I FELT APART, COME BACK UP AGAIN.
The moment to live.
Le 12 Décembre 1985, l'agitation qui régnait au prestigieux manoir des Collins était palpable. Des lumières basse tension, un feu crépitant dans la cheminée de marbre, un défilé de sage-femme, et un couple plus heureux que jamais. Tout cela était un bien joli tableau pour la naissance du fils tant attendu de Kate et Casey Collins. Et quand un riche homme d’affaire et une avocate sont comblés de bonheur, on ne s'attend pas à ce qu'ils fassent dans la demi-mesure. Matthew était un petit garçon brun, au teint clair et aux yeux océans, le portrait parfait d'un petit ange disait sa mère. Deux ans après naquit son petit frère, Casey. Le jeune Collins suivit sa scolarité dans une école privée très prisée de New York, sa ville natale, mais il était consciencieux, il n’avait jamais vraiment voulu se considérer comme privilégié, les gosses de riche l’insupportait. Il profita de sa jeunesse, comme le faisait tous les jeunes Américains, mais supportait assez mal l’absence de ses parents et fut élevé principalement par sa nourrice, Ilda. Etait-ce tout tracé ? Beaucoup de personnes auraient tendance à dire que Matthew vivait la plus parfaite des vies. Mais comment souvent, on ne voyait que ce que l'on voulait bien voir, et l'envers du décor était parfois bien moins idyllique que ce que l'on pouvait croire. Il profita de sa jeunesse, comme le faisait tous les jeunes Américains, mais supportait assez mal l’absence de ses parents et fut élevé principalement par sa nourrice, Ilda. Matt devint rapidement très intelligent, et attira d'avantage l'attention sur lui que son frère. Ce n'était pourtant pas sa faute, leur paternel avait tendance à le favoriser pour une raison qui leur échappait à tous et qui créait quelques tensions entre Casey et lui. Puis, vint l'adolescence, qui marqua plus que tout la fin de l'entente fusionnelle des deux frères.
The moment to die.
La vie de confort et de tranquillité de Matthew changea complètement un soir où il fut réveillé à passé quatres heures du matin.
« Matt ! » Un chuchotis, que le jeune homme indentifia immédiatement comme étant comme celui de son frère. Poussant un soupir las, il ouvrit difficilement les yeux et vit le visage de son frère en sueur. Il fronça alors les sourcils, se relevant brusquement pour lui faire face.
« Cas ? Mais qu’est-ce que tu fais ? » Il avait l’air troublé et il tremblait de partout, comme s’il venait de courir un marathon, Matthew commençait à penser que son frère avait fait quelque chose de grave.
« On voulait pas… on savait pas ce qu’il y avait là-dedans ! Putain Matt je suis trop dans la merde. » Le brun ne comprenait rien du tout, non seulement parce qu’il venait de se faire réveiller en pleine nuit, mais aussi parce que son frère balbutiait et parlait beaucoup trop vite.
« De quoi tu parles ? Déjà parle moins fort tu vas réveiller tout le quartier. Alors calme-toi et explique moi. » Soudain une sirène se mit à retentir, celle de la police, et il vit son frère se redresser comme un piquet, des larmes coulaient sur ses joues.
« Putain, putain, Matthew, tu dois me promettre de m’aider. Promet le moi ! » Il criait à présent, ils étaient tous les deux paniqués, « Oui ! Oui je promet ! Mais qu’est-ce qu’il y a merde ? » Ils ne faisaient plus attention à rien dorénavant, la situation était beaucoup trop surréaliste pour être vraie. « J’étais avec des potes dans le quartier nord, là-bas un mec nous a donné une putain de boite. Il nous as dit que c’était du canabis, nous on voulait juste fumer un peu rien de spécial. Mais les flics sont arrivés, on était dans un entrepôt, ils se sont tous barrés comme des connards ! C’était pas notre faute ! » Matthew essayait de tout remettre en place dans sa tête, Casey, la drogue, la police, tout.
« Mais ils vont pas t’arrêter pour du canabis ! Vous en aviez pas beaucoup et puis tout le monde en fume qu'est-ce qu'ils en ont à fouttre ? » Son frère se mordit la lèvre.
« Non mais c’est après, on a tellement flippé qu’on est rentré dans la voiture et qu’on a percuté les flics qui nous barrait la route, on a fait un accident et je me suis tapé toute la route en courant comme un dératé. C’est une histoire de cinglé ! » On frappait à la porte en bas avec force. Déjà les lumières de l’immense maison s’allumaient, les voisins allaient tous être alertés.
« Mais c’est quoi cette histoire ! Mais putain Casey ! Mais vous êtes trop con ! T’es trop con ! Je peux rien faire, rien pour t’aider si ils t’ont reconnus ! » Il entendit ses parents se réveiller à leur tour et parler aux agents à l’étage.
« Vas dans ton lit, fait semblant que tu es en train de dormir et moi je descend pour faire diversion. »Matthew descendit à l’étage prenant un air fatigué,
« Papa ? Qu’est-ce qui se passe ? » Il vit l’air grave de son père et l’inquiètude de sa mère, la nuit allait être longue.
« Ces messieurs disent que ton frère a été surpris en train de trafiquer de la drogue, puis qu’il aurait volontairement percuté un agent de police, ce qui est juste tout simplement incompréhensible puisque Casey dort tranquillement dans son lit. » Le garçon vit le policier s’expliquer,
« Oui, il a été identifié. Mais nous vous accordons le bénéfice du doute, la voiture à subit un choc, nous avons retrouvé du sang sur le volant, si votre fils est le coupable, il sera forcément blessé. » Le jeune homme sentit son estomac se nouer, comment allait-il faire pour cacher ça ?
« Vas-y Matthew, va le réveiller même si c’est inutile. Je vous collerais un procès pour oser nous déranger ! » Ni une ni deux, Ciaran se précipita en haut des escaliers et ouvrit la porte de la chambre de son frère, et le secoua pour montrer qu’il s’agissait de lui,
« Montre moi tes mains, Cas. Dépêche ! » Son frère encore tout tremblotant lui montra ses mains, effectivement sa main gauche était entaillée.
« Je peux rien faire pour cacher ça, ils veulent voir ta main, il y avait du sang sur le volant de la voiture. » Il vit Casey fondre en larmes, comme une crise de nerf, et il le prit dans ses bras. Il le protègerait toujours, c’était sur et certain, il n’avait que seize ans après tout. Matthew lui déposa un baiser sur le front,
« Je ne les laisserais pas te faire de mal. Je te le promets, frère. Je prouverais qu’ils ont tort. » Casey descendit comme si l’on le conduisait à l’abattoir, et il montra ses mains. Tout le monde pleura, il fut menotté, dans les cris et la panique Matthew lui répéta encore un millier de fois qu’il allait le sortir de tout ça. Malheureusement, les choses empirèrent, les deux policiers que Casey avait percuté avaient succombés à leur blessures, il fut donc inculpé d’homicide volontaire, accompagné de deux de ses amis. Matthew mit tout ce qu’il avait en son pouvoir pour prouver qu’il n’était pas tout à fait en tort, il voulait le sauver, mais c’était impossible, même le meilleur des avocats ne pouvait plus rien. Il fut condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour meurtre.
The moment to fight.
« Comment ça on déménage ? Non ! Et Casey ? » Le jeune garçon restait là, planté devant ses parents, comme une statue. Southington ? Il ne connaissait même pas de nom, et il n’avait pas envie de connaître après tout.
« Oui, tu viens d’avoir ton diplôme et ce serait bien pour nous de changer d’air loin de la grande ville. On luir endra visite. » Le Collins baissa légèrement la tête, il n’était pas d’accord, mais n’était pas majeur alors il n’avait pas franchement le choix.
« Je pourrais faire ma formation là-bas ? » Formation ? Ah oui, cette étape a été quelques peu laissée à la trappe au cours des lignes précédentes, revenons alors sur ce point. Cela faisait environs quatres mois que Casey était en prison, et comme il l’avait promit Matthew ferait tout son possible pour aider son frère. Alors il avait la ferme intention d’entrer dans la police, histoire de l’aider, mais aussi d’aider tous ceux qui le méritaient. Si il pouvait poursuivre ses études dans cette ville du Michigan il le ferait, c’était certain. Les années passèrent et au bout de cinq ans, il parvint finalement à obtenir son diplôme tant attendu. Il s’était bien adapté à la ville, même s’il passait toujours pour le gosse de riche de service. Il n’aimait pas être traité ainsi, mais après tout, cela lui était particulièrement utile il ne pouvait le nier. Il rendit souvent visite à son frère, et garda son dossier sous le bras pendant longtemps, jusqu'à ce qu’après avoir remué ciel et terre pour rouvrir le dossier, l’on fit une découverte que tout le monde avait négligé jusque là. En effet, Matthew avait consulté les échantillons gardés en archive, et il s’avéra que dans le sang prélevé sur le volant de la voiture il n’y avait pas seulement celui de Casey, mais aussi celui de quelqu’un d’autre. Manipulation judiciaire ? Peut-être, c’était assez incroyable que personne n’ait pensé à vérifier cela, cela avait été forcément oublié volontairement, mais les preuves étaient accablantes. Il n’était peut-être pas responsable de l’accident. Après avoir fait un scandale auprès des autorités, on découvrit la vérité : Casey n’était pas au volant de la voiture ce soir-là, et donc non responsable du meurtre des deux policiers. L’affaire porta ses fruits, si son frère avait touché le volant, il ne conduisait pas forcément. Cependant, Casey purgea sa peine encore quelques temps, et après avoir versé une grosse somme d’argent, il fut libéré sous liberté conditionnelle puis renvoyé chez lui. Une victoire qui fit parlé d’elle, Matthew devint particulièrement connu pour cette méprise judiciaire.
"Pourquoi tu n'as rien dit Casey ?" Les yeux de son frère étaient marqués par la douleur.
"Ca aurait servit à rien."The moment to lie.
La vie suivit son cours, même si la réinsertion de Casey dans la vie « normale » fut difficile. Quand Matthew déménagea, il le prit avec lui, dans sa grande maison tape à l’œil à l’extrême opposé du manoir familial. Ce n’était pas qu’il n’aimait pas ses parents, mais depuis le drame de l’affaire Casey, ils étaient devenus de plus en plus oppressants et commençaient doucement à lui dire qu’il devait se trouver quelqu’un et fonder une famille. Comme un coup du hasard, alors qu’il avait finit son service assez tard, il était sortit boire un verre dans un bar, histoire de se détendre. Le jeune homme fut tiré de ses pensées par une conversation entre un dit présumé alcoolique et une fille brune, près de là où il se trouvait. Il entendit des bribes de phrases et tout ce qu’il pouvait dire c’est que l’homme en question était loin de se conduire en parfait gentleman avec la demoiselle. Matthew se leva, s’interposa entre de les deux personnes et saisit fortement le bras de l’alcoolique,
« Je pense que ca suffit là. », avait-il dit d’un ton calme. Il se maitrisait pour rester poli, s’il n’avait pas été civilisé il lui aurait allongé une droite bien soignée. Devant les protestations du blond, il lui serra le bras beaucoup plus fort jusqu’à lui faire mal,
« J’ai dis que ça suffisait, maintenant dégage avant que je te casse le bras. ». Il en était capable, les formations sur le terrain avaient pour avantage de vous apprendre des techniques qu’on ne trouvait pas dans les manuels. Ils restèrent un moment à se fixer, puis résigné l’homme s’en alla. Matthew avait tourné la tête et avait vu son visage. Il l’avait trouvé immédiatement, outrageusement belle, a tel point qu’il était resté là comme un idiot a la fixer sans rien dire. Puis il avait tendu la main,
« Je m’appelle Matthew. Evitez de rester seule comme ça le soir, je serais pas toujours là pour vous sauver. » Il avait sourit après sa tentative un peu ratée de faire une plaisanterie. Il ne le savait pas, mais sa rencontre avec Callie-Jane Roseburry allait encore une fois changer la donne.
Un an passa, et Matt Tomba réellement amoureux de Callie, et même s’il se refusait de l’admettre, il avait réellement besoin d’elle. Ils en arrivèrent a un point où il décida de l’inviter chez ses parents, une manière un peu détournée de lui dire qu’elle était très importante pour lui. Seulement, si le repas sembla bien se passer, ceux-ci lui firent beaucoup de reproches, accusant sa petite amie de ne pas être faite pour lui, qu’elle n’était pas claire et qu’il méritait mieux.
« Cette fille n’est pas claire. Et puis est-ce que tu la connais vraiment hein ? » Matthew avait croisé les bras, assez dérangé par les remarques de son père. Mais pour qui se prenait-il à la fin ? A juger des personnes qu’il ne connaissait même pas et cela au premier coup d’œil.
« Je la connais très bien figure toi ! Mais qu’est-ce qui vous arrive ? C’est pas croyable, vous me persécutez à longueur de journée pour que je vous la présente, et une fois chose faite, tout ce que vous avez à dire c’est du mal d’elle ! » Collins était plus qu’énervé, mais sceptique, ses parents avaient beaucoup trop de préjugés, et sa relation avec Callie était déjà bien assez compliquée comme ça pour qu’ils en rajoute une couche.
« Elle est trop modeste pour toi Matt. Ce genre de fille là, ça séduit les jeunes hommes riches comme toi pour vivre confortablement. », lui avait dit son père. C’était dégoutant, vraiment, Callie n’était pas une fille de ce genre, et elle n’en avait rien à faire de son compte en banque.
« Vous savez quoi ? J’en ai marre et je vais me barrer parce que bizarrement je savais que vous trouveriez quelque chose à redire. » Matthew était partit en claquant la porte, maudissant ses parents. Seulement cette conversation le tarauda toute la nuit, et si … non, non et non, il n’allait pas fouiller dans les archives de Callie, cela ne se faisait pas et il lui faisait confiance. Toute cette histoire le poussait d’avantage vers elle, il avait remarqué qu’elle s’était éloignée de lui par moments, mais il était comme… bloqué, il n’arrivait jamais à lui faire part de ce qu’il ressentait, oui lui l’handicapé des sentiments.
Seulement quelquefois, la curiosité est bien trop forte, et a raison.. de notre raison justement. Mais d’après ce que Matthew était en passe de découvrir, il allait se rendre compte que quelquefois, il vaut mieux laisser certaines portes fermées.