre mère allait certainement lui faire gagner des points; ils n’auraient ainsi plus besoin de le faire dans son dos, et tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes – enfin, en apparence. En effet, l’avocate n’était pas dupe en ce qui concernait leur petit jeu : dès qu’elle s’apercevait que Lysandre n’était pas à la maison, et ce pour une raison autre que pour l’école, elle savait parfaitement où était-il encore passé. Il avait beau prétendre être parti jouer au parc ou invoquer elle ne savait encore quelle autre raison bidon, Valery savait. Il était son fils, elle savait lorsqu’il cachait quelque chose, pire lorsqu’il lui cachait quelque chose. Parfois, elle avait l’impression d’être plongée dans une guerre sans merci, elle d’un côté et Loïs et Lysandre de l’autre. C’était une vision certes puérile des choses, mais c’était son ressenti et elle se sentait enchevêtrée parmi toute cette pagaille sentimentale. Il fallait dire qu’elle n’avait jamais été bien douée en ce qui concernait les émotions négatives; elle avait tendance à s’énerver pour un rien ou encore à battre en retraite lorsque tout devenait trop houleux à son goût. Non, Valery n’était pas la plus courageuse des femmes, elle était plutôt opportuniste, choisissant avec soin les batailles qu’elle souhaitait mener – ce n’était pas pour rien qu’elle avait choisi de devenir avocate, n’est-ce pas ?
Valery pinça les lèvres en voyant Loïs s’approcher derechef d’elle. En lui prenant la main à l’instant, elle avait littéralement cru perdre la raison et garder ses distances lui semblait être la meilleure stratégie à adopter. Hélas ! Loïs semblait penser autrement. Elle déclara soudain que ce qu’elle avait fait avec cette petite stagiaire était « nul et stupide », pour la citer. Val roula les yeux. Que pouvait-elle faire d’autre face à cette vérité qui sortait de la bouche même de cette Judas blonde ? Bien sûr, sa déclaration n’était en rien explicite et un tiers aurait été plus que perplexe devant une telle affirmation. Mais pas Valery. Elle avait bien compris où sa moitié – oui, elle la considérait encore ainsi, malgré tout – voulait en venir. Elle voyait qu’elle avait enfin la chance de s’expliquer sur l’événement malheureux qui avait changé leurs vies du tout au tout et, de toute évidence, n’avait pas l’intention de la laisser passer sous son nez. Après un mois, Valery devait s’admettre curieuse quant aux sombres motivations qui avaient poussé sa compagne à aller se réfugier dans les bras d’une autre femme. Peut-être était-ce temps de laisser la colère retomber pour laisser place aux explications, aussi piètres soient-elles.
Valery laissa échapper un petit rire incrédule en entendant les paroles qui suivirent. Parce qu’aux yeux de Loïs, c’était bien sûr elle la fautive. C’était elle qui avait mis fin à leur relation, certes, mais parce que la blonde avait fait preuve d’infidélité ! Et maintenant, Loïs se la jouait manipulatrice, tentant de lui incomber le blâme. Heureusement, Val était plutôt habituée à ce genre de manœuvre, elle avait en effet eu à faire de nombreuses fois avec des manipulateurs qui usaient de leur charme ou qui jouaient avec les mots pour lui montrer qu’elle avait tort sur toute la ligne, alors qu’en réalité, ce n’était que des ramassis de mensonges. Elle n’allait donc certainement pas se laisser avoir. Mais elle n’eut pas le temps de construire une réplique cinglante dans sa tête, encore moins de la prononcer, car Loïs posa alors sa main sur la sienne. C’était un geste incertain, qui n’engageait à rien. Valery croisa le regard luisant d’espoir de l’autre femme et à ce moment, eut terriblement envie de craquer. De se recroqueviller contre son corps et d’oublier. Oublier… Non. C’était tout bonnement impossible. Le mieux à faire était de tourner la page en essayant de vivre avec cette trahison qui lui pourrissait la mémoire depuis un mois. « Dommage que ces paroles de bon sens n’aient traversé ton esprit cette nuit-là. » commenta-t-elle sèchement. « Je ne sais honnêtement pas quelle est la bonne chose à faire pour notre couple, ou plutôt ce qu’il reste de notre couple, mais jusqu’à ce que j’ai pris ma décision, j’apprécierais grandement que tu restes loin de moi. » Valery, sur ce, prit sa mallette, son manteau et son écharpe et après un bref regard peiné à Loïs, sortit de ce bureau ô combien détesté. L’avocate, une fois à l’extérieur, s’habilla en reprenant sa respiration. Reparler à Loïs, y être confrontée sans aucune échappatoire, n’avait pas été une bonne expérience. Elle consulta sa montre et constata que dans deux heures, les lycéens de Southington termineraient leur journée, de même que les professeurs. Peut-être que sa très bonne amie Tala aurait du temps pour l’écouter déprimer à voix haute ? En tout cas, une petite visite au lycée local ne lui coûterait rien et qui sait, elle irait peut-être mieux par la suite. C’est donc avec un pseudo baume au cœur à l’idée de revoir sa chère amie que Valery quitta le poste de police, l’estomac dans les talons mais ne s’en souciant pas le moins du monde.
Spoiler:
RP TERMINÉ !
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True love kiss will break any curse [PV VAL] TERMINE