NOM : Rhodes, patronyme hérité de son paternel. PRÉNOM(S) : Joan, prénom mixte car mes parents ne voulant pas savoir le sexe de l'enfant, se sont mis d'accord sur un prénom qui pourrait convenir aux deux sexes. J'aime mon prénom, il est pas commun c'est ce qui fait son charme. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : le 17 Juillet à Milford. ÂGE : vingt ans. ORIGINES : américaines. STATUT CIVIL : célibataire. Je rêve d'une histoire d'amour à la Nicholas Sparks, forcement c'est compliqué. ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuelle PROFESSION/ETUDES : étudiante en journalisme et parallèlement j'ai un blog de mode qui commence à avoir un petit succès GROUPE : back to the past.

~ comment as-tu découvert la légende de l'avenue Stanley Hall ? J'étais jeune lorsque l'on m'a raconté cette histoire. 10 ans il me semble. J'étais en camp de vacances. Pour la dernière soirée on a fait un feu de camp. Et c'est à la lumière des flammes qui crépitent que l'on m'a raconté la légende. Je n'ai pas dormi de la nuit. Ni celle d'après. J'ai fait des cauchemars terribles. Je ne suis jamais retournée en colonie de vacances et je ne me promène plus la nuit dans des endroits sombres et glauques seule. ~ penses-tu que cet événement est réellement eu lieu ? Oui, je le pense. Je suis pourtant une fille rationnelle (si on oublie mon obsession pour les histoires d'amour de Nicholas Sparks) mais je crois à cette légende. Le monde est fou et tout les jours on peut lire dans les journaux de tel atrocités. Si cela arrive aujourd'hui pourquoi cela aurait été différent il y a 50 ans ? Il y avait déjà des fous et tueurs en série. Je suis sur que cet évènement marquant a vraiment eu lieu. Ou alors il faut vraiment être fou pour inventer une telle histoire. Non mais vraiment, qui s'amuserait à inventer une histoire pareille ? ~ quelle est la légende urbaine qui t'effraye le plus ? Elle me font toutes peur, même les plus farfelues et invraisemblables. Je me dis qu'on ne sait rien, que tout peut arriver. Bien sur, certaines me font vraiment froid dans le dos. Celles qui font le plus réelle. Celles sur des meurtres par exemple. J'ai peur de me retrouver face à un fou pareil un jour. Mais n'allez pas croire que je m'empêche de vivre pour ça. Je n'y pense pas tout le temps. Ça me fait peur mais je ne suis pas obnubilé par les légendes urbaines, j'ai mieux à faire.

Assise sur un banc à l'université, perdue dans tes pensées, tu sursautes lorsqu'une personne s'installe près de toi. "T'es folle ou quoi ? J'ai failli faire une crise cardiaque" lances-tu à ta meilleure amie, Amalia. Et elle, elle se contente de rire devant ton air boudeur. Oui, tu fais semblant de bouder, tour de passe passe que tu réalises souvent. Oui, tu es une grande enfant et alors ? "Si tu regardais un peu moins Anton aussi." fait-elle l'air de rien. Tu fais la moue en croissant les bras. Oui tu regardais Anton et alors ? "Pourquoi tu l'invites pas à boire un café ?" demande ta meilleure amie. Tu la regarde étonnée. Elle est folle ou quoi ? Jamais tu n'oserais. Impossible. Dans ton imagination c'est lui qui fait le premier pas, lui qui t'avoue ses sentiments. Dans ton imagination tu es la fille de ses rêves, comme dans un livre de Nicholas Sparks. Non, tu ne peux pas faire le premier pas. Pas par fierté ou quoi. Tu n'oserais simplement pas. Tu n'es pas timide en temps normal, tu es tout le contraire. Mais Anton il t’impressionne et tu l'aimes bien. Tu perds tous tes moyens devant lui. Pathétique n'est-ce pas. Il passe devant toi, il te sourit, tu lui rend la pareille. "Rhodes" commence-t-il. Tu arrêtes de respirer. Il s'installe à coté de toi sur le banc. Tu sens que ta meilleure amie se retient de rire. Tu dois avoir une tête de constipée. "Dis, il y aurait moins qu'on bosse les cours de web ensemble. Franchement j'capte rien et ça me soule." Tu hoches la tête positivement. Encore mieux qu'une invitation à boire un café. "On se retrouve demain à 16h dans la salle informatique alors" arrives-tu à prononcer sans bégayer. "Parfait, à demain Rhodes" fait-il en se relevant. Si tu t'écoutais tu sauterais partout, mais tu gardes ton calme. Ou du moins tu essayes. Un grand sourire niais s'étale sur ton visage. C'est le moment que choisit Amalia pour exploser de rire. Tu lui tires la langue avant de te lever et de l'attraper par le bras. Cette garce rit encore. Et ce rire te gagne aussi. C'est vrai que tu avais l'air plutôt ridicule.

Tu fais les cents pas dans ta chambre. La musique est bruyante. Tu n'entends que cela. Il n'y a rien qui puisse te perturber. Tu es à la recherche d'un plan de bataille. Pour quelle bataille ? Remettre tes parents ensembles. Officiellement ils sont toujours une couple mais tu n'es pas une idiote. Tu sais que quelque chose ne va pas. Avant ils allaient au restaurant et au cinéma. Aujourd'hui ils ne font plus rien ensemble. C'est à peine s'ils se parlent. Tu es une fleur bleue. Tu sais que tes parents sont fait pour être ensemble. Ils l'ont prouvé durant des années. Mais tous les couples ont des hauts et des bas. Tes parents sont dans une descente et tu veux les aider à remonter la pente. Pour eux, pour toi, pour votre famille. Tu arrêtes de marcher. Une idée brillante (ou pas, cela dépendra de sa réussite) te vient. Tu éteins la musique, attrape ton sac à main, ton téléphone et tu descends les escaliers à toute allure avant de claquer la porte d'entrée. D'un pas décidé tu vas retrouver ton père. Tu vas arriver l'air de rien un café à la main. Tu lui donneras, et tu feras semblant de t'intéresser à son boulot. En vérité la biologie tu t'en fiches pas mal mais pour le bien de ta mission, tu feras un effort. Puis tu laisseras glisser malencontreusement la surprise que maman prépare. Surprise qu'en réalité tu préparas toi-même. Ensuite, il te suffira de trouver ta mère et de reproduire le même scénario. Rien de bien compliqué en soi. Et c'est un plan infaillible. Une fois qu'ils seront devant leur diner romantique, la flamme reviendra. Tu es sur de toi. Tu montes les marches qui mènent au bureau de ton père. Tu tournes dans le couloir quand soudainement tu t'arrêtes. Tu ouvres la bouche, sous le choc de ce que tu vois. Sans réfléchir tu te colles contre le mur, afin de ne pas te faire voir. Merde alors. Voila pourquoi c'est le néant entre tes parents. Ton père a une maitresse. Ton cœur se serre et des larmes naissent dans te yeux. Tu fais demi-tour, jetant le café dans la première poubelle que tu croises. Tu es triste et déçue. Tu ne pensais pas que ton père était ce genre d'homme. Tu ne penses plus à ton plan. Pourquoi ta mère devrait-elle se rapprocher de son mari si celui-ci ne l'aime plus. Tu te sens confuse et perdue. Toi qui voyait en lui ton héros, cette vision s'effrite. Il n'est qu'un homme comme les autres, qui se laisse porter par ses pulsions et ça te rend triste. Ton père, tu l'idéalisais tellement.